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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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excitante :
    – Je vous dis qu’elle doit avoir un pétard comme l’arrière d’une automitrailleuse !
    Ce propos fut accueilli par un Rire étouffé.
    – Blindés ennemis ! annonça la radio.
    Ce cri nous fit bondir. Branle-bas de combat, tout le 27 e va attaquer. La lampe rouge à F noir allumée indique que tout est paré. Aux commandes, Porta sifflote les yeux collés aux meurtrières. Le légionnaire vérifie sa radio et échange des plaisanteries avec Stege qui conduit une voiture du 2 e groupe. Quant à moi, je regarde les innombrables chiffres de l’optique qui va se mettre à tourner dès que la proie se trouvera dans le champ de tir.
    D’une éminence nous découvrons un immense panorama. Les chemins sont encombrés par les voitures russes, l’artillerie, et, tout à fait sur le côté à cinq ou six kilomètres nous repérons des T 34, Puis, vers midi, nous apercevons à mille mètres environ, toute une masse de blindés, rangés comme pour l’exercice. A la jumelle on distingue les équipages qui bavardent tranquillement en fumant. Leurs chars sont peints en blanc comme les nôtres, avec des chiffres noirs sur les tourelles. De brèves questions s’entrecroisent par radio et nous entendons von Barring demander à Hinka :
    – Quels chars en face de nous ?
    Un long Silence puis la réponse : – J’hésite… avancez lentement, Il faut les identifier. Ce sont peut-être les chars de la 17 e blindée que nous devions avoir en soutien sur le flanc gauche.
    Les trappes s’ouvrent, nous sortons nos têtes avec précaution ; d’innombrables jumelles sont braquées sur ce grand rassemblement de chars.
    – Y a pas de doute ! chuchote le légionnaire. Vous ne reconnaissez pas ces longs canons au mufle court ? Ce sont des Panthers !
    – Tu as peut-être raison, répond Alte, pourquoi diable aussi construire des Panthers qui ressemblent autant aux T 34 !
    – Si nous approchons encore et que ce soit Ivan, dit Porta, qu’est-ce qu’on va prendre !
    Petit-Frère, qui était sorti à mi-corps de la tourelle, s’écria :
    – Rien à craindre, les gars, c’est pas Ivan. C’est bien les roues des Panthers ! En face Ils rigolent de nous voir si trouillards.
    Arrivés à 600 mètres nous hésitons encore ! Nos nerfs étaient tendus à l’extrême, je sentais mes jambes trembler et la sueur me coulait sur le front. A chaque seconde, 80 bouches à feu pouvaient tirer sur nous. Nous avancions avec une telle prudence que nos blindés semblaient suer de peur eux aussi.
    Tout à coup, on vit les équipages s’agiter et les hommes sauter dans leurs voitures. Quatre d’entre elles se précipitèrent vers nous, tandis que notre radio hurlait : – Les Russes ! Feu !
    Avant que nous ayons tiré un seul coup, les canons russes tonnaient déjà. Mais dix secondes plus tard, les quatre blindés ennemis qui s’étaient avancés étaient littéralement volatilisés… Les huit compagnies du 27 e avaient envoyé une bordée et, à cette courte distance, nos 75 devenaient des armes mortelles pour les T 34. Les hommes qui émergeaient des épaves brûlantes étaient fauchés par nos mitrailleuses ou écrasés par nos chaînes. Quelques chars, une dizaine environ qui essayaient de s’enfuir, furent anéantis par les batteries de 10,5 ; une compagnie de renfort tenta de leur porter secours, mais pourchassés par les nôtres, les chars russes s’enfoncèrent dans une dépression du sol et furent pris comme dans un piège. Merveilleux tir à la cible ! On vit bientôt s’élever dans le ciel trente-sept colonnes de fumée. Le combat terminé – Il n’avait pas duré une demi-heure – 85 T34 étaient détruits.
    – A quoi ont-ils pu penser ! dit Alte, on n’a pas idée de s’exposer ainsi. Je ne voudrais pas être le commandant responsable de cette salade, ça va lui coûter cher.
    Continuant notre chemin presque sans soutien, la chance nous sourit encore. Près 4e Norinsk, une section de cavalerie est fauchée. Fous de terreur, les chevaux galopent autour des blindés, mais nous, fous de meurtres, nous les tirons comme à la chasse. Les pauvres bêtes s’effondrent en hennissant, un char se précipite sur l’un d’eux et l’écrase en faisant gicler de tous côtés le sang et les boyaux. Le fleuve charriait des monceaux de cadavres, ceux des hommes abattus en essayant de le traverser, et dans le village, toutes les maisons brûlaient avec une odeur atroce de chair grillée qui se

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