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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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l’intérieur du cadre et les
pieds des deux panneaux étaient fichés dans des rondelles en corne de bison
creuse. Ces anneaux formaient, en haut et en bas, une sorte de gond qui
permettait de replier l’écran double. Ayla se demanda si d’autres cloisons
avaient été fabriquées de la même façon.
    Curieuse de voir comment il était installé, elle regarda à l’intérieur
de l’espace à cuire. Marthona était agenouillée sur une natte près d’un foyer
entouré de pierres. Alentour, on avait balayé les dalles du sol. Derrière la
mère de Jondalar, dans un coin sombre éclairé par une seule lampe de pierre, d’autres
étagères supportaient des coupes, des bols, des plats et des ustensiles. Ayla remarqua
des herbes et des légumes sèches suspendus aux traverses d’un cadre de bois.
Sur une plate-forme, près de l’âtre, Marthona avait disposé des bols, des
paniers et un grand plat de viande fraîche coupée en petits morceaux.
    La jeune femme se demanda si elle devait proposer son aide, mais
elle ne savait pas où les choses étaient rangées ni ce que Marthona préparait.
Elle l’aurait plutôt gênée qu’aidée. Il vaut mieux attendre, décida-t-elle.
    Elle regarda Marthona embrocher la viande sur quatre bâtons pointus
et les placer au-dessus de braises rouges, entre deux pierres creusées d’encoches.
Puis, avec une louche taillée dans une corne de bouquetin, elle versa dans des
bols de bois le liquide contenu dans un panier tressé serré. A l’aide de pinces
flexibles, constituées d’un bois souple recourbé en U, elle enleva deux pierres
lisses du panier à cuire, en ajouta une brûlante, tirée du feu, puis apporta
les deux bols à Ayla et à Jondalar.
    Ayla remarqua les globes de petits oignons et autres bulbes dans
le riche bouillon, et s’aperçut qu’elle mourait de faim, mais elle attendit
pour voir comment procédait Jondalar. Il prit son couteau à manger, une petite
lame de silex pointue sertie dans un manche en bois de cerf, piqua un bulbe. Il
le porta à sa bouche, mastiqua un moment puis avala une gorgée de bouillon.
Ayla fit de même.
    Délicieux, le bouillon avait un goût de viande, mais il n’y
avait pas de viande : rien que des légumes, un mélange d’herbes au goût
inhabituel pour le palais d’Ayla, et une chose qu’elle n’arrivait pas à
identifier. Cela l’étonnait car elle parvenait presque toujours à reconnaître
les ingrédients d’un plat. Marthona ne tarda pas à leur apporter la viande,
rôtie sur les bâtonnets, et qui avait elle aussi un goût inhabituel et
délicieux. Ayla eut envie de demander ce que c’était mais tint sa langue.
    — Tu ne manges pas, mère ? dit Jondalar en piquant un
autre morceau de légume.
    — Folara et moi avons mangé plus tôt. J’ai préparé beaucoup
de nourriture, je m’attends toujours au retour de Willamar. Je n’ai eu qu’à
réchauffer le bouillon et à faire cuire la viande d’aurochs marinée dans le
vin.
    C’est donc cela, le goût, pensa Ayla, qui but une autre gorgée
du liquide rouge. Il y en avait aussi dans le bouillon.
    — Quand Willamar doit-il rentrer ? demanda Jondalar.
Je suis impatient de le voir.
    — Bientôt. Il est parti faire du troc aux Grandes Eaux de l’ouest,
pour rapporter du sel et tout ce qu’il pourra obtenir, mais il sait que nous
devons nous rendre à la Réunion d’Été. Il sera de retour avant. A moins que
quelque chose le retarde. Je l’attends d’un moment à l’autre.
    — Laduni des Losadunaï m’a dit que les siens font du troc
avec une Caverne qui extrait du sel d’une montagne. On l’appelle la Montagne de
Sel.
    — Une montagne de sel ? J’ignorais qu’on trouvait du
sel dans les montagnes. Je crois que tu as beaucoup d’histoires à raconter et
que personne ne saura démêler le vrai du faux.
    Jondalar sourit mais Ayla eut la nette impression que sa mère
doutait, sans l’exprimer clairement, de ce qu’il venait de dire.
    — Je ne l’ai pas vue moi-même mais je pense que c’est vrai,
répondit-il. En tout cas, ils ont du sel, et ils vivent très loin d’une eau
salée. S’ils avaient dû faire un long voyage pour se le procurer, ils n’en
auraient pas été aussi prodigues.
    Le sourire de Jondalar s’élargit, comme s’il venait de penser à
quelque chose de drôle.
    — A propos de long voyage, j’ai un message pour toi, mère,
de la part de quelqu’un que nous avons rencontré en chemin, quelqu’un que

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