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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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chemise et ses pantalons de travail. 
    – J’ai tout de même réussi à lui faire admettre qu’il était amoureux d’elle. 
    Cette remarque la fit sourire, mais d’un sourire un peu mélancolique. L’amour semblait si compliqué pour eux tous ! 
    – Lorsque Nancy vous a laissée l’autre jour, elle est allée retrouver Michael. 
    Ariana n’en fut pas surprise. 
    – C’était déjà vers lui qu’elle courait, quand je l’ai rattrapée au bord de l’eau. 
    Ils passèrent dans l’atelier. Jack ouvrit les rideaux et installa son chevalet, tandis qu’Ariana préparait le thé dans la cuisine. Elle trouva des biscuits dans une boîte en fer-blanc et les disposa dans une assiette pour Jack. Il mangea rapidement et se mit à préparer ses peintures, dont il disposa de petites quantités sur sa palette. Ariana emporta les tasses et vint s’appuyer au chambranle de la cuisine. 
    – Jack, j’ai quelque chose à vous dire. 
    Il lui sourit. 
    – Cela tombe bien, moi aussi ! Mais à vous d’abord… 
    – Je sais qui Tranville veut épouser. 
    Jack fronça les sourcils. 
    – Qui est-ce ? 
    Elle prit une longue inspiration. 
    – Moi. 
    Il la dévisagea, abasourdi. 
    – Il m’a demandé ma main hier soir, au théâtre. 
    Il déglutit péniblement. 
    – Et… quelle a été votre réponse ? 
    – Je lui ai dit que j’avais besoin de temps pour réfléchir à sa proposition. 
    Jack ne pouvait détacher son regard d’elle. Ce n’était pas possible ! Juste au moment où il commençait à croire à un avenir pour eux deux… Et dire qu’il avait été sur le point de demander sa main lui-même ! 
    – Jack, je n’ai pas l’intention d’accepter ! 
    Il se détourna, la voix étrangement tendue. 
    – Il est riche. Vous seriez baronne. 
    – Vous dites que ces choses n’ont pas d’importance pour votre sœur. Alors pourquoi en auraient-elles pour moi, au nom du ciel ? 
    L’argument le laissa muet. Mais son espoir d’un avenir avec Ariana n’en était pas moins anéanti. Que ferait Tranville à Ariana si elle le repoussait ? Et que ferait-il à Mary Vernon s’il apprenait qu’Ariana lui avait préféré son fils ? 
    Il lui fit face de nouveau. 
    – De quoi vous a-t–il menacée si vous ne l’épousez pas ? 
    – Menacée ? La seule menace qu’il ait proférée, c’est de mettre fin à ma carrière d’actrice si je deviens sa femme. 
    Jack, lui, n’aurait jamais exigé cela d’elle. 
    Il retourna vers son chevalet. 
    – Mettons-nous au travail, cela vaudra mieux. 
    Ariana s’installa sur la chaise longue et reprit la pose. Mais son visage gardait une expression troublée. 
    Jack trempa son pinceau dans le blanc et appliqua de petites touches sur la toile. 
    – Je l’obligerai à changer d’avis, dit-elle au bout d’un moment. Si c’est lui qui ne veut plus de ce mariage, il se sentira coupable au lieu d’être vindicatif. 
    Jack ne voyait pas comment sortir de ce guêpier. Si elle épousait Tranville, elle serait perdue pour lui. Et si elle refusait, Tranville ne lui pardonnerait jamais cette rebuffade. Il trouverait un moyen de la priver de tout ce qui pouvait avoir de l’importance pour elle. 
    – Ne soyez pas si bouleversé, Jack, pria-t–elle à voix basse. Je vous en prie… 
    Il essaya de se concentrer sur le portrait. 
    – Quelle que soit votre décision, on ne peut pas dire que ce soit une bonne nouvelle ! 
    Elle se redressa, indignée. 
    – Comment cela, « quelle que soit votre décision » ? Pour moi, il n’y a qu’un seul choix possible, ne l’avez-vous pas compris ? 
    ***
    La matinée s’écoula dans une atmosphère singulièrement morne. Jack suspendit la séance comme la pendule de la cheminée sonnait 13 heures. Ariana devait se rendre au théâtre pour assister à une répétition. 
    L’aider à se rhabiller mit le sang-froid de Jack à rude épreuve. L’espace d’un instant, il fut tenté d’envoyer promener Tranville, sa famille, le théâtre et la peinture elle-même et de se remettre tout bonnement au lit avec la tentatrice. 
    Il parvint à se contenir et ne la gratifia pas même d’un baiser. 
    – Je n’aurai pas besoin de vous demain, lui dit-il. J’aurai fini dans un jour ou deux. 
    Elle lui jeta un regard interrogateur. 
    – Vous aviez parlé de deux semaines à Tranville, non ? 
    Parce que je voulais passer le plus de temps possible avec vous…

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