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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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vivres à votre mère et ruinera votre carrière si elle refuse d’épouser Ullman ? 
    Nancy n’ignorait donc rien des menaces de Tranville ? 
    – Ecoutez-moi, Michael. Nous n’allons pas céder au chantage de cet individu et sacrifier le bonheur de Nancy. Je subviendrai aux besoins de ma mère. Vous, vous prendrez soin de ma sœur. 
    – Je ne… 
    Jack ne voulut rien entendre. 
    – Je vous aiderai de mon mieux et je suis sûr que votre père en fera autant. Nancy ne verra pas d’inconvénient à habiter une mansarde si elle peut la partager avec vous. Elle trouvera cela très romantique, au contraire ! 
    Michael secoua la tête. 
    – Elle ne m’a jamais manifesté ce genre de sentiment… 
    – Mais c’est vers vous qu’elle a couru tout de suite, non ? Elle vous a confié des choses qu’elle n’a même pas dites à sa famille. Pourquoi aurait-elle fait cela, si elle n’était pas éprise de vous ? 
    – C’est de l’amitié, rien de plus, assura Michael en portant sa chope à ses lèvres. 
    Jack lui retint vivement la main, et des gouttes de bière éclaboussèrent la table. 
    – Sottises ! Vous, Nancy, ma mère et moi allons nous en sortir d’une façon ou d’une autre, malgré les menaces de Tranville. Je suis sûr que nous aurons de quoi manger, nous vêtir, et un toit au-dessus de notre tête. Le reste viendra avec le temps. 
    Michael détourna les yeux. 
    – Regardez-moi ! s’exclama Jack, qui perdait patience. Osez me dire en face que vous n’aimez pas Nancy. Je sortirai d’ici et ne vous ennuierai plus jamais après cela. 
    Cette fois, Michael soutint son regard. 
    – J’aime votre sœur plus que ma propre vie. 
    L’émotion qui vibrait dans sa voix stupéfia Jack par son intensité et éveilla un écho brûlant dans son cœur. Ce que Michael venait de dire, il aurait pu le redire à son compte. 
    Oui, il aimait Ariana plus que sa propre vie. 
    Il ne pouvait imaginer un seul jour sans son sourire, sans son énergie et son optimisme revigorants, sa certitude que tout finirait par s’arranger. 
    Il faillit bondir de son siège, dans son désir fou de proclamer à la face du monde qu’il aimait Ariana Blane et vivrait volontiers dans une misérable chaumière, pourvu que ce soit avec elle. 
    Michael crispa la main autour de sa chope. 
    – Faut-il le répéter, au cas où vous n’auriez pas entendu ? Nancy m’est plus chère que la vie. Je l’aime assez pour vouloir le meilleur pour elle et me plier à ses désirs, aussi douloureux que ce soit pour moi. Même si cela implique que je doive renoncer à elle… 
    Ces mots douchèrent l’enthousiasme de Jack. 
    – Ne confondez pas les désirs et le devoir, Michael. Ma sœur est persuadée qu’elle doit se sacrifier pour sa mère et pour moi. Mais n’allez pas croire qu’elle désire épouser Ullman. Ne vous arrêtez pas aux propos qu’elle a pu vous tenir et lisez plutôt dans son cœur. Elle s’imagine qu’elle est la seule à pouvoir sauver les siens. Mais vous, Michael, vous êtes le seul qui puisse la sauver d’elle-même. La question est de savoir si vous aurez le cran d’essayer ! 
    Michael parut plus abattu que jamais. 
    – Je ne peux pas vous répondre maintenant, Jack. 
    Jack, lui, savait déjà qu’il ne laisserait rien ni personne l’empêcher d’aimer Ariana. Il allait lui demander de partager son avenir. Et de bien vouloir l’épouser. 
    Si seulement il pouvait convaincre Michael d’en faire autant ! 
    – Vous n’avez pas beaucoup de temps, lui rappela-t–il. Nancy a l’air de vouloir précipiter le mariage. Il vous faut agir sans délai. 

Chapitre 16 
    Il était encore tôt le lendemain matin quand Ariana arriva à l’atelier. Elle fut surprise de constater que Jack n’était pas devant son chevalet. Les rideaux étaient encore tirés et la pièce déserte. 
    Elle accrocha sa pelisse près de la porte et prêta l’oreille. Le son d’une respiration régulière montait de la chambre à coucher. Ariana sourit et s’approcha du lit sur la pointe des pieds. 
    Jack était étendu sur le dos, un bras au-dessus de la tête et les couvertures entortillées autour de ses jambes. Il était nu, comme lorsqu’ils faisaient l’amour. Son regard s’attarda sur les cicatrices de son torse, qui témoignaient qu’il n’avait pas toujours passé son temps à manier les pinceaux. 
    Elle s’assit sur le lit et caressa du bout du doigt les balafres

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