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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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une telle curiosité, non ?
demanda Ayla, qui essayait de comprendre.
    Il était plus facile de se souvenir des choses quand elles
étaient cohérentes, mais il y avait toujours des exceptions.
    — Non, pas que je sache, répondit Jondalar.
    — Pourtant la Neuvième Caverne s’appelle simplement la
Neuvième Caverne. Pourquoi ?
    — Peut-être parce que notre abri est unique pour de
nombreuses raisons. Personne n’a jamais vu un abri aussi vaste, avec autant d’habitants.
Il est situé au confluent de deux rivières, comme plusieurs autres, mais la
Vallée de la Rivière des Bois compte plus d’arbres que n’importe quelle autre
vallée. La Onzième Caverne demande toujours la permission d’y couper du bois
pour ses radeaux. Et puis, comme tu l’as rappelé, il y a la Pierre qui Tombe.
Tout le monde connaît la Neuvième Caverne, même ceux qui vivent loin, mais
aucun nom ne suffit à la décrire. On a fini par donner au lieu le nom de ceux
qui y vivent, la Neuvième Caverne.
    Ayla hocha la tête mais demeura perplexe.
    — Donner à un endroit le nom de ceux qui y vivent, c’est
très rare...
    Comme ils approchaient de la Troisième Caverne, Ayla distingua
un groupe de tentes, de cabanes, de cadres et de râteliers dans l’espace situé
entre le pied de la falaise et la Rivière. Quelques foyers – certains
réduits à un cercle noir, d’autres où brûlait un feu – étaient
disséminés entre les constructions. C’était la principale aire de travail
extérieure de la Troisième Caverne, et elle comportait un petit quai le long de
la Rivière pour attacher les radeaux.
    Le territoire de la Troisième Caverne comprenait non seulement
la falaise mais aussi la partie s’étendant sous les terrasses jusqu’aux berges
des deux rivières, et même au-delà par endroits. Il ne leur appartenait pas. D’autres
Zelandonii, en particulier ceux des Cavernes proches, pouvaient le traverser et
utiliser ses ressources, mais la courtoisie voulait qu’on y fût convié ou qu’on
en demandât la permission au préalable. Ces restrictions tacites étaient
admises par les adultes. Les enfants, bien entendu, couraient partout à leur
guise.
    La région qui s’étendait le long de la Rivière entre la Rivière
des Bois, juste après la Neuvième Caverne, au nord, et la Rivière des Prairies,
au Rocher des Deux Rivières, au sud, était considérée comme un ensemble par les
Zelandonii qui y vivaient. C’était en fait un village étiré, bien qu’ils n’eussent
pas de concept ni de nom pour ce genre de communauté. Mais, lorsque Jondalar
voyageait et parlait de la Neuvième Caverne des Zelandonii, ce n’était pas
seulement aux nombreux membres de cet abri particulier qu’il pensait mais à
toute la communauté environnante.
    Les visiteurs commencèrent à gravir la piste en direction du
niveau principal du Rocher des Deux Rivières et s’arrêtèrent au niveau
inférieur pour attendre quelqu’un qui voulait se joindre à eux. Ayla en profita
pour regarder autour d’elle puis leva les yeux et dut s’appuyer à la roche pour
ne pas perdre l’équilibre. Le haut de la falaise faisait si fortement saillie
que, lorsque son regard suivit la paroi massive, la jeune femme eut l’impression
que la falaise se penchait en même temps qu’elle renversait la tête.
    — C’est Kimeran, dit Jondalar lorsque l’homme salua
Joharran.
    Ayla examina l’inconnu, blond et plus grand que Joharran. Elle
fut frappée par le langage corporel subtil des deux hommes, qui semblaient se
considérer comme des égaux.
    Le nouveau venu lança au loup un coup d’œil chargé d’appréhension
mais ne se livra à aucun commentaire. Quand ils arrivèrent au niveau principal,
Ayla fit de nouveau halte, arrêtée cette fois par une vue à couper le souffle.
De la terrasse de la Troisième Caverne, on découvrait tout le paysage
environnant. Quelque part en aval de la Rivière des Prairies, elle aperçut même
un autre petit cours d’eau se jetant dans l’affluent.
    Elle se retourna en entendant son nom : Joharran se tenait
derrière elle avec l’homme qui venait de les rejoindre.
    — Je veux te présenter quelqu’un que tu n’as pas encore
rencontré.
    L’inconnu fit un pas en avant et tendit les deux mains, mais ses
yeux regardaient avec méfiance l’animal qui accompagnait la jeune femme et l’observait
avec curiosité. L’homme était aussi grand que Jondalar, à qui sa chevelure
blonde le faisait vaguement

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