Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
Vom Netzwerk:
éviter cette tête qui roula vers le petit légionnaire ; ce dernier. lui donna un coup de pied comme Il eût fait d’un ballon de football. De hutte en hutte le massacre continuait et, lorsque nous sortions de l’une d’elles, Il n’y restait plus rien de vivant. Cela dura jusque vers 6 heures ; le village entier était entre nos mains et nous creusâmes fébrilement nos tranchées car la riposte russe n’allait évidemment pas tarder.
    S’il leur arrivait de reprendre le village, Dieu seul sait ce qu’ils nous feraient après cette nuit de la Saint-Barthélemy ! Il ne nous restait qu’à appliquer l’habituelle et redondante maxime d’Hitler : combattre jusqu’à la dernière cartouche, mais ce n’était ni pour Hitler, ni pour ses buts de guerre que nous nous battions ; on s’en moquait bien ! Nous cherchions simplement à sauver notre peau, ce que les communiqués avouaient malgré eux, en parlant pudiquement de « combats de défense isolés ».
    Tout notre groupe s’était tassé dans un grand trou commun. Alte, étendu sur le dos, appuyait sa tête sur un étui de masque à gaz enveloppé d’un manteau russe ; Porta, assis en tailleur sur deux sacoches pleines de fourniment volé, lampait de la vodka en lâchant d’énormes rots.
    – Drôle de  guerre vraiment, que cette guerre. L’ennemi commence par foutre le camp, puis vous fait courir comme un canasson qui a le feu au cul ! Je dois vous avouer quant à moi, que je suis cardiaque et que tout effort m’est interdit, mais le médecin de qui je tiens ce diagnostic, n’était malheureusement pas membre du Parti. Depuis lors on m’a mis en taule, puis soldat dans cette armée de malheur, et personne ne s’inquiète de ma maladie de cœur ni de savoir si je suis apte à courir la Russie, Et pas possible de ralentir ! C’est à croire qu’on leur a enfin promis du beurre dans leurs épinards, pour qu’ils nous talonnent comme ils le font !
    Porta prit une bonne lampée de vodka et sa volumineuse pomme d’Adam qui avait toujours l’air de s’enivrer avant lui fit un trajet mouvementé dans son cou maigre. Il tendit la bouteille au petit légionnaire et dit à Alte :
    – Comme c’est toi le sous-off, tu attendras que tous tes braves aient bu d’abord, mon pote ! – En même temps, Il arrachait la bouteille des mains du légionnaire :
    – Sacré marchand de tapis, tu bois toujours à Croire que tu vas mourir de soif !
    Il reprit lui-même une bonne rasade et passa la bouteille à la ronde avec, chaque fois, le même cérémonial, de sorte qu’elle fut rapidement vidée. Alte se mit à protester. Porta leva un sourcil, ajusta son monocle et redressa son haut-de-forme avant de se lancer dans une harangue sur l’éducation qui fut couronnée d’un pet tonnant.
    – Tu causes, tu causes, dit Alte. Attends un peu qu’Ivan nous retombe sur le dos. Quelque chose me dit qu’ils sont bien décidés à nous faire crever.
    C’est fou ce que tu es malin, riposta Porta. Tu espérais peut-être qu’ils feraient la haie pour nous voir défiler au pas de parade ? Et l’espace vital, alors ? Faut qu’il y ait des tueries des deux côtés pour qu’on puisse jouer des coudes. Aussi les gars, un bon conseil, mettez-vous en, avant, plein la lampe !
    Il sortit de sa musette une nouvelle bouteille de vodka et en cassa le goulot. L’alcool nous réchauffait à souhait et le tapage que nous faisions devait s’entendre du bois, où très certainement se trouvaient les Russes. Le lieutenant Köhler sauta dans notre trou, suivi du lieutenant Halter. Kohler se secoua et se mit à rouler une cigarette de machorka dans un morceau de papier de journal.
    – Brrr… quel froid !
    Il tendit la cigarette à Porta et s’apprêta à en faire une autre. Porta lui Rit au nez : – Je n’accepte Rien des officiers, ni de personne de ce genre-là !
    Köhler continua son petit travail et dit tranquillement :
    – Ferme-la, singe roux.
    – Pas d’éducation non plus, répartit Porta, méprisant. Je vais rendre mon tablier et rentrer chez moi. Avec les traîneurs de sabre, y a plus d’éducation dans cette compagnie !
    Köhler, négligeant Porta qui était complètement ivre, se tourna vers nous :
    – Les Russes préparent une contre-attaque dans le coin nord du bois. Je suppose que vous recevrez la première vague, donc ayez l’œil ouvert.
    Une radio transportable, ramassée je ne sais où, nous diffusait au même moment

Weitere Kostenlose Bücher