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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sextus Julius Frontin
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Ayant ainsi rendu inutiles les
principales forces des Perses, lui-même, avec ses meilleures
troupes placées à l’aile droite, enveloppa leur armée et la mit en
déroute.
    4 P. Cornélius Scipion, qui depuis fut
surnommé l’Africain, soutenant la guerre en Espagne contre
Hasdrubal, général des Carthaginois, sortit du camp plusieurs jours
de suite, avec son armée rangée de manière que l’élite en occupait
le centre. Mais, comme l’ennemi se présentait aussi constamment
dans ce même ordre de bataille, Scipion, le jour où il avait résolu
d’en venir aux mains, changea cette disposition en plaçant aux
ailes ses plus vaillants soldats, c’est-à-dire les légionnaires, et
au centre ses troupes légères, qu’il retint en arrière des autres.
Ainsi disposées en forme de croissant, les ailes, où étaient ses
principales forces, attaquèrent l’armée ennemie par les parties les
plus faibles, et la mirent facilement en déroute.
    5 Metellus, lors de la bataille qu’il
gagna en Espagne sur Hirtuleius, ayant appris que celui-ci avait
mis au centre ses cohortes les plus vigoureuses, ramena en arrière
le milieu de son armée, afin qu’il n’y eût aucun engagement sur ce
point, avant que les ailes de l’ennemi fussent défaites, et le
centre enveloppé de toutes parts.
    6 Artaxerxés, opposant aux Grecs, qui
étaient entrés dans la Perse, une armée plus nombreuse que la leur,
la rangea de manière à les déborder, mettant sur son front de
bataille la cavalerie, aux ailes les troupes légères ; et,
retardant à dessein la marche du centre, il enveloppa les ennemis
et les tailla en pièces.
    7 Hannibal, au contraire, à la bataille
de Cannes, ayant d’abord ramené les ailes en arrière, et fait
avancer le centre, repoussa notre armée dès le premier choc ;
et, quand la mêlée fut engagée, tandis que ses ailes, selon l’ordre
qu’elles avaient reçu, s’avançaient en se rapprochant l’une de
l’autre, il recevait sur le centre la téméraire impétuosité des
Romains, qui furent investis et taillés en pièces, résultat dû à la
valeur éprouvée des vieux soldats d’Hannibal : car cette
ordonnance n’est guère praticable qu’avec des troupes que
l’expérience a formées à tous les incidents des combats.
    8 Pendant la seconde guerre Punique,
Livius Salinator et Claudius Néron, voyant qu’Hasdrubal, pour
échapper à la nécessité de combattre, avait posté son armée
derrière des vignes, sur une colline de difficile accès, dirigèrent
leurs forces vers les deux ailes, laissant le milieu dégarni,
enveloppèrent l’ennemi en l’attaquant des deux côtés, et le
défirent.
    9 Hannibal, à qui Claudius Marcellus
faisait essuyer de fréquentes défaites, avait pris le parti, dans
les derniers temps, de camper soit sur les montagnes, soit près des
marais, soit dans d’autres lieux favorables, où son armée occupait
de si bonnes positions pour combattre, qu’elle pouvait, si les
Romains avaient le dessus, rentrer au camp presque sans perte, et,
s’ils lâchaient pied, se mettre selon son gré à leur poursuite.
    10 Le Lacédémonien Xanthippe, livrant
bataille à M. Attilius Regulus, en Afrique, plaça à la
première ligne ses troupes légères, et au corps de réserve l’élite
de son armée ; puis il donna l’ordre aux auxiliaires de se
retirer aussitôt qu’ils auraient lancé le javelot, et, une fois
rentrés dans l’intérieur des lignes, de courir promptement aux deux
ailes, et d’en sortir pour envelopper eux-mêmes les Romains, qui
alors seraient aux prises avec ses troupes les plus fortes.
    11 Sertorius en fit autant en Espagne
contre Pompée.
    12 Cléandridas, commandant l’armée
lacédémonienne contre les Lucaniens, serra son front de bataille
afin que son armée parût beaucoup moins nombreuse ; et quand
il vit, à cet égard, la confiance de l’ennemi, il étendit ses
lignes, l’enveloppa et le mit en déroute.
    13 Gastron, général lacédémonien, était
venu au secours des Égyptiens contre les Perses. Sachant que les
Grecs étaient meilleurs soldats, et inspiraient plus de crainte aux
Perses que les Égyptiens, il leur donna les armes de ceux-ci et les
plaça aux premiers rangs ; et, comme les Grecs combattaient
sans que la victoire se prononçât, il envoya des Égyptiens pour les
appuyer, Les Perses, après avoir soutenu l’effort de troupes qu’ils
prenaient pour des Égyptiens, lâchèrent pied à la vue d’une armée
qui

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