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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chasse ne lui plaît pas trop, mais il a un talent. Il sait préparer un
breuvage fermenté avec à peu près n’importe quoi : du grain, des fruits,
du miel, de la sève de bouleau ou même des racines. Il en tire une boisson que
presque tous apprécient, et en prépare chaque fois que la communauté se
rassemble. Certains en abusent, mais Laramar se contente de la fournir.
    — Si seulement c’était vrai ! lâcha Marthona d’un ton
méprisant. Au moins, les enfants de son foyer n’auraient pas à mendier tout ce
dont ils ont besoin. Dis-moi, Joharran, combien de fois a-t-il été trop « malade »
le matin pour partir à la chasse avec les autres ?
    — Je croyais que chacun avait droit à toute la nourriture
qu’il lui fallait, s’étonna Ayla.
    — La nourriture, oui, répondit la Première. Ces enfants n’ont
pas faim, mais pour le reste ils dépendent de la générosité des autres.
    — Si, comme Proleva vient de le dire, il sait faire un
breuvage qui plaît à tout le monde, ne peut-il l’échanger contre des provisions
pour sa famille ? insista Ayla.
    — Il le pourrait, oui, mais il ne le fait pas, dit Proleva.
    — Et sa compagne ? Elle n’arrive pas à le convaincre
de subvenir aux besoins de la famille ?
    — Tremeda ? Elle est encore pire que lui !
soupira Marthona. Elle ne fait que boire son barma et pondre plus d’enfants qu’elle
ne peut en élever.
    — Qu’est-ce que Laramar fait avec la boisson qu’il
fabrique, s’il ne la troque pas ? voulut savoir Ayla.
    — Je ne sais pas, répondit Willamar. Il doit bien en
troquer une partie pour se procurer les ingrédients nécessaires à sa
fabrication.
    — C’est vrai, il s’arrange toujours pour troquer son barma
contre ce qu’il veut avoir, dit Proleva. Mais il n’y en a jamais assez pour sa
compagne et les enfants. Une chance que Tremeda n’ait pas honte de demander aux
gens de lui donner des choses pour ses « pauvres petits ».
    — En plus, il boit beaucoup, ajouta Joharran. Tremeda
aussi. Je crois qu’il en offre également une bonne partie. Il traîne toujours
derrière lui une bande d’assoiffés. Il les prend pour ses amis mais je me
demande combien de temps ils continueraient à le fréquenter s’il cessait de les
régaler en barma.
    — Pas très longtemps, dit Willamar. Cependant, je ne pense
pas que ce soit à Laramar et à ses « amis » de décider si Ayla doit
devenir zelandonii.
    — Tu as raison, approuva la doniate. Il ne fait aucun doute
que nous ne voyons pas d’objection à accepter Ayla parmi nous, mais nous
devrions peut-être la laisser décider. Personne ne lui a demandé si elle
souhaite devenir une femme des Zelandonii.
    Toutes les têtes se tournèrent vers Ayla, et ce fut à son tour
de se sentir mal à l’aise. Elle garda un moment le silence, ce qui inquiéta
Jondalar. Peut-être s’était-il trompé. Peut-être n’avait-elle pas envie de
devenir zelandonii. Peut-être aurait-il dû lui poser la question avant d’aborder
le sujet devant les autres, mais, avec la conversation sur les abelan et leur
signification, le moment lui avait paru opportun. Ayla finit par prendre la
parole :
    — Quand j’ai décidé de quitter les Mamutoï pour venir ici
avec Jondalar, je savais ce que les Zelandonii pensaient du Clan, le peuple qui
m’a élevée. Je savais que vous ne voudriez peut-être pas de moi. J’avais un peu
peur de rencontrer sa famille, son peuple, je dois l’avouer.
    Elle s’interrompit afin de rassembler ses pensées et de trouver
les mots adéquats pour exprimer ce qu’elle ressentait.
    — Je suis une inconnue pour vous, une étrangère, avec des
idées et des manières bizarres. J’ai amené des animaux qui vivent avec moi, je
vous ai demandé de les accepter. Les chevaux, des bêtes que vous chassez, je
vous ai demandé de leur faire une place dans votre abri. Ainsi qu’à Loup, un
carnassier. Il est arrivé que des loups s’attaquent à l’homme, et je vous ai
pourtant demandé de le laisser dormir dans la même habitation que moi.
    Ayla adressa un sourire à la mère de Jondalar et poursuivit :
    — Tu n’as pas tergiversé, Marthona. Tu nous as invités,
Loup et moi, à partager ta demeure. Toi, Joharran, tu m’as autorisée à mettre
les chevaux dans une prairie proche, et même à les faire monter sur la
terrasse, devant les habitations. Brun, le chef de mon Clan, ne l’aurait pas
permis. Vous avez tous écouté quand j’ai parlé du

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