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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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nous en restions à une relation purement professionnelle. 
    – Je suis parfaitement capable de le maintenir à distance, vous savez. 
    L’expression de Jack se durcit. 
    – Ne le sous-estimez pas. Vous ne savez pas de quoi cet homme est capable. 
    Il tourna la poignée et elle lui lâcha la main à regret pour le laisser sortir. 
    – Venez à l’atelier demain après-midi, à l’heure qui vous conviendra le mieux. 
    Il la quitta sur ces mots et Ariana referma la porte, la gorge nouée. Avec une exclamation de dépit, elle ôta son manteau, son chapeau et ses gants, qu’elle jeta sur une chaise voisine. Puis elle arpenta le hall pendant quelques minutes pour se calmer avant d’affronter Tranville. 
    Jack se trompait à son sujet. L’homme était seulement rempli de sa propre importance et dominé par un désir charnel qui l’emportait en lui sur la raison. Sinon, il n’aurait pas courtisé une femme deux fois plus jeune que lui ! Elle était capable de tenir en bride ce genre de personnage. 
    Carrant les épaules, elle pénétra dans le salon. Tranville était installé dans un fauteuil, les jambes étendues devant lui et la tête dodelinant sur la poitrine. 
    Ariana s’éclaircit la gorge. Le dormeur émit un ronflement, puis ouvrit les yeux et se leva d’un bond. 
    – Miss Blane ! 
    Elle resta sur le seuil et prit son ton le plus froid : 
    – A quoi dois-je l’honneur, milord ? 
    Il fit un pas vers elle. 
    – Où étiez-vous donc, ma chère ? 
    Elle haussa un sourcil et s’abstint de répondre. 
    – J’étais très inquiet. Je craignais qu’il ne vous soit arrivé quelque chose. 
    Ariana secoua la tête. 
    – Pourquoi donc ? 
    – Je suis allé à l’atelier de Jack, pour n’y trouver personne. Alors j’ai pensé que vous étiez rentrée chez vous et je suis venu m’en assurer. 
    – Vous êtes passé à l’atelier ? Je vous avais demandé de n’en rien faire ! 
    – Il était déjà tard et j’ai pensé que la séance serait finie. Je vous avais laissé assez de temps. 
    –  Vous m’avez laissé assez de temps ? répéta-t–elle, haletante d’indignation. Je ne savais pas que mon temps vous appartenait ! 
    Il eut un petit rire. 
    – Vous ne m’avez pas compris. Il s’est trouvé que j’étais dans le voisinage et j’ai voulu voir si Jack avait bien avancé dans son travail. 
    – Dans le voisinage, vraiment ? 
    – Mais oui ! 
    Il parut s’aviser brusquement qu’il la mécontentait. 
    – Où étiez-vous donc ? 
    Ariana se dirigea vers la fenêtre, en serrant les lèvres pour ne pas prononcer des paroles qu’elle regretterait plus tard. 
    – Espérez-vous que je vais vous rendre compte de mes faits et gestes ? s’enquit-elle en haussant le ton malgré elle. 
    – Mais non, pas le moins du monde ! Je voulais savoir, voilà tout. 
    Elle fit volte-face pour le regarder. Cet individu méritait d’être vertement remis à sa place. Les mises en garde de sa mère – et celles de Jack – résonnaient encore à son oreille, lui enjoignant de ne pas s’en faire un ennemi ; mais il y avait au moins une chose qu’elle devait lui faire comprendre, c’était qu’il ne l’avait pas achetée, elle , avec son portrait. Beaucoup d’hommes s’imaginaient que les actrices, chanteuses et danseuses, étaient comme des bijoux à l’étalage d’un joaillier, attendant l’éventuel client. Si la mère d’Ariana avait été un ornement prisé en son temps, dès qu’une nouvelle étoile était apparue au firmament, ces messieurs l’avaient délaissée. 
    Pas de cela pour elle. Tout ce qu’elle voulait, c’était jouer. 
    – Asseyez-vous, je vous prie. 
    Il reprit place dans le fauteuil où il avait sommeillé, et elle s’installa sur un siège voisin. 
    – Je suis ennuyée, milord. 
    – Vous ? 
    Il se pencha en avant avec un air de sollicitude et elle regretta presque son entrée en matière. 
    – Je crains d’avoir mal saisi, continua-t–elle avec un sourire contraint. Je croyais vous avoir entendu dire que ce portrait ne me rendrait pas redevable à votre égard. 
    – Ce n’est pas le cas, je vous assure… 
    Elle lui imposa silence d’un geste. 
    – Je pensais également que vous aviez accepté de ne plus venir à l’atelier. 
    Il se raidit. 
    – J’ai accepté de ne pas interrompre vos séances, et j’ai respecté cette clause. 
    Elle fit mine de peser le

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