Les Piliers de la Terre
fit signe à Walter.
Le valet
saisit la malheureuse par le col de la tunique et tira d’un geste sec. Le
vêtement en se déchirant tomba sur le sol. Maggie portait dessous une chemise
de toile qui lui arrivait aux genoux. Sa respiration haletante de peur
soulevait ses seins ronds. William se plaça devant elle. Walter lui tordit le
bras plus fort ; la douleur lui fit cambrer le dos et saillir la poitrine.
Les yeux dans ceux de Wulfric, William prit dans ses mains les seins de la
jeune femme. Ils étaient doux et lourds.
Wulfric
fit un pas en avant, hors de lui. « Espèce de démon…
— Qu’on
le maintienne », lança William. Louis agrippa le meunier par les deux bras.
William
arracha la camisole de la jeune femme. La gorge sèche, il contempla son corps
blanc et sensuel.
« Non,
je vous en prie », supplia Wulfric.
William
sentait son excitation croître de plus en plus vite. « Couchez-la par
terre », ordonna-t-il.
Maggie se
mit à hurler.
William
déboucla son ceinturon et le laissa tomber sur le sol tandis que les chevaliers
saisissaient Maggie par les bras et les jambes. Elle n’avait aucun espoir de
résister à quatre robustes gaillards, mais elle continuait de se tordre en
poussant des cris déchirants. William jubilait. Les seins de Maggie s’agitaient
et ses cuisses, en s’ouvrant et se refermant, tour à tour exposaient et
cachaient son sexe. Les quatre chevaliers la plaquèrent sur le sol d’un geste
sec.
William
s’agenouilla entre les jambes de la jeune femme et souleva le pan de la tunique
qu’il portait. Il leva les yeux vers le mari. Wulfric était blême. Il fixait la
scène avec horreur en marmonnant des implorations que couvraient les hurlements
de Maggie. William savourait pleinement cet instant : la femme terrifiée
sous la poigne des chevaliers, le mari spectateur obligé.
A cet
instant, Wulfric tourna légèrement la tête. William flaira le danger. Tous les
regards dans la pièce convergeaient sur lui et sur la fille. La seule chose qui
pouvait détourner l’attention de Wulfric, c’était l’intervention d’un secours.
William jeta un œil en direction de la porte.
Quelque
chose de lourd et de dur s’abattit sur son crâne.
Il poussa
un rugissement de douleur et s’effondra sur la jeune femme. Des hommes
criaient, beaucoup d’hommes. Il aperçut vaguement que Walter s’écroulait, comme
assommé lui aussi. Les chevaliers lâchèrent Maggie. William roula sur lui-même,
laissant échapper la fille.
Au-dessus
de lui, un homme fou furieux brandissait une hache de bûcheron. Il n’eut pas le
temps de se demander qui c’était. Guillaume qui se relevait offrait son cou
sans protection et la hache s’abattit, tranchant la nuque du chevalier qui
trébucha et s’écroula sur William, éclaboussant de son sang la tunique de son
maître.
William
repoussa le cadavre. Le spectacle qui se présentait à lui était hallucinant.
Une foule d’hommes en haillons, ébouriffés, crasseux, armés de gourdins et de
haches, avait envahi le moulin. Ils étaient très nombreux.
Les choses
tournaient manifestement très mal. Les villageois étaient-ils venus au secours
du meunier ? Comment osaient-ils ? La journée ne se terminerait pas
sans quelques pendaisons dans ce village. Furieux, William se remit debout et
chercha son épée.
Il ne l’avait
pas. Son ceinturon qu’il avait ôté pour violer la fille traînait quelque part
dans la pièce.
Hugh la
Hache, Gervase le Vilain et Louis combattaient farouchement ce qui ressemblait
à une horde de mendiants. Plusieurs corps jonchaient le sol et, malgré ces
pertes, la troupe faisait inexorablement reculer les trois chevaliers dehors.
William vit Maggie, toute nue, hurlant, se frayer un chemin à travers la mêlée,
et, malgré la confusion et la peur qui étaient les siennes, il éprouva un élan
de désir et de regret pour ces fesses rondes et blanches qui s’éloignaient. A
sa grande surprise, il constata que Wulfric se battait comme un beau diable
contre certains des attaquants. Pourquoi le meunier s’en prenait-il à ceux qui
avaient sauvé son épouse ? Que diable se passait-il ?
Abasourdi,
William découvrit son ceinturon gisant sur le sol, presque à ses pieds. Il le
ramassa, dégaina son épée et fit trois pas en arrière pour observer l’état de
la bataille. Il constata que la plupart des agresseurs ne se battaient pas,
mais ramassaient les sacs de farine et détalaient avec. William commença
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