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Les Piliers de la Terre

Les Piliers de la Terre

Titel: Les Piliers de la Terre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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une hache
dans l’autre.
    « Prêts ? »
interrogea William.
    Ils
acquiescèrent.
    Désormais,
on ne parlerait plus. Il n’y avait plus d’ordres à donner, plus de décisions à
prendre. Ils allaient simplement remonter là-haut tuer Thomas.
    William
porta deux doigts à sa bouche et lança un violent coup de sifflet.
    Puis il
attacha son ventail. Un homme d’armes accourut au poste de garde et ouvrit
toute grande la porte principale.
    Les chevaliers
que William avait postés dans la maison, de l’autre côté de la route, se
précipitèrent en criant comme ils en avaient reçu l’ordre : « Service
du roi ! Service du roi ! »
    William
repartit en courant vers le palais.
    Le
chevalier Richard et l’intendant William Fitzneal ouvrirent grand le portail
devant lui.
    Au moment
où il entrait, deux des serviteurs de l’archevêque profitèrent du fait que
Richard et William Fitzneal avaient la tête tournée pour claquer la porte
menant à la grande salle.
    William se
jeta de tout son poids contre le montant, mais c’était trop tard : elle
était bloquée par une barre. Il poussa un juron.
    Les
chevaliers attaquèrent la porte à coups de hache, mais sans grand succès car
elle avait été conçue pour résister aux assauts. William sentait le contrôle
des opérations lui échapper. Luttant contre un début de panique, il se
précipita dehors pour chercher une autre entrée. Reginald le suivit.
    Il n’y
avait aucune issue de ce côté du bâtiment. Ils firent le tour du palais,
passant devant les cuisines et traversant le verger. William poussa un
grognement de satisfaction : là sur la façade sud un escalier menait à
l’étage supérieur, une sorte d’entrée particulière donnant accès aux
appartements de l’archevêque.
    William se
calma.
    Reginald et
lui coururent jusqu’au pied de l’escalier. Il était endommagé à
mi-hauteur ; quelques outils et une échelle se trouvaient là, comme pour
des réparations. Reginald appuya l’échelle contre le mur et grimpa, en
enjambant les marches démolies. En haut, une porte donnait sur une fenêtre en
encorbellement, comme un petit balcon clos. William le vit secouer la
porte : fermée à clé. A côté de la porte, une fenêtre aux volets clos, que
d’un coup de hache, Reginald fit voler en éclats. Il passa le bras à l’intérieur,
tâtonna, puis ouvrit la fenêtre et entra.
    William se
mit à monter l’échelle.
    Philip
s’était alarmé dès l’instant où il avait vu William Hamleigh, mais les prêtres
et les moines de l’entourage de Thomas se montrèrent d’abord optimistes. Puis,
en entendant cogner à la porte de la salle, plusieurs d’entre eux proposèrent
d’aller chercher refuge dans la cathédrale.
    « Chercher
refuge ? fit Thomas avec mépris. Contre quoi ? Contre ces
chevaliers ? Un archevêque ne s’enfuit pas devant quelques têtes
brûlées. »
    Philip lui
donnait raison jusqu’à un certain point : le titre d’archevêque n’avait
plus de sens si on se laissait effrayer par des chevaliers. L’homme de Dieu,
fort de la certitude que ses péchés sont pardonnés, considère la mort comme un
heureux passage vers un monde meilleur et ne craint pas les épées. Toutefois,
il ne s’agissait pas non plus, par insouciance, de risquer sa sécurité. Philip,
en outre, était bien placé pour connaître la méchanceté et la brutalité de
William Hamleigh. Aussi, lorsqu’on entendit fracasser le volet du petit balcon,
Philip décida-t-il de prendre le commandement.
    Il ne
pouvait voir par les fenêtres les chevaliers envahir le palais. Profondément
inquiet, il comprit qu’il s’agissait d’un assaut soigneusement préparé dont les
auteurs étaient prêts à commettre toutes les violences. Il s’empressa de fermer
la porte de la chambre et d’y glisser la barre de sûreté. Les autres le
regardaient, satisfaits de voir quelqu’un de décidé prendre l’initiative.
L’archevêque Thomas ne perdait pas son attitude dédaigneuse, mais il n’essaya
pas d’arrêter Philip. Planté près de la porte, Philip tendit l’oreille. Un
homme passait par le balcon et pénétrait dans la salle d’audience. La porte de
la chambre serait-elle solide ? se demanda Philip. Toutefois, au lieu de
s’y attaquer, l’homme traversa la pièce et descendit l’escalier. Philip devina
qu’il allait ouvrir de l’intérieur la porte du grand hall pour laisser entrer
par là le reste des chevaliers.
    Voilà qui
donnait à

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