Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
c’était sans raison doute la raison de ce
festin impromptu. Ayla pensa à elle-même à ce qu’elle aimait faire. Elle s’intéressait
à de nombreuses choses, elle aimait apprendre, mais surtout, elle aimait être
guérisseuse.
    Le repas était servi près de l’espace commun où chacun se
livrait à ses activités. En approchant, Ayla s’aperçut qu’une zone adjacente
avait été dévolue à une tâche peut-être moins agréable mais nécessaire. Les Zelandonii
avaient accroché à deux pieds au-dessus du sol, entre des poteaux installés à
cette fin, des filets pour mettre à sécher la viande des animaux qu’ils avaient
chassés. Une couche de terre recouvrait le sol pierreux de l’abri, peu épaisse
à certains endroits, assez profonde à d’autres pour maintenir un poteau. On
plantait les poteaux dans les fissures de la roche ou des trous creusés dans le
sol. On entassait souvent des pierres sur le pourtour afin de les étayer.
    Il existait aussi des râteliers mobiles : des cadres
attachés ensemble. On pouvait les soulever et les appuyer à la paroi du fond
quand on ne les utilisait pas. Et, quand il y avait de la viande ou des légumes
à sécher, les cadres mobiles pouvaient êtres installés n’importe où. Parfois,
on mettait la viande à sécher là où l’animal avait été tué ou sur les rives
herbeuses de la Rivière mais, quand il pleuvait ou quand les Zelandonii souhaitaient
travailler plus près des habitations, ils avaient mis au point des moyens de
tendre des cordes ou des filets.
    Quelques morceaux de viande en forme de langue pendaient déjà
sur les râteliers, près de petits feux qui dégageaient beaucoup de fumée pour
éloigner les insectes et, incidemment, pour donner un goût particulier à la
viande. Ayla décida qu’après le repas elle proposerait son aide pour couper la
viande à sécher. Jondalar et elle venaient de se servir et cherchaient un
endroit où manger quand elle vit Joharran se diriger vers un groupe à grands
pas, l’air sombre.
    — Jondalar, j’ai l’impression que ton frère a l’air fâché.
    Jondalar se retourna pour regarder.
    — En effet. Je me demande ce qui s’est passé.
    Ils échangèrent un regard puis allèrent rejoindre Joharran,
Proleva, son fils Jaradal, Marthona et Willamar. Le groupe les accueillit avec
chaleur, leur fit de la place. Le chef était manifestement mécontent mais ne
semblait pas vouloir en parler, du moins avec eux. Jondalar se promit de l’interroger
plus tard. Tous sourirent pour accueillir Zelandoni quand elle les rejoignit.
Elle avait passé la matinée chez elle, puis était sortie quand la communauté
avait commencé à se rassembler pour le repas.
    — Je peux aller te chercher quelque chose ? proposa
Proleva.
    — J’ai jeûné et médité aujourd’hui, me préparant à la
Traque, dit Zelandoni en jetant à Jondalar un regard qui le mit mal à l’aise
car il craignait de ne pas en avoir terminé avec le Monde d’Après. Mejera se
charge de m’apporter à manger. C’est une jeune acolyte de la Zelandoni de la
Quatorzième Caverne, elle n’est pas heureuse là-bas, et elle voudrait venir ici
avec moi et devenir mon assistante. Je dois réfléchir à la question et te
demander, bien sûr, Joharran, si tu es prêt à l’accepter dans la Neuvième
Caverne. Elle est timide, elle manque de confiance en elle mais elle montre des
capacités indéniables. Je suis prête à la former, mais vous savez que je dois
être très prudente avec la Quatorzième.
    Elle se tourna vers Ayla pour lui fournir des éclaircissements.
    — Cette femme s’attendait à devenir la Première mais la
Zelandonia m’a préférée à elle. Elle a essayé de s’opposer à moi, de me forcer
à renoncer. C’était mon premier vrai défi, et bien qu’elle ait fini par
reculer, je ne crois pas qu’elle ait accepté le choix de la Zelandonia ni qu’elle
m’ait pardonné.
    S’adressant de nouveau à tous, elle poursuivit :
    — Je sais qu’elle m’accusera de lui voler sa meilleure
acolyte si j’accepte la requête de Mejera, mais je dois considérer l’intérêt de
chacun. Si Mejera n’a pas accès à la formation indispensable pour développer
ses talents, je ne peux me soucier de vexer quelqu’un d’autre. D’un autre côté,
si le Zelandoni d’une autre Caverne est prêt à lui assurer cette formation et à
tisser un lien avec Mejera, je pourrai peut-être éviter un affrontement avec la
Quatorzième.

Weitere Kostenlose Bücher