Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
tu
connais.
    — Dalanar ? Jerika ?
    — Eux aussi ont un message pour toi. Ils seront à la
Réunion d’Été. Dalanar essaiera de persuader un jeune Zelandonii de rentrer
avec eux. La Première Caverne des Lanzadonii grandit. Je ne serais pas surpris
qu’ils en fondent bientôt une deuxième.
    — Il ne devrait pas être difficile de trouver quelqu’un,
commenta Marthona. Ce serait pour cette personne un grand honneur. Être le
Premier, le Premier et le seul Lanzadonii.
    — Comme ils n’ont encore personne Qui Serve la Mère,
Dalanar veut que Joplaya et Echozar s’unissent aux Matrimoniales des Zelandonii,
poursuivit Jondalar.
    Un pli barra le front de Marthona.
    — Ta proche cousine est une belle jeune femme. Singulière
mais belle. Aucun jeune homme ne peut détacher ses yeux d’elle quand elle vient
aux Réunions des Zelandonii. Pourquoi choisirait-elle Echozar alors qu’elle
peut avoir n’importe quel homme ?
    — Non, pas n’importe quel homme, objecta Ayla.
    Marthona se tourna vers elle, remarqua la lueur farouche,
défensive de son regard. La jeune femme rougit et détourna les yeux.
    — Elle m’a dit qu’elle ne trouverait jamais un homme qui l’aimerait
autant qu’Echozar, ajouta-t-elle.
    — Tu as raison, Ayla, dit Marthona. Il y a des hommes qu’elle
ne peut pas avoir. (Elle glissa un bref coup d’œil à son fils.) Mais Joplaya et
Echozar me semblent... mal assortis. Elle est d’une beauté stupéfiante, et
lui... et lui pas. Néanmoins l’apparence n’est pas tout ; quelquefois
même, elle ne compte pas pour grand-chose, et Echozar me donne l’impression d’un
homme gentil et affectueux.
    Bien que Marthona ne l’eût pas vraiment dit, Ayla savait que la
mère de Jondalar avait vite saisi la raison du choix de Joplaya : la
proche cousine de Jondalar, fille de la compagne de Dalanar, aimait un homme qu’elle
ne pourrait jamais avoir. Comme personne d’autre ne comptait pour elle, elle s’était
rabattue sur le seul dont elle savait qu’il l’aimait. Ayla comprit que Marthona
n’était pas trop contrariée, en réalité. La mère de Jondalar aimait les belles
choses et il lui semblait logique qu’une belle femme s’unisse à un homme qui l’égalait
en ce domaine, mais elle avait conscience que la beauté du caractère comptait
davantage.
    Jondalar ne parut pas remarquer la légère tension entre les deux
femmes, occupé qu’il était à se rappeler les mots exacts qu’on l’avait prié de
répéter à sa mère, de la part d’une personne dont Marthona n’avait jamais
mentionné le nom devant lui.
    — Le message que j’ai pour toi ne vient pas des Lanzadonii.
Pendant notre Voyage, nous avons vécu avec un autre peuple, plus longtemps que
je ne l’avais prévu, d’ailleurs, mais c’est une autre histoire. Le jour de
notre départ, Celle Qui Sert la Mère m’a dit : « Lorsque tu verras
Marthona, dis-lui que Bodoa lui envoie ses amitiés. »
    Jondalar avait espéré susciter une réaction chez sa mère, si
digne et si maîtresse d’elle-même, en prononçant un nom appartenant au passé.
Il y voyait une plaisanterie anodine dans leur petit jeu de sous-entendus, d’allusions
voilées, et il ne s’attendait certes pas à ce qu’il provoqua. Marthona
écarquilla les yeux et blêmit.
    — Bodoa ! O Grande Mère ! Bodoa ?
    La main sur la poitrine, elle semblait éprouver des difficultés
à respirer.
    — Mère ! Ça va ? dit Jondalar, se levant d’un
bond. Je suis désolé, je ne voulais pas te causer un tel choc. Est-ce que je
dois aller chercher Zelandoni ?
    — Non, non, ça va, le rassura Marthona, qui prit une longue
inspiration. Mais j’ai été stupéfaite : je pensais ne plus jamais entendre
ce nom. Je ne savais même pas qu’elle était encore en vie. Tu... tu l’as bien
connue ?
    — Elle m’a raconté qu’elle et toi aviez failli contracter
une double union avec Joconan, mais elle exagérait peut-être, ou ne se
souvenait plus très bien. Comment se fait-il que tu n’aies jamais mentionné son
nom ?
    Ayla lança à son compagnon un regard interrogateur : elle
ignorait qu’il n’avait pas tout à fait cru les propos de la S’Armuna.
    — Son souvenir était trop douloureux, répondit Marthona.
Bodoa était comme une sœur. J’aurais été heureuse de cette double union mais
notre Zelandoni s’est prononcée contre, en arguant qu’on avait promis à l’oncle
de Bodoa qu’elle retournerait là-bas après sa

Weitere Kostenlose Bücher