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Les Rapines Du Duc De Guise

Les Rapines Du Duc De Guise

Titel: Les Rapines Du Duc De Guise Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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laquelle il vivait. Des rôdeurs s’étaient introduits
chez lui. On a un temps suspecté son fils mais il a été mis hors de cause ;
je l’ai d’ailleurs rencontré lors d’une messe pour le repos de l’âme de son
père.
    » Il était désemparé, ne comprenant pas
comment les assassins étaient entrés, car leur maison était bien protégée et
son père n’aurait jamais ouvert à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Les
voisins auraient vu trois hommes entrer, ce jour-là. M. Hauteville les
connaissait donc. Mais s’ils étaient des proches, pourquoi l’auraient-ils tué ?
    — Et depuis, savez-vous où en est l’enquête ?
demanda Cassandre.
    Une fois de plus, Vivepreux parut embarrassé. Il
se passa la langue sur les lèvres pour marquer son hésitation avant de déclarer :
    — J’ai revu le jeune Hauteville, il y a
une quinzaine de jours, au Palais. Il se rendait au tribunal de l’élection de
Paris et je devais moi-même assister au procès pour les dettes de M. Milet.
    Il regarda Sardini comme pour avoir son
approbation. Ce Milet avait une dette avec la banque Sardini.
    Le financier opina, mais comme son commis ne
poursuivait pas, il lui demanda :
    — Qu’allait-il faire au tribunal de l’élection ?
    — Je l’ignore, monsieur. Nous avons juste
échangé quelques mots. Le tribunal conserve toutes les pièces comptables de l’élection.
J’ai pensé qu’il terminait un travail de vérification commencé par son père…
    Sardini et Cassandre échangèrent un long
regard entendu. Cassandre avait abouti aux mêmes conclusions que le banquier. Le
père du jeune Hauteville avait dû découvrir le détournement des tailles et
celui qui organisait cette entreprise, M. Salvancy, l’avait appris et fait
tuer, ou tué lui-même. Lors de l’assassinat, lui, ou un complice, avait emporté
la clef de la maison, songeant qu’ils pourraient avoir à y revenir.
    Mais Vivepreux venait de leur apprendre que le
fils Hauteville poursuivait peut-être les investigations de son père, c’était
habituel dans une société où les charges et les offices se transmettaient
souvent de père en fils. Donc le jeune Hauteville pouvait savoir beaucoup de
choses qui pourraient l’aider. Il fallait qu’elle le rencontre, décida
Cassandre.
    — M. Vivepreux, demanda-t-elle, si
je me rendais au Palais, demain matin, accepteriez vous de me montrer M. Hauteville ?
    — Heu… sans doute…
    Le commis se passa une main sur le visage, comme
pour dissimuler son trouble. Il y avait tant de choses qu’il ne comprenait pas.
Déjà, il doutait que cette fille soit la nièce de son maître et maintenant il y
avait cette clef. Comment se l’était-elle procurée ? Et pourquoi s’intéressait-elle
aux Hauteville ?
    — Vous souhaiteriez que je vous présente ?
demanda-t-il d’une voix hésitante.
    — Non, juste que vous me le montriez, je
ne l’aborderai que si je le juge utile.
    — S’il vient travailler dans le cabinet
de consultation de l’élection, il y reste certainement jusqu’à none…
    — Monsieur Vivepreux, vous conduirez ma
nièce au Palais, demain, décida Sardini. Arrangez-vous pour y être vers midi. Vous
trouverez un prétexte pour rencontrer M. Hauteville, et lorsqu’il quittera
le Palais, vous préviendrez Mlle Cassandre qui vous attendra dans une
hostellerie proche.
    — Bien, monsieur, fit Vivepreux d’un ton
égal, en s’inclinant.
    Il sortit.
    — M. Vivepreux n’a guère fait d’effort
pour nous renseigner… déclara Cassandre quand il se fut retiré.
    — C’est sa nature, sourit Sardini en
haussant les épaules avec indifférence. Mon commis est d’une discrétion
maladive. Il désapprouve certainement toute notre petite conspiration mais vous
pouvez être assurée de sa loyauté.
    Le soir, Isabeau de Limeuil rejoignit
Cassandre dans sa chambre.
    — Qu’allez-vous faire ? lui
demanda-t-elle.
    — Je vais approcher ce jeune homme, le
jeune Hauteville, ensuite j’improviserai. Peut-être m’apprendra-t-il quelque
chose.
    Isabeau secoua la tête avec une sorte d’impatience.
    — Il faut que vous sachiez où aller !
Comment votre père jugerait-il un capitaine qui ferait déplacer ses troupes
sans savoir ce qu’il va faire ? J’ai bien réfléchi : vous devrez
entrer dans l’intimité du jeune Hauteville, puis le guider pour qu’il découvre
le rôle de M. Salvancy dans la mort de son père. Évidemment sans qu’il s’aperçoive
que

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