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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sextus Julius Frontin
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Vie de Conon, ch. IV.
    [22]  La plupart des
historiens attribuent ce mot à Metellus Macedonicus, qui vivait
longtemps avant Metellus Pius.
    [23]  Plutarque (Vie de
Demetrius, ch. XXVIII) rapporte un mot semblable d’Antigone. Son
fils Demetrius lui demandait quand on décamperait :
« Crains-tu, répondit-il avec l’accent de la colère, d’être le
seul qui n’entende pas la trompette ? »
    [24]  Le maréchal de
Luxembourg avait un espion auprès du roi Guillaume, et était
instruit de tout ce qui se passait dans l’armée ennemie. Le roi
s’en aperçut, et obligea l’espion à donner un faux avis, qui
faillit perdre l’armée française à Steinkerque ; mais le génie
et le courage de Luxembourg triomphèrent de celle difficulté.
    [25] De constituendo statu belli.
Les modernes disent de même constituer la guerre, ce qui équivaut à
se faire un plan d’opérations.
Les principes résultant de l’expérience de tous les temps se
résument en ces mots : « Un plan de campagne doit avoir prévu tout
ce que l’ennemi peut faire, et contenir en lui-même les moyens de
le déjouer. Les plans de campagne se modifient à l’infini, selon
les circonstances, le génie du chef, la nature des troupes, et la
topographie du théâtre de la guerre. » (Napoléon.)
    [26]  Il y a ici une erreur
historique que l’on peut rectifier, en transportant cet exemple
après le § 9. Périclès u’a jamais conseille aux Athéniens
d’abandonner leur ville, et d’envoyer ailleurs leurs femmes et
leurs enfants. Mais, ainsi qu’on le voit dans Thucydide (liv. II),
Périclès, au moment où les Spartiates ravageaient l’Attique,
s’embarqua avec des troupes athéniennes, alla dévaster le
territoire des Lacédémoniens, et les força ainsi à revenir défendre
leurs possessions.
    [27]  Nudaverat. Domitien fit
probablement couper ou incendier les forêts qui servaient de
retraite aux Germains : c’est, du moins, l’opinion des
commentateurs.
    [28]  Il s’agit sans doute de
Philippe, fils de Demetrius, qui fit la guerre aux Étoliens. Voyez
Tite-Live, liv. XXVIII, ch. 7.
    [29]  Selon Quinte-Curce
(liv. VIII, ch. 13) et Arrien (liv. V, ch. 2), ce fait s’accomplit,
ainsi que le précédent, sur l’Hydaspe, et non sur l’Indus.
Plutarque, dans la Vie d’Alexandre, parle d’une lettre de ce roi,
qui lui-même rend compte du passage de l’Hydaspe, et ne fait nulle
mention de l’Indus. Au reste, ces erreurs ne sont pas rares dans
Frontin, surtout quand il sort de l’histoire romaine.

Des stratagèmes semblables ont été pratiqués par Gustave-Adolphe
pour passer le Lech, que gardaient les Impériaux, et par Charles
XII, qui franchit la Bérézina en marchant contre les
Moscovites.
    [30]  Les commentateurs
pensent qu’il s’agit ici, non du détroit de Cyanée, mais de celui
d’Abydos. Selon Polyen (liv. IV, ch. 2, § 8), Philippe aurait
employé cette ruse lors d’une expédition qu’il fit dans le pays
d’Amphisse.
    [31]  Frontin fait encore ici
erreur. Pendant le consulat de Duilius, Syracuse avait pour roi
Hiéron, allié et ami des Romains. Il est plutôt question du port de
Segeste, comme le conjecturent la plupart des critiques. Cf.
Polybe, liv. I.

En 156o, Montgomery, fuyant sur la Seine, après la prise de Rouen,
franchit de la même manière une estacade que l’on avait établie sur
le fleuve, pour empêcher l’approche des bâtiments anglais.
    [32]  Cet acte de dévouement
de Calpurnius Flaima est rapporté par Florus, liv. II. 2. Tite-Live
(liv. XXII, ch. 6o), faisant le rapprochement de cette noble
conduite et de celle de P. Decius, attribue à Flamma ces
paroles ; « Moriamur, milites, et morte nostra eripiamus
ex obsidione circumventas legiones. »

Kléber, avec quatre mille hommes, avait attaqué vingt-cinq mille
Vendéens. Se voyant débordé par l’ennemi, il dit au colonel
Shouadin : « Prends une compagnie de grenadiers, arrête
l’ennemi devant ce ravin : tu te feras tuer, et tu sauveras
l’armée. — Oui, général, » répond l’officier ; et il
périt avec tous ses hommes.

Ces faits rappellent celui de Léonidas et des trois cents
Spartiates.
    [33]  Selon le récit de
Plutarque, Crassus enferma Spartacus dans la presqu’île de Rhegium,
en tirant à l’isthme, d’une mer à l’autre, un fossé de trois cents
stades de longueur, sur une largeur et une profondeur de quinze
pieds, et Spartacus s’échappa en comblant une partie du fossé avec
de la

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