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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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l’émoi initiaux
disparaissent rapidement : plus vite les Zelandonii s’habitueraient à voir
les animaux, plus vite ils commenceraient à trouver leur présence naturelle.
    Ils venaient de choisir un lieu qui conviendrait à la
démonstration du lance-sagaie lorsqu’ils rencontrèrent l’un des jeunes gens qui
avaient soulevé les perches du travois lors du passage des rivières. Il venait
des Trois Rochers, la Partie Ouest de la Vingt-Neuvième Caverne, connue
également sous le nom du Camp d’Été, et avait parcouru avec eux le reste du
trajet. Ils bavardèrent un moment puis sa mère les rejoignit et les invita à
partager leur repas. Comme le soleil était déjà haut dans le ciel et qu’ils n’avaient
rien avalé depuis le matin, Ayla et Jondalar acceptèrent avec gratitude. Même
Loup eut droit à un os encore enrobé de viande. Ils furent de nouveau conviés à
participer à la récolte des pignes, en automne.
    En retournant au camp, ils longèrent la grande hutte de la
Zelandonia. La Première, qui en sortait à cet instant, s’arrêta pour leur annoncer
que tous les couples concernés par les premières Matrimoniales à qui elle avait
parlé étaient d’accord pour reporter la cérémonie jusqu’à l’arrivée de Dalanar
et des Lanzadonii. Ils furent présentés à plusieurs autres Zelandonia, et ceux
de la Neuvième Caverne observèrent avec intérêt les diverses réactions face au
loup. Lorsqu’ils reprirent le chemin du camp de la Caverne, le soleil déclinait
à l’horizon dans un flamboiement de rayons d’or qui scintillaient à travers les
nuages. Parvenus au bord de la Rivière, ils suivirent la berge jusqu’au petit
cours d’eau qui s’y jetait et traversèrent. A cet endroit, l’eau coulait
placidement, sans rider la surface. Ils firent halte pour contempler le
spectacle éblouissant du firmament dont l’or se transmutait en nuances de
vermillon qui s’estompaient en violets chatoyants puis s’assombrissaient en
bleu nuit tandis que s’allumaient les premiers feux du ciel. La nuit d’un noir
de suie devint la toile de fond d’une multitude de lumières qui criblaient le
ciel d’été, avec une concentration iridescente qui, tel un sentier, se frayait
un chemin à travers la voûte céleste. Ayla se rappela les paroles du Chant
de la Mère  : «  Le lait chaud traça un chemin dans le ciel.  »
Est-ce ainsi que cela s’est passé ? se demanda-t-elle au moment où
Jondalar et elle se dirigeaient vers les feux accueillants du camp.
    Quand elle se réveilla le lendemain matin, les autres
étaient partis. Ayla se sentait en proie à une paresse qui ne lui ressemblait
pas. Ses yeux s’accoutumèrent à la pénombre de la hutte et, allongée sous sa
fourrure, elle regarda les dessins gravés et peints sur le solide poteau
central, les taches de suie qui noircissaient déjà les bords du trou d’aération,
jusqu’à ce qu’une envie d’uriner la contraignît à se lever. Cela lui arrivait
plus souvent, ces derniers temps. Ignorant où l’on avait creusé les fosses,
elle utilisa le panier de nuit, remarqua qu’elle n’était pas la seule à s’en
être servie. Je le viderai plus tard, se dit-elle. C’était une des corvées
désagréables que se répartissaient ceux qui la considéraient comme une
obligation, et ceux à qui on faisait honte jusqu’à ce qu’ils s’y résignent.
    En retournant prendre sa fourrure à dormir pour la secouer
au-dehors, la jeune femme examina plus attentivement l’intérieur de l’abri d’été.
Elle avait été étonnée la veille en découvrant à son retour les constructions
édifiées pendant que Jondalar et elle visitaient le camp. Elle avait remarqué
les huttes construites par ceux qui avaient installé leur camp près de la zone
centrale, et s’était attendue à retrouver des tentes de voyage, mais pendant la
Réunion d’Été la plupart des Zelandonii n’utilisaient pas sur le site la tente
avec laquelle ils avaient voyagé. Ils la gardaient pour les expéditions de
chasse ou de cueillette, ou encore les visites, quand ils parcouraient leur
territoire en tous sens. La hutte d’été était une construction plus durable,
une structure circulaire aux murs droits, remplissant une fonction semblable à
celles que les Mamutoï utilisaient pendant leurs Réunions d’Été, mais
construite de façon différente.
    Il faisait sombre à l’intérieur ; la seule lumière
provenait de l’entrée et, parfois, d’un rai de

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