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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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tendus pour certains de panneaux opaques, généralement en cuir
brut. Quelques-uns, translucides, étaient faits d’intestins de gros animaux,
découpés, déroulés et sèches à plat.
    A l’extrémité gauche du mur du fond, formant un angle avec un
panneau extérieur, elle avisa une cloison particulièrement belle qui semblait
constituée de cette matière qu’on pouvait détacher en larges plaques du côté
intérieur des peaux d’animaux si on les laissait sécher sans les racler. On y
avait dessiné, en noir et en diverses nuances de jaune et de rouge, un cheval
ainsi que des formes énigmatiques composées de lignes, de points et de carrés.
Ayla se souvint que, lors des cérémonies, le Mamut du Camp du Lion utilisait un
écran semblable, mais dont les animaux étaient uniquement peints en noir.
Fabriqué avec la peau intérieure d’un mammouth blanc, il représentait à ses
yeux son bien le plus sacré.
    Sur le sol, devant la cloison, on avait étendu une fourrure
grisâtre dans laquelle Ayla reconnut une peau de cheval avec son épais pelage d’hiver.
La lueur d’un petit feu provenant sans doute d’une niche creusée dans le mur,
derrière, éclairait la cloison en mettant en valeur ses décorations.
    Des étagères en plaques de calcaire plus minces que les dalles
du sol et disposées à intervalles irréguliers sur le mur de pierre, à droite de
la cloison, supportaient divers objets et ustensiles. Ayla distingua des formes
vagues par terre, sous l’étagère la plus basse, là où l’inclinaison du mur
était la plus forte et laissait un peu d’espace libre. Elle identifia sans
peine l’usage d’un grand nombre d’ustensiles, mais certains étaient sculptés et
peints avec une telle habileté qu’ils constituaient aussi des objets de beauté.
    A droite des étagères, une cloison en cuir, perpendiculaire au
mur de pierre, délimitait un coin et le début d’une autre pièce. Les cloisons
ne faisaient que symboliser la séparation des salles. Par une ouverture, Ayla
vit une plate-forme surélevée, couverte de fourrures. Une pièce à dormir,
pensa-t-elle. Une seconde pièce à dormir était délimitée par des cloisons qui
la séparaient à la fois de la précédente et de la salle dans laquelle ils se
tenaient.
    L’entrée de l’habitation avait été ménagée dans les panneaux de
cuir montés sur bois, face au mur de pierre. Devant les pièces à dormir, se
trouvait une quatrième salle, où Marthona préparait à manger. Contre le mur de
l’entrée, des étagères de bois permettaient de ranger des paniers, des bols,
des boîtes superbement décorées de formes géométriques et de représentations
réalistes d’animaux, peintes, sculptées ou tressées. Par terre, près du mur,
Ayla apercevait de grands récipients, certains fermés par un couvercle, d’autres
révélant leur contenu : légumes, fruits, céréales, viande séchée.
    L’habitation comportait quatre côtés qui dessinaient un
rectangle approximatif, encore que les murs extérieurs ne fussent pas droits ni
les espaces intérieurs tout à fait symétriques. Ils s’incurvaient pour suivre
les contours de la terrasse et laisser de la place aux autres constructions.
    — Tu as apporté des changements, mère, remarqua Jondalar.
Cela me paraît plus grand que dans mon souvenir.
    — C’est plus grand, confirma Marthona. Nous ne sommes plus
que trois, maintenant Folara dort là... (Elle indiqua la seconde pièce à
dormir.) Willamar et moi avons l’autre pièce. (Elle tendit le bras vers la
pièce au mur de pierre.) Ayla et toi, vous utiliserez la pièce principale. On
peut rapprocher la table du mur pour gagner de la place et installer une
plate-forme, si vous voulez.
    Aux yeux d’Ayla, la demeure de Marthona était très spacieuse,
bien plus grande que les espaces de vie individuels de chaque foyer – chaque
famille – dans la hutte semi-souterraine du Camp du Lion, moins vaste
cependant que la grotte de la vallée où elle avait vécu seule. Mais, à la
différence de cette dernière, la hutte des Mamutoï n’était pas une formation
naturelle ; les habitants du Camp du Lion l’avaient fabriquée eux-mêmes.
    Son attention fut attirée par la cloison qui séparait l’espace à
cuire de la pièce principale. Elle était pliée en son milieu, et Ayla se rendit
compte qu’elle était composée de deux écrans translucides, reliés de manière
originale. Les perches de bois qui constituaient

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