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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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bisons. Il y avait d’autres animaux, les
chevaux, ainsi que les rennes se faisant face, mais j’ai vu cet endroit comme
une caverne de bisons.
    — Je pense que tu as eu cette vision à cause de la récente
chasse aux bisons et de ce qui a suivi. Tu étais au cœur de cette tragédie, tu
as soigné Shevonar. Mais je crois aussi que ta vision a un sens. Elle signifie
que l’Esprit du Bison veut que les Zelandonii cessent de chasser le bison pour
le reste de l’été, expiation qui permettra de conjurer le mauvais sort.
    Il y eut des murmures d’assentiment. Les Zelandonia étaient
soulagés de savoir qu’ils pouvaient faire quelque chose pour apaiser l’Esprit
du Bison et éloigner la malchance que cette mort inattendue laissait présager.
Ils informeraient leur Caverne de l’interdiction de la chasse au bison.
    Les acolytes rassemblèrent les objets qu’ils avaient apportés
dans la grotte, rallumèrent toutes les lampes pour éclairer le chemin du
retour. Le cortège quitta la salle, remonta la galerie dans l’autre sens.
Lorsqu’ils parvinrent à la terrasse devant la grotte, le soleil se couchait en
un déploiement de rouges ardents, de jaunes et d’ors. Personne ne semblait
avoir envie de parler de ce qu’il venait de vivre dans la grotte. Tandis que
les Zelandonia quittaient le groupe pour regagner leurs cavernes respectives,
Ayla se demandait s’ils avaient éprouvé le même émerveillement qu’elle mais
répugnait à aborder le sujet. Même si les questions se bousculaient dans son
esprit, elle n’était pas sûre de vouloir connaître les réponses.
    Zelandoni demanda à Jondalar s’il était content d’avoir trouvé l’esprit
de son frère et aidé son élan à gagner le Monde d’Après. Il répondit que si
Thonolan était content, il l’était aussi, mais Ayla se dit qu’il était surtout
soulagé. Il avait fait ce qu’il avait pu, bien que ce ne fût pas facile ;
ce souci ne pesait plus sur lui. Lorsque Ayla, Jondalar, Zelandoni et Jonokol
parvinrent à la Neuvième Caverne, seuls les points scintillants trouant la nuit
et les petites flammes de leurs lampes de pierre et de leurs torches
éclairaient leur chemin.
    Ayla et Jondalar étaient tous deux fatigués quand ils arrivèrent
chez Marthona. Après avoir salué la famille et réconforté Loup, inquiet de l’absence
d’Ayla, ils prirent un repas léger et se couchèrent peu après. Ces dernières
journées avaient été difficiles.
    — Je peux t’aider à préparer à manger, ce matin ?
proposa Ayla à Marthona.
    Levées les premières, les deux femmes savouraient tranquillement
une infusion ensemble pendant que tous les autres dormaient encore.
    — Je te remercie de ton offre, Ayla, mais ce matin, nous
sommes tous invités à partager le repas de Joharran et Proleva. Zelandoni est
invitée, elle aussi. Proleva fait souvent à manger pour elle, et Joharran doit
trouver qu’il n’a pas eu vraiment le temps de parler à Jondalar depuis son
retour. Je crois qu’il voudrait en savoir plus sur la nouvelle arme.
    A son réveil, Jondalar se rappela la discussion sur les abelan,
et l’importance pour Ayla de sentir qu’elle avait trouvé sa place. Comme elle n’avait
aucun souvenir de son peuple, plus aucun lien avec celui qui l’avait élevée, c’était
compréhensible. Elle avait même quitté les Mamutoï, qui l’avaient adoptée, pour
l’accompagner chez les Zelandonii. Cette pensée occupa son esprit pendant le
repas avec la famille de Joharran. Toutes les personnes présentes appartenaient
aux Zelandonii ; elles étaient de sa famille, de sa Caverne, de son peuple.
Sauf Ayla. Certes, ils seraient bientôt unis, mais elle resterait « Ayla
des Mamutoï, unie à Jondalar des Zelandonii ».
    Après une discussion avec Joharran sur le lance-sagaie, un
échange d’anecdotes de voyage avec Willamar et des remarques de tous sur la
Réunion d’Été, la conversation porta sur l’union de Jondalar et d’Ayla aux
premières Matrimoniales. Marthona expliqua à la jeune femme qu’il y avait deux
séries de cérémonies chaque été. La première, généralement la plus importante,
avait lieu le plus tôt possible. La plupart de ceux qui seraient unis ce
jour-là avaient pris leurs dispositions depuis longtemps. La seconde, qui se
déroulait peu avant le départ, unissait ceux qui avaient décidé pendant la
réunion même de nouer le lien. Il y avait aussi deux cérémonies marquant le
passage des jeunes filles au

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