Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
d’objection.
    — Tu n’avais aucune marque personnelle chez les
Mamutoï ? s’enquit Proleva, qui cherchait toujours à connaître les usages
des autres peuples.
    — Quand j’ai été adoptée, Talut a tracé une marque sur mon
bras avec une lame et l’a reproduite avec mon sang sur la plaque qu’il portait
sur la poitrine pendant les cérémonies.
    — C’était une marque particulière ? questionna
Joharran.
    — Elle l’était pour moi. J’ai encore la cicatrice, dit Ayla
en montrant son bras. C’est intéressant, ces façons différentes de dire qui on
est et à quel peuple on appartient. Lors de mon adoption par le Clan, j’ai reçu
mon sac à amulettes, qui contenait un morceau d’ocre rouge. Au moment de donner
un nom à un bébé, le Mog-ur trace un trait rouge du front à l’extrémité du nez.
C’est à ce moment-là qu’il révèle à tous, en particulier à la mère, le totem du
nouveau-né, en dessinant la marque du totem sur l’enfant avec un baume.
    — Tu veux dire que les membres du Clan ont des marques pour
montrer qui ils sont ? s’étonna Zelandoni. Des sortes d’abelan ?
    — Des sortes d’abelan, oui. Quand un garçon devient un
homme, le Mog-ur trace au couteau la marque de son totem sur son corps puis y
fait pénétrer une cendre spéciale pour obtenir un tatouage. On n’entaille
généralement pas la peau des filles parce que plus tard, en grandissant, elles
saigneront de l’intérieur, mais moi, j’ai été marquée par le lion des cavernes
quand il m’a choisie. Ses griffes ont laissé quatre traits sur ma jambe :
la marque du lion des cavernes pour le Clan. C’est comme ça que Mog-ur a su qu’il
était mon totem, bien que ce ne soit pas un totem féminin. On l’attribue le
plus souvent à un garçon destiné à devenir un vigoureux chasseur. Lorsque j’ai
été acceptée comme la Femme Qui Chasse, Mog-ur a fait une entaille ici (Ayla
posa un doigt sur sa gorge, juste au-dessus de la clavicule) pour souligner d’un
trait de sang les cicatrices de ma jambe.
    — Alors, tu as déjà un abelan, argua Willamar. C’est ta
marque, ces quatre traits.
    — Je crois que tu as raison, dit Ayla. Cette autre marque
ne m’inspire rien. Ce n’est qu’une marque commode, pour savoir à qui il faut
attribuer telle ou telle peau. Même si la marque de mon totem du Clan n’est pas
un signe Zelandonii, elle a pour moi un sens particulier. Elle signifie que j’ai
été adoptée, que j’appartiens à la communauté. Elle pourrait me servir d’abelan.
    Jondalar songea à ce qu’Ayla venait de dire. Sa compagne avait
tout perdu. Elle ignorait de qui elle était née, qui était son peuple. Elle
avait aussi perdu ceux qui l’avaient élevée. Elle s’était présentée comme « Ayla
d’Aucun Peuple » quand elle avait rencontré les Mamutoï. Cela lui fit
comprendre à quel point il était important pour elle d’être admise dans une
communauté.
17
    Les coups frappés avec insistance au panneau de bois de l’entrée
réveillèrent Jondalar, mais il resta sous ses fourrures, à se demander pourquoi
personne ne répondait. Puis il se rendit compte qu’il n’y avait personne d’autre
dans l’habitation. Il se leva et cria « J’arrive tout de suite »
     en enfilant ses vêtements. Il fut étonné de découvrir Jonokol,
l’artiste qui était aussi l’acolyte de Zelandoni.
    — Entre.
    — La Zelandoni de la Neuvième Caverne dit que le moment est
venu, déclara Jonokol.
    Jondalar n’était pas sûr de comprendre ce que ces mots
signifiaient, mais il en avait une idée, et cela ne l’enchantait pas. Il avait
eu son content de l’autre monde la veille, il n’avait pas envie de s’y frotter
de nouveau.
    — Le moment est venu pour quoi ? demanda-t-il d’une
voix rauque. Jonokol sourit devant la nervosité soudaine du grand homme blond.
    — Elle a dit que tu saurais.
    — Je crains que oui, soupira Jondalar, résigné à l’inévitable.
Tu peux attendre que je mange quelque chose ?
    — Zelandoni dit toujours qu’il vaut mieux s’abstenir.
    — Tu as sans doute raison. Mais je boirais bien une
infusion pour me nettoyer la bouche. J’ai encore un goût de sommeil sur la
langue.
    — Ils ont dû préparer une infusion pour toi là-bas.
    — Oui, mais pas à la menthe, et c’est ce que j’aime boire
le matin en me levant.
    — Les infusions de Zelandoni sont souvent parfumées à la
menthe.
    — Parfumées, oui, car elles

Weitere Kostenlose Bücher