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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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désirables qu’on préparait aux Premiers Rites. La plupart de ces
hommes n’y voyaient pas d’inconvénient. Ils auraient bien aimé lorgner les
femmes mais ils préféraient être entre eux, là où il n’y aurait personne pour
se plaindre s’ils devenaient trop tapageurs. On appelait donc leurs habitations
les « huttes lointaines », ou « les lointaines » en abrégé.
Les hommes qui y vivaient n’avaient généralement pas de compagne... ou auraient
souhaité ne pas en avoir.
    Comme Loup ne s’était pas précipité vers elle quand elle était
sortie, Ayla en avait conclu qu’il était parti avec Jondalar. Il y avait peu de
gens dehors ; la plupart des autres devaient se trouver quelque part dans
la zone centrale. Elle découvrit néanmoins un reste d’infusion près du feu.
Elle remarqua que le foyer n’était pas circulaire, qu’il avait la forme d’une
tranchée. Elle avait constaté la veille que davantage de personnes pouvaient se
presser autour d’un feu si le foyer était en longueur et qu’on pouvait y brûler
des branches plus grandes, coupées ou tombées, sans devoir les débiter en
morceaux plus petits. Ayla finissait sa tisane quand Salova, la compagne de
Rushemar, sortit de sa hutte, un bébé dans les bras.
    — Salutations, Ayla, dit-elle en posant la petite fille sur
une natte.
    — Salutations, Salova, répondit Ayla.
    Elle s’approcha pour voir le bébé, lui offrit un doigt à saisir
en lui souriant. Salova la regarda, sembla hésiter puis demanda :
    — Pourrais-tu garder Marsola un moment ? J’ai ramassé
de quoi fabriquer des paniers et j’en ai mis une partie à tremper dans la
rivière. Je voudrais aller la récupérer. J’ai promis à plusieurs amies de faire
des paniers pour elles.
    — Avec plaisir, répondit Ayla.
    Salova remarqua son accent et ajouta avec une certaine
nervosité :
    — Je viens de lui donner le sein, elle ne devrait pas
réclamer à manger. J’ai beaucoup de lait. En donner un peu à Lorala ne me pose
aucun problème. Lanoga me l’a apportée hier soir, elle devient ronde et dodue,
elle sourit maintenant. Avant, elle ne souriait jamais. Et toi, tu as
mangé ? Il me reste de la soupe d’hier soir, avec quelques gros morceaux
de cerf. Sers-toi si tu en as envie. C’est ce que j’ai pris ce matin, elle doit
être encore chaude.
    — Merci, dit Ayla.
    — Je reviens tout de suite, lui lança Salova par-dessus son
épaule, en s’éloignant.
    Ayla trouva la soupe dans un récipient constitué d’une panse d’aurochs
montée sur un cadre en bois et placée au-dessus des braises, au bord du long
foyer de la communauté. Les braises étaient presque mortes mais la soupe
demeurait encore chaude. Il y avait des bols à proximité, certains en fibres
tressées, d’autres en bois évidé, quelques-uns, peu profonds, creusés dans un
os. Ayla se servit avec une louche sculptée dans une corne de bélier puis prit
son couteau à manger. Elle remarqua différents légumes dans la soupe mais ils
étaient un peu ramollis.
    Elle s’assit sur la natte à côté du bébé, qui, allongé sur le
dos, agitait les pieds en l’air, ce qui faisait tinter les ergots de cerf
attachés à l’une de ses chevilles. Ayla finit sa soupe, souleva le bébé et, lui
soutenant la tête, le tint de façon qu’il pût la regarder. Quand Salova revint
avec un grand panier plein de diverses plantes fibreuses, elle vit Ayla qui
parlait à la petite fille et la faisait sourire. Son cœur de jeune mère en fut
réchauffé et elle se sentit plus détendue avec l’étrangère.
    — Je te suis reconnaissante, Ayla.
    — C’était un plaisir, Salova. Marsola est adorable.
    — Sais-tu que Levela, la sœur cadette de Proleva, s’unira
comme toi aux premières Matrimoniales ? On sent toujours un lien avec ceux
qui se sont unis aux mêmes Matrimoniales que soi. Proleva m’a demandé quelques
paniers qu’elle offrira à sa sœur.
    — Cela te dérange si je te regarde ? J’ai déjà tressé
des paniers mais je voudrais connaître ta méthode.
    — Cela ne me dérange pas du tout. J’apprécierai ta
compagnie, et tu pourras peut-être me montrer comment tu fais. J’aime apprendre
des choses nouvelles.
    Les deux jeunes femmes s’assirent ensemble, comparèrent leurs
techniques respectives tandis que le bébé donnait à côté d’elles. Ayla aimait
la façon dont Salova utilisait des matériaux de couleurs différentes pour
tresser des motifs et des

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