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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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cette histoire, nous avons filé sur la route de Géorgie, jusqu’à un village pouilleux, mais qui avait un nom plaisant pour Ivan : Proletarskaya. Là, les choses se sont gâtées et on a dû déguerpir, mais avant, Ewald est venu me trouver et m’a dit…
    – Qui est Ewald ? demanda Alte.
    – Notre maréchal Kleist, bougre d’abruti. Tu peux pas le deviner ? Je te prie de la boucler une bonne fois ! Donc vous savez que quand on décanille Il faut laisser en couverture une force légère pour qu’Ivan ne s’en aperçoive pas tout de suite. Au bout d’une vingtaine d’heures, cette force fait sauter le matériel avant de mettre les voiles elle aussi. Ewald, comme j’avais l’honneur de vous le dire, savait foutrement bien que j’étais un soldat de première. « Écoutez, mon cher et excellent obergefreiter Porta, qu’il me dit en confidence, Ivan nous a administré une telle raclée ces temps-ci que je ne peux pas laisser beaucoup de monde.
    Mais comme vous valez la moitié d’un de ces régiments de « pieds sensibles » et qu’il n’y a pas moyen de vous tuer, vous allez m’aider au décrochage du corps d’armée. Débrouillez-vous avec les collègues d’en face. J’ai numéroté mes abattis et j’ai crié « A vos ordres, monsieur le Maréchal ! ».
    – Dis donc interrompit Stege, en clignant de l’œil vers nous, tu étais donc à l’Etat-major ?
    – Bien sûr, rétorqua Porta fâché, j’étais de service près des galonnés et j’avais déjà donné à Ewald des tuyaux de première. Ses officiers ? des couillons à côté de moi !
    – Alors, c’est tout de même curieux que tu ne sois pas général, fit Alte, Kleist te devait bien ça !
    – Déconne pas, dit Porta. Tu sais aussi bien que moi que leur uniforme, Il ne me va pas. Leur col rouge je ne peux pas le blairer. Mais, à la fin, ta gueule ! hurla-t-il, laisse moi causer ! Donc, je restai sur les positions pour taquiner un peu Ivan, en supposant bien que je passerais un mauvais quart d’heure si j’étais barboté. J’ai beau m’appeler Joseph, comme Staline, ça n’est pas une raison. Je remuais tout ça dans ma tête, quand voila que dans un abri, je trouve un aumônier de notre régiment proprement bousillé. On m’avait dit qu’en face, ils avaient repris leurs mômeries et je calculai qu’avec un uniforme pieux, ils ne feraient peut-être pas trop les mariols. Aussitôt dit, je mets les frusques du mort et je lui donne les miennes… pour la pudeur, Il faut dire : Mais malheur, ses poux ont commencé à m’être aussi fidèles qu’à lui ; n’importe, j’étais beau comme tout, avec ce violet sur le col et une belle Croix au cou, tout comme un nouvel ordre que le gros Hermann il aurait inventé. Mes enfants, vous en auriez été comme deux ronds de flan !
    – Sûr, dit Alte en se tordant,
    – En moins de deux, Ivan il était là, pas besoin de vous le dire. On me traîne devant le chef, un sauvage de colonel avec des épaulettes comme des tables, deux yeux de cannibale et qui se met à gueuler : « Pas possible ! On vient de pendre notre pope pour viol et voila que vous en piquez un en face ! On ne savait où en chercher un ! Prêtre, par le diable, veux-tu venir avec nous ou être pendu ? » – J’ai répondu avec mon air le plus béni, en tenant la Croix sainte comme j’avais vu faire à notre aumônier : « Oui, chef, je serai votre pope. » On me donne donc, les frusques du pope pendu, contre l’uniforme que j’avais du mort, et je me trouve maous chez les Rousskis !
    Vous parler si c’était une bonne vie qui commençait ! A tu, à toi avec la bande ! Je me débrouillais très bien, car un pope, primo, ça boit.
    – Porta s’arrêta un instant, dit deux mots à une bouteille étiquetée, cette fois « huile pour fusils », rota, lâcha un nouveau pet, et continua.
    – On pouvait chaparder, bouffer comme vingt, coucher avec les paroissiennes… la vie de château… et surtout tricher aux cartes, mais ça, tricher comme Il faut !
    Il en riait encore, en tapant sur ses poches.
    – J’avais un tas de copains et on me trouvait un excellent pope. Le soir, avec le colonel et les trois majors, on trichait tellement qu’un enfant au sein en aurait rougi de honte ! Je me rappelle une fois, où on avait passé la soirée à chercher l’as de pique. Pas plus d’as de pique que de beurre dans le trou de mon nez. Au bout d’un temps, le pot sur l’as

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