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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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ai fait trois, déjà, pour conduite asociale, non authenticité politique et service illégal dans une armée étrangère. La dernière au camp de Fagen, près de Brème. Ça vous suffit comme renseignements ?
    – Est-ce que tu connais un S. S. hauptschar-führer Braun, du bloc 8, à Fagen ? demandai-je avec curiosité.
    – Oui, je le connais. Il m’a cassé les deux poignets et m’a ensuite castré parce que j’avais été avec une Polonaise, de la section des femmes. Mais Allah me dit que je le reverrai un jour, et alors…
    Il sortit un mince rasoir et en tâta le fil d’un air caressant.
    – Et tu conserverasses roubignolles dans un bocal, je vois ça ! Rigola Porta.
    – Pourquoi pas ? On y met bien des serpents, alors pourquoi pas les roubignolles d’une vermine comme Braun ? Ça fera l’ornement du bordel que je compte ouvrir après la guerre.
    Il se tourna vers une des serveuses : – Tu n’as jamais vu une paire de roubignolles dans un bocal ?
    – De quoi ? demanda la serveuse sans comprendre. De gros rires lui répondirent. – Sales types ! dit-elle, comprenant tout d’un coup, et elle disparut derrière le bar.
    Petit-Frère vint vers le comptoir, jetaUnepièce d’un mark et réclama :
    – Une chope. Il vida la chope d’une gorgée et, alla vers le légionnaire la main tendue :
    – Je te fais mes excuses camarade, c’était ma faute.
    – N’en parlons plus, dit Kalb, en rendant la poignée de main.
    Aussitôt, une poigne de fer immobilisa le petit légionnaire surpris, tandis que le genou de la brute lui écrasait le visage. Un coup de tueur, sur la nuque, l’abattit sans connaissance. Le gorille lui donna encore un coup de pied dans la figure et on entendit craquer les os du nez de la victime. Petit-Frère se redressa, s’essuya le poing et laissa tomber un regard de mépris sur la foule Silencieuse. Pluto but une gorgée de bière et dit doucement :
    – Évidemment, Ils ne connaissaient pas ce truc-là au 2 e légionnaire, mais, fais attention ! Tu te retrouveras un jour en direction du front et, en attendant, je connais dans les 3 000 types qui brûlent de t’envoyer une balle dum-dum dans la gueule !
    – Essayez voir ! hurla la brute, et je sors de l’enfer pour vous étrangler.
    Il quitta la cantine au milieu d’un concert de malédictions,
    – Ce type-là mourra d’un accident, comme par hasard, dit Alte, sans regrets de personne.
    Huit jours plus tard, le petit légionnaire à qui Il avait fallu couper le bout du nez, travaillait avec nous à un grand container de métal qu’il s’agissait de River. Petit-Frère passa à cet instant.
    – Toi qui es si costaud, lui Cria aimablement Kalb, viens nous aider ! Tiens le Rivet, Il nous échappe tout le temps. Nous, on n’est pas assez fort pour le tenir !
    Comme toutes les brutes, le gorille était aussi bête que vantard.
    – Vous êtes des femmelettes ! Je vais vous montrer comment ça se tient, un Rivet !
    Il entra dans le container d’acier. A la minute, l’ouverture se trouva obstruée par une benne chargée de béton, bien bloquée avec des cales. L’homme était fait comme un rat ! Aussitôt, dix, quinze marteaux pneumatiques s’abattirent dans un fracas de tonnerre, sur la prison d’acier dans laquelle le légionnaire avait introduit un tuyau de vapeur brûlante, capable de tuer n’importe qui, sauf la brute captive.
    Après trois semaines d’hôpital, Petit-Frère reparut, enveloppé de pansements des pieds à la tête, mais toujours prêt pour les plus terribles bagarres. Un soir, le petit légionnaire lui mit du verre pilé dans sa soupe, et ravis, nous attendîmes tous, la perforation intestinale. Il ne parut s’en porter que mieux. La revanche ne se fit pas attendre et ce fut Porta qui sauva la vie à Kalb. Cette fois-là, sans explication, Il lui arracha des mains une chope de bière : Petit-Frère venait d’y verser une dose de nicotine pure.
    Notre aventure naquit par hasard et de façon bien banale.
    Elle prit fin avec le départ de la compagnie, un jour d’attaque aérienne.
    Qui oserait condamner ces amours fugitives, au sein de cette guerre dévorante ?
     

PASSION
     
    ONentendait sur l’asphalte mouillé les pas nets de souliers à talons hauts. Caché au coin d’un mur, dans la lumière crépusculaire d’une ampoule bleue de la défense passive qui se balançait à un crochet rouillé, je la vis venir, elle Ilse, ma femme.
    La pauvre lumière

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