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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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elle
aussi.
    — Elle s’est salie, dit-elle.
    — Il y a de la mousse près de l’eau. Nous allons nettoyer
Lorala avant de la baigner, fit Ayla.
    La fillette se contenta de la regarder. Ayla prit Lorala, la
porta près du petit affluent, s’agenouilla au bord de l’eau, décolla une
poignée de mousse sur des rochers proches, la trempa dans l’eau et, tenant le
bébé sous son bras, lui essuya les fesses, recommença avec une autre poignée de
mousse. Au moment où Ayla s’assurait que le nourrisson était propre, il émit un
jet tiède. Elle tint Lorala au-dessus du sol jusqu’à ce qu’elle eût fini, la
nettoya de nouveau avec de la mousse et la remit à Lanoga.
    — Porte-la au bassin. Il faut la baigner.
    La fillette posa sur elle un regard intrigué mais ne bougea pas.
Ayla la considéra, perplexe. Lanoga ne semblait pas manquer d’intelligence mais
ne comprenait pas ce qu’elle lui demandait. Soudain, Ayla se rappela le temps
où, vivant avec le Clan, elle ne savait jamais ce qu’elle devait faire.
    — Lanoga, mets cet enfant dans l’eau, dit-elle.
    Ce n’était plus une requête mais quasiment un ordre.
    La fillette alla lentement au bassin, souleva de sa hanche le
bébé nu, parut hésiter à le tremper dans l’eau. Ayla attrapa Lorala
par-derrière en la tenant sous les bras pour qu’elle reste tournée vers sa
sœur, laissa les pieds pendre et l’assit au milieu du bassin.
    L’eau tiède, sensation nouvelle pour Lorala, l’incita à explorer
son environnement. Elle plongea une main dans l’eau, la retira et la regarda.
Elle répéta le geste, s’éclaboussa un peu, cette fois, ce qui excita sa
curiosité, puis remonta la main et glissa un pouce dans sa bouche. Elle ne
pleure pas, pensa Ayla. C’est un bon début.
    — Mets la main dans ce panier, Lanoga, tu sentiras comme l’eau
est glissante à cause de la saponaire. (La fillette s’exécuta.) Maintenant,
prends-en un peu au creux de ta paume et frotte Lorala.
    Immobile, le bébé laissa les deux paires de mains le frotter et
plissa le front. La sensation était étrange mais pas désagréable.
    — Maintenant, il faut lui laver les cheveux, dit Ayla en
songeant que ce serait sans doute plus difficile. Nous commencerons par la
nuque. Tu pourras lui laver aussi les oreilles et le cou.
    Observant la fillette, elle remarqua qu’elle maniait le bébé
avec une calme assurance et paraissait de plus en plus à l’aise pour baigner sa
sœur. Ayla se figea soudain en se rappelant qu’elle n’était pas beaucoup plus
âgée quand elle avait eu Durc. Un ou deux ans de plus, peut-être. Bien sûr, Iza
était là pour lui montrer comment prendre soin de lui, mais elle avait appris.
    — Ensuite, allonge-la sur le dos, en la soutenant d’une
main, sans laisser l’eau lui couvrir le visage, et lave le dessus de sa tête
avec ton autre main.
    Le bébé résista un peu mais une fois dans l’eau tiède, en
sécurité dans les mains de sa sœur, il ne protesta pas. Ayla aida Lanoga à lui
laver les cheveux et, les mains encore savonneuses, elle lava aussi les jambes
et les fesses du nourrisson.
    — Maintenant, la figure, dit Ayla. Avec tes mains, tout
doucement, en évitant qu’elle en ait dans les yeux. Ça ne lui ferait pas mal mais
c’est désagréable.
    Lorsqu’elles eurent terminé, elles remirent Lorala en position
assise. Ayla tira de son sac une peau jaune très souple, la déplia et en
enveloppa le bébé quand il fut hors de l’eau. Elle le tendit à Lanoga en s’exclamant :
    — Voilà ! Un bébé tout propre !
    Elle remarqua que la fillette promenait les doigts sur la
couverture à sécher.
    — C’est doux, n’est-ce pas ?
    — Oui, acquiesça Lanoga en levant les yeux.
    — Je l’ai reçue en cadeau de gens que j’ai rencontrés
pendant notre Voyage. On les appelle les Sharamudoï et ils sont réputés pour
rendre les peaux de chamois aussi douces. Les chamois sont des animaux qui
vivent sur les hauteurs, près de chez les Sharamudoï. Ce sont des sortes de
chèvres des montagnes, mais plus petites que les bouquetins. Sais-tu s’il y a
des chamois par ici ?
    — Oui, répondit Lanoga.
    Ayla attendit la suite avec un sourire encourageant. Elle s’était
aperçue que la fillette répondait aux questions ou aux ordres directs mais ne
savait pas comment engager une conversation. Ayla maintint son sourire,
continua à attendre. Lanoga fronça les sourcils et finit par lâcher :
    — Des chasseurs en

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