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Les Piliers de la Terre

Les Piliers de la Terre

Titel: Les Piliers de la Terre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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promesse ?
demanda-t-elle.
    — Maintenant
et à jamais.
    — Que
veux-tu dire ?
    — Nous
n’allons plus vivre séparés. Nous quittons Kingsbridge.
    — Que
feras-tu ?
    — J’irai
dans une autre ville bâtir une autre cathédrale.
    — Tu
ne seras pas maître bâtisseur. Tu ne feras pas les plans.
    — Un
jour je peux avoir une autre chance. Je suis jeune… »
    C’était
possible, mais peu probable. Aliena le savait. Jack aussi. Le sacrifice qu’il
faisait pour elle l’émut aux larmes. Personne ne l’avait jamais aimée à ce
point ; personne jamais ne l’aimerait ainsi. Mais elle ne voulait pas accepter
qu’il renonce à tout. « Je ne le ferai pas, déclara-t-elle.
    — Quoi ?
    — Je
ne vais pas quitter Kingsbridge.
    — Pourquoi
pas ? fit-il avec irritation. N’importe où ailleurs nous pouvons vivre
comme mari et femme sans que personne s’en soucie. Nous pourrions même nous
marier à l’église. »
    Elle lui
caressa le visage. « Je t’aime trop pour t’enlever à la cathédrale de
Kingsbridge.
    — C’est
à moi de décider.
    — Jack,
je t’adore de m’avoir proposé cela. Que tu sois prêt à renoncer à l’œuvre de ta
vie pour vivre avec moi est… J’ai le cœur qui éclate de voir que tu m’aimes
tant. Mais je ne veux pas être la femme qui te prive du travail que tu aimais.
Je ne suis pas disposée à partir de cette façon. Toute notre vie en pâtirait.
Tu me le pardonnerais peut-être, moi jamais.
    — Je
sais bien, fit Jack avec tristesse, qu’il est inutile de lutter avec toi une
fois que tu as pris ta décision. Il faut pourtant faire quelque chose.
    — Essayons
encore une fois d’obtenir l’annulation. Nous vivrons séparés le temps qu’il
faudra. »
    Jack était
au bord des larmes.
    « Et
nous viendrons ici tous les dimanches, pour enfreindre notre promesse. »
    Il se
pressa contre elle et elle sentit de nouveau son désir.
    « Tous
les dimanches ?
    — Oui.
    — Tu
risques de te retrouver enceinte une troisième fois.
    — Nous
en courrons le risque. Je vais reprendre la fabrication du tissu, comme
autrefois. J’ai acheté la laine que Philip n’avait pas vendue et je vais
organiser un réseau de tisserands dans la ville. Ensuite, j’utiliserai le
moulin à fouler.
    — Comment
as-tu payé Philip ? interrogea Jack, étonné.
    — Je
ne l’ai pas encore payé. Je le réglerai en balles de tissu. »
    Jack hocha
la tête et observa d’un ton amer : « Il a accepté parce qu’il veut
que tu restes à Kingsbridge pour que j’y reste aussi. »
    Aliena
acquiesça. « En plus, l’affaire lui rapportera du tissu bon marché.
    — Quel
homme ! Il obtient toujours ce qu’il veut. »
    Aliena
comprit qu’elle avait gagné. Elle embrassa Jack.
    « Je
t’aime », dit-elle doucement. Il lui rendit son baiser, ses mains coururent
sur le corps d’Aliena à la recherche de caresses intimes qui la firent gémir.
Il s’arrêta net et déclara : « Je veux être avec toi chaque nuit, pas
seulement le dimanche. »
    Elle lui
embrassa l’oreille. « Un jour, murmura-t-elle. Je te le promets. »
    Il passa
derrière elle, glissa ses jambes entre les siennes, caressa ses seins gonflés,
joua avec les pointes tendues. Enfin il la prit et elle frissonna de plaisir.
    Ils firent
l’amour lentement, doucement, dans la fraîcheur du bassin, accompagnés par le
murmure de la cascade à leurs oreilles. Jack passa un bras autour de ses
hanches et ses mains habiles vinrent la caresser en même temps qu’il la
possédait. Ce plaisir nouveau, intense, s’augmentait peut-être du fait qu’elle
ressentait tant de tristesse. Elle s’abandonna à ses sensations qui bientôt la
submergèrent. La jouissance la prit par surprise et elle fut secouée de spasmes
si profonds qu’elle en jeta un cri.
    Il resta
en elle pendant qu’elle reprenait souffle. Il ne bougeait pas, mais elle se
rendit compte qu’il n’avait pas joui. Elle tenta de l’encourager, mais il ne
réagit pas. Elle tourna la tête pour l’embrasser. L’eau qui mouillait son
visage était tiède. Il pleurait.
     

 
     
     
     
     
     
     
     

CINQUIÈME PARTIE
     

I
    Au bout de
sept ans, Jack avait terminé les transepts et le résultat était à la hauteur de
ses espérances. Il avait amélioré les idées prises à Saint-Denis, en allégeant
les éléments d’architecture : les fenêtres, les arcs et la voûte
elle-même. La forêt des piliers s’élevait

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