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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Il fut sur le petit qui lui arrivait à la taille, et postillonnant, hurla :
    – Répète, un peu !
    – Tu es sourd ? dit l’autre, les cochons, ça a pourtant des oreilles !
    Livide, le gorille leva un poing meurtrier.
    – Du calme, du calme, dit l’autre en parant adroitement le coup. Sortons dehors, nous battre si tu veux. Ce sera meilleur pour la vaisselle.
    Il repoussa sa bière et sortit. Petit-Frère écumant, gueulait des sons inarticulés. Le petit rigolait : – Te fatigue pas, gros verrat !
    La cantine bondée, était devenue muette. Nous n’en croyions pas nos oreilles. Le tyran du bataillon, le tueur était provoqué par un avorton d’un mètre cinquante-deux, un type dont nous ne savions Rien. On le voyait pour la première fois. Il portait sur son uniforme gris le brassard blanc, avec les mots « Sonder abteilung », encadrés de deux têtes de mort, signe qu’il appartenait à un régiment disciplinaire. Les 300 hommes de la cantine se précipitèrent au dehors pour voir écraser l’avorton.
    Petit-Frère poussait des vociférations en frappant lé vide de ses poings qu’esquivait son adversaire, celui-ci toujours rigolant et l’exhortant au calme.
    Il se passa alors, ce que personne n’aurait cru possible. Le petit fit, tout à coup, un saut périlleux et ses semelles d’infanterie cloutées atteignirent Petit-Frère au visage comme une massue. Le gorille tomba. Le petit fondit sur lui, tel un putois, le retourna sur le ventre, s’assit à califourchon sur ses épaules et, empoignant sa tignasse rousse, lui laboura la figure sur les silex pointus. Puis, Il lui donna un grand coup de pied dans les reins, cracha sur lui avec mépris et rentra indifférent, à la cantine, devant les 300 spectateurs bouche-bée à la vue du tyran écroulé.
    Il but sa chope de blonde avec satisfaction, tandis que nous louchions sur le vainqueur du Goliath de tant de prisons, de camps de concentration et de champs de batailles. On n’y comprenait rien ! Pluto lui tendit une cigarette.
    – C’est de l’opium, si tu aimes ça ?
    Un bref merci. Il alluma la cigarette tandis que la serveuse plaçait devant lui une [nouvelle chope.
    – De la part de l’obergefreiter Stern, lui dit-elle.
    Il repoussa le verre et dit : – Remerciez. Mais le caporal Alfred Kalb, du 2 e régiment de la Légion, n’accepte jamais de bière des gens qu’il ne connaît pas.
    – Tu as été à la Légion Étrangère française ? demanda Pluto.
    – Tu n’es pas sourd, dit l’autre, donc tu as entendu.
    Pluto, froissé, lui tourna le dos. Petit-Frère était revenu et boudait dans son coin, en formulant des menaces à faire dresser les cheveux sur la tête. Son visage semblait avoir été labouré par un hachoir à viande ; Il mit sa tête sous le robinet du lavabo et rinça son visage ensanglanté, tout en soufflant comme un phoque. Sans prendre la peine de s’essuyer, Il reprit trois chopes et se renfrogna dans un coin.
    Porta avait enjambé le comptoir et lutinait la blonde Eva qu’il essayait d’embrasser.
    – T’en as de beaux nichons ! dit-il, et les cuisses, c’est aussi bien ?
    Sans se gêner, il lui fourra la main sous les jupes et caressa les jambes minces. La fille poussait des cris hystériques et le frappait à coups de bouteille, au milieu d’une explosion de rires. Porta se retourna, hilare.
    – Pucelle, propre, culottes roses, médaille pieuse ! C’est du nanan !
    Il ré-enjamba le comptoir et s’adressa au légionnaire :
    – J’ai entendu ta réponse à mon ami Pluto. C’est pas parce que tu connais des trucs de bordels marocains que ça marchera automatiquement avec Joseph Porta, ici présent, de Berlin Moabitt. Alors, un bon conseil : réponds poliment quand on te parle de même.
    Le légionnaire se leva sans hâte, et salua Porta en retirant son bonnet avec une courtoisie assez comique.
    – Merci du conseil. Alfred Kalb, du 2 e légionnaire s’en souviendra. Joseph Porta, de Berlin Moabitt. C’est aussi là que je suis né. Je ne cherche jamais la bagarre mais je ne la refuse jamais non plus. Ça, ce n’est pas un conseil, mais une simple constatation.
    – Dans quel régiment es-tu maintenant ? camarade, demanda Alte d’un ton conciliant.
    – -27 e blindé, I er bataillon, 3 e compagnie, depuis aujourd’hui, onze heures.
    – Mais c’est chez nous ! s’exclama Porta. Combien d’années as-tu récoltées frère ?
    – Vingt, répondit Kalb. J’en

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