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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chasser les deux, insista
Jondalar.
    — Un cerf en vue vaut mieux que deux bisons dans une
lointaine enceinte, raisonna Joharran. Mais si nous n’en avons pas pour trop
longtemps avec le cerf, nous essaierons ensuite le bison. Vous voulez vous
joindre à nous ?
    — Oui, répondit Jondalar.
    — Oui, dit Ayla, presque en même temps. Attachons les
chevaux à cet arbre, là-bas, près de la rivière. Loup aussi, peut-être. La
chasse pourrait l’exciter et lui donner envie de nous « aider », mais
cela gênerait peut-être les autres chasseurs.
    Pendant qu’on décidait de la tactique à suivre, Ayla observa la
petite harde, en particulier le mâle. Elle se rappela sa première rencontre
avec un cerf géant dans la force de l’âge, et celui-ci était presque aussi
imposant. On les appelait cerfs géants parce que, plus grands qu’un cheval, ils
étaient les plus massifs de tous les cervidés. Ce n’était cependant pas la
taille de l’animal qui le rendait impressionnant mais la dimension de sa
ramure. Les énormes bois en forme de palme qui poussaient sur sa tête
croissaient chaque année et, chez un mâle adulte, pouvaient avoir plus de douze
pieds de long.
    Cette ramure démesurée lui interdisait l’habitat boisé que
fréquentaient souvent ses cousins : le mégacéros était le cerf des plaines
découvertes. Bien qu’il pût se nourrir d’herbe, et qu’il en consommât plus que
n’importe quel autre cerf, il préférait brouter les feuilles de jeunes arbres
ou de plantes herbacées près des rivières.
    Quand un cerf géant parvenait à l’âge adulte, son corps cessait
de se développer, mais les bois continuaient de croître et donnaient l’impression
que la hauteur et la largeur du mâle augmentaient à chaque saison. Pour
soutenir une telle ramure, il fallait des épaules et un cou puissants, et le
mégacéros présentait une bosse au garrot, là où muscles et tendons se
regroupaient. C’était une caractéristique de l’espèce. Même les femelles
avaient cette bosse, quoique moins prononcée. Cette lourde musculature faisait
paraître la tête plus petite, et chez le mâle elle semblait minuscule quand il
arborait son immense ramure.
    Une fois les décisions prises, on distribua les déguisements
puis Joharran et quelques autres firent passer des sacs de peau remplis de
graisse. Ayla fronça le nez de dégoût en sentant leur odeur.
    — C’est fait avec les glandes à musc logées entre les
pattes des cerfs, mélangées à la graisse qui se trouve juste au-dessus de la
queue, expliqua Jondalar. Cela couvrira notre odeur au cas où le vent
tournerait brusquement.
    Ayla hocha la tête, étala la substance grasse sur ses bras et
ses aisselles, ses jambes et son giron. Pendant que Jondalar enfilait son
déguisement de cerf, elle se débattait en vain avec le sien.
    — Laisse-moi te montrer, dit Kareja déjà déguisée :
    Ayla eut un sourire reconnaissant, et la femme lui fit voir
comment porter l’espèce de cape en peau de cerf à laquelle la tête demeurait
attachée. Elle souleva les bois, fixés sur une sorte de couronne, mais ne
comprit pas à quoi servaient les bâtons qui en partaient.
    — C’est lourd ! fit-elle, surprise par le poids, quand
elle coiffa la couronne d’andouillers.
    — Pourtant, c’est une ramure de jeune mâle. Il ne faudrait
pas que ce grand cerf te prenne pour un rival, dit Kareja.
    — Comment cela tient-il en place quand on bouge ?
demanda Ayla, essayant de donner à la couronne une meilleure position.
    — Sers-toi de ça, conseilla Kareja en utilisant les bâtons
pour redresser les bois.
    — Pas étonnant que les cerfs géants aient d’aussi gros
cous ! Il faut du muscle rien que pour maintenir ces choses droites !
    Les chasseurs approchaient contre le vent, qui emportait l’odeur
d’homme loin des narines sensibles des animaux. Ils s’arrêtèrent à bonne
distance de la harde qui broutait les jeunes feuilles tendres de broussailles
basses.
    — Regarde-les, murmura Jondalar. Tu vois comme ils mangent
un moment et relèvent la tête ? Puis ils avancent de quelques pas et
recommencent à se nourrir. Nous allons les imiter. Tu fais quelques pas vers
eux, tu baisses la tête, comme si tu étais un jeune cerf qui vient de découvrir
des feuilles et s’arrête pour les brouter. Ensuite tu relèves la tête. Tu ne
bouges plus. Tu surveilles le grand cerf et tu restes immobile si tu vois qu’il
te regarde.
    « Nous allons nous

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