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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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le savait.
    Elle s’engagea dans le défilé en cul-de-sac puis escalada un
rocher qui s’était détaché de la paroi et se dirigea vers l’éboulis occupant le
fond.
    — C’est ici, Jondalar, dit-elle en lui tendant une
pochette qu’elle venait de tirer de sa tunique.
    Il avait reconnu l’endroit.
    — Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il en prenant la
pochette.
    — De la terre rouge. Pour sa tombe.
    Incapable de parler, il se contenta de hocher la tête. Il
sentit des larmes lui monter aux yeux et ne fit rien pour les retenir. Il prit
une poignée d’ocre rouge qu’il dispersa au-dessus des pierres puis renouvela
son geste. Ayla attendit pendant que, les larmes aux yeux, il fixait l’amas de
pierres ; quand il pivota pour repartir, elle fit un signe au-dessus de la
tombe de Thonalan.
    Ils arrivèrent au défilé jonché de gros rochers aux
arêtes vives, y pénétrèrent, attirés par l’éboulis qui se trouvait au fond. Du
temps avait encore passé, ils vivaient maintenant chez les Mamutoï et le Camp
du Lion s’apprêtait à adopter Ayla. Ils étaient retournés dans sa vallée afin
qu’elle y prît certains des objets qu’elle avait fabriqués pour les donner en
cadeau à son nouveau peuple. Jondalar, qui se tenait au bas de la pente,
aurait souhaité faire quelque chose pour marquer l’emplacement de la tombe de
son frère. Peut-être Doni l’avait-Elle déjà trouvé puisqu’Elle l’avait rappelé
si tôt à Elle. Mais il savait que Zelandoni tenterait de retrouver l’endroit où
reposait l’esprit de Thonalan pour le guider vers le Monde d’Après, si elle le
pouvait... Comment lui expliquer l’emplacement précis de ce lieu ? Il ne l’aurait
même pas trouvé sans Ayla.
    Il remarqua qu’elle tenait à la main une pochette de cuir
semblable à celle qu’elle portait au cou.
    — Tu m’as dit que son esprit doit retourner à Doni,
fit-elle. Je ne connais pas les voies de la Grande Terre Mère, je connais
seulement le Monde des Esprits des totems du dan. J’ai demandé à mon Lion des
Cavernes de guider Thonolan jusque-là. Peut-être est-ce le même monde,
peut-être ta Grande Mère en connaît-Elle l’existence, mais le Lion des Cavernes
est un totem puissant et ton frère n’est pas sans protection.
    Elle lui tendit la pochette.
    — Je t’ai fabriqué un sac à amulettes. Toi aussi, tu as
été choisi par le Lion des Cavernes. Tu n’es pas obligé de le porter autour du
cou mais tu dois le garder sur toi. J’y ai mis un morceau d’ocre rouge afin qu’il
contienne un peu de ton esprit et un peu de celui de ton totem, mais je crois
qu’il faudrait y mettre encore autre chose.
    Jondalar fronça les sourcils. Il ne voulait pas offenser Ayla
mais il n’était pas sûr de vouloir porter cette amulette d’un totem du Clan.
    — Tu devrais ramasser une pierre de l’éboulis qui recouvre
ton frère. Elle contiendra peut-être un peu de son esprit, que tu pourras
rapporter à ton peuple.
    Les plis de perplexité du front de Jondalar se creusèrent un
peu plus, puis soudain tout son visage s’éclaira. Bien sûr ! Cette pierre
pourrait aider Zelandoni à retrouver ce lieu dans une de ses transes. Les
totems du Clan étaient peut-être plus puissants qu’il ne l’avait cru. Après
tout, Doni n’avait-elle pas créé les Esprits de tous les animaux ?
    — Oui, dit-il, je garderai ce sac à amulettes, et j’y
mettrai une pierre ramassée sur la tombe de Thonolan.
    Il regarda l’éboulis instable de pierres aux arêtes
tranchantes accumulées contre la paroi. Soudain, cédant à la force de gravité,
l’une d’elles roula sur la pente et s’immobilisa aux pieds de Jondalar. Il la
ramassa. A première vue, rien ne la distinguait des autres morceaux de granité
et de roche sédimentaire. Mais, lorsqu’il la retourna, il découvrit avec
surprise une facette opalescente là où la pierre s’était brisée. Des points d’un
rouge ardent scintillaient au cœur du blanc laiteux de la roche, des veines
chatoyantes de bleus et de verts dansaient au soleil à chaque mouvement de sa
main.
    — Ayla, regarde, dit-il en montrant la facette d’opale
de la pierre. A voir l’autre côté, on ne soupçonnerait jamais tant de beauté.
On penserait que ce n’est qu’un caillou ordinaire. Mais vois, là où il s’est
brisé... Les couleurs semblent provenir de l’intérieur même de la pierre, et
elles sont si vives qu’elle paraît presque vivante.
    — Peut-être

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