Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
discuter et j’avais l’intention de la soulever. Je
ne sais si le moment est bien choisi, car nous avons d’autres choses à régler d’abord.
    — Je ne vois pas pourquoi nous devrions en discuter
maintenant ou plus tard, répliqua la femme.
    — C’est important, ne serait-ce que pour notre sécurité,
répondit Joharran. Si ce sont des êtres intelligents – et Ayla et
Jondalar m’en ont presque convaincu –, pourquoi ne se sont-ils pas
révoltés quand nous les avons traités comme des animaux ?
    — Parce que ce sont des animaux, repartit la femme.
    — Ayla dit que c’est parce qu’ils ont choisi de nous
éviter. De notre côté, nous les évitons aussi, le plus souvent. Mais que se
passera-t-il s’ils commencent à résister lorsque nous prétendrons que toutes
les terres nous appartiennent : terrains de chasse, lieux de
rassemblement ? Que devrons-nous décider s’ils changent d’attitude et en
revendiquent une partie pour eux ? Je pense que nous devons nous préparer
à cette éventualité ou tout au moins en débattre.
    — Moi, je pense que tu exagères le danger. Pourquoi les
Têtes Plates se mettraient-ils tout d’un coup à réclamer un territoire ?
    — Ils le font déjà, dit Jondalar. De l’autre côté du
glacier, les Losadunaï considèrent que la contrée au nord de la Rivière Mère
est territoire Tête Plate. Ils restent au sud de cette limite, exception faite
de ceux qui provoquent des troubles, et je crains fort que le Clan ne le tolère
plus très longtemps, surtout les plus jeunes.
    — Qu’est-ce qui t’amène à penser cela ? demanda
Joharran à son frère. Tu ne m’en avais jamais parlé.
    — Peu après notre départ, quand Thonolan et moi sommes
passés de l’autre côté du glacier, par-dessus les montagnes, à l’est, nous
sommes tombés sur une bande de Têtes Plates – des hommes du Clan –,
un groupe de chasseurs, et nous avons eu une petite altercation.
    — Quel genre d’altercation ? fit Joharran. Tous les
autres écoutaient avec attention.
    — Un jeune nous a jeté une pierre, sans doute parce que
nous nous trouvions de leur côté de la rivière, sur leur territoire. Thonolan a
riposté en lançant une sagaie quand il a perçu un mouvement dans le bois où ils
se cachaient. Soudain, ils se sont tous montrés. A deux contre tout un groupe,
nos chances étaient minces. Pour dire la vérité, je crois qu’elles n’auraient
pas été meilleures à un contre un. Ils sont courtauds mais puissants. Je me
demandais, comment me tirer de cette situation, c’est leur chef qui a résolu le
conflit.
    — Comment sais-tu qu’ils avaient un chef ? questionna
un homme. Et même s’ils en avaient un, comment sais-tu que vous n’aviez pas
affaire à une simple meute ?
    — Je le sais parce que j’en ai rencontré d’autres depuis.
Mais, même ce jour-là, c’était évident. Il a ordonné au jeune de rapporter la
sagaie à Thonolan et de récupérer la pierre, puis ils ont disparu dans le bois.
Il a remis les choses comme elles étaient avant, et pour lui, la question était
réglée. Comme personne n’avait été blessé, je pense qu’elle l’était, en effet.
    — Ordonné au jeune ? Les Têtes Plates ne savent pas
parler ! railla l’homme.
    — Ils parlent, mais pas comme nous, répondit Jondalar. Ils
font des signes, avec leurs mains, surtout. J’en ai appris quelques-uns pour
communiquer avec eux mais Ayla est bien meilleure que moi. Elle connaît leur
langue.
    — J’ai beaucoup de mal à le croire, dit Zelandoni de la
Quatorzième Caverne.
    — Moi aussi, j’avais du mal à le croire au début, reconnut
Jondalar en souriant. Je n’avais jamais vu un Tête Plate de près avant cette
rencontre. Et toi ?
    — Je n’en ai jamais vu et je ne souhaite pas en rencontrer,
répondit la femme. Il paraît qu’ils ressemblent à des ours.
    — Pas plus que nous. Ils ont l’air d’êtres humains, des
êtres humains différents mais il n’y a pas à s’y tromper. Les chasseurs de ce
groupe portaient des épieux et des vêtements. Tu as déjà vu des ours comme
ça ?
    — Des ours intelligents, alors.
    — Ne les sous-estime pas. Ce ne sont ni des ours ni aucune
autre sorte d’animaux.
    — Tu dis que tu as communiqué avec eux ? demanda un
homme. Quand ?
    — Un jour, alors que nous vivions chez les Sharamudoï, j’ai
eu des ennuis sur la Grande Rivière Mère. Les Sharamudoï vivent sur ses rives
non loin de

Weitere Kostenlose Bücher