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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pierres.
    — Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda Jondalar.
    — Zelandoni souhaite parler à Ayla, et Willamar voudrait
vous voir tous les deux.
    — Qu’est-ce qu’elle veut ? Cela ne peut pas
attendre ?
    — Elle ne semble pas le penser. Passer la journée à
chercher mon frère et sa promise n’entrait pas dans mes projets... Mais ne t’inquiète
pas, ajouta Joharran avec un sourire de conspirateur, tu devras juste attendre
un peu. Et Ayla mérite qu’on l’attende, non ?
    Jondalar protesta, démentit les insinuations de son frère puis
dit en souriant :
    — Maintenant que tu es là, aide-moi à porter ces pierres au
camp. J’ai envie de me baigner et de me laver un peu.
    — Laisse-les ici, elles ne bougeront pas. Cela te fournira
une excuse pour revenir... et je suis sûr que tu auras le temps de te baigner,
si c’est tout ce que tu souhaites.
    Il était près de midi quand Ayla, Jondalar et Loup arrivèrent
dans la partie centrale du camp. A leur air détendu et satisfait, Joharran
soupçonna qu’ils avaient trouvé le temps de faire autre chose que se baigner
après son départ. Plusieurs membres de la Neuvième Caverne s’étaient rassemblés
autour du long foyer à cuire, proche de la hutte de la Zelandonia, et, au
moment même où Ayla se dirigeait vers l’entrée pour faire savoir à la doniate
qu’elle était arrivée, la Première sortit, suivie de plusieurs autres qui
portaient sur le front le tatouage distinctif de Ceux Qui Servaient la Mère.
    — Ah ! te voilà, Ayla, dit Zelandoni. Je t’ai attendue
toute la matinée.
    — Nous étions en aval du camp lorsque Joharran nous a
trouvés. Il y a là-bas un étang alimenté par une source. Je voulais faire
galoper les chevaux et les étriller. Ils deviennent nerveux quand ils voient
beaucoup de têtes qui ne leur sont pas familières, et le brossage les calme. Je
voulais aussi me baigner et me laver après ce long trajet pour venir ici.
    C’était la vérité. Enfin, peut-être pas toute la vérité.
    La doniate examina Ayla, fraîche et propre dans les vêtements Zelandonii
que Marthona lui avait offerts, puis passa à Jondalar, qui semblait lui aussi
propre et détendu. Elle haussa les sourcils. Joharran, qui observait les deux
femmes, se rendit compte que Zelandoni avait une idée précise de ce qui avait
retardé le couple et qu’Ayla n’était pas du tout gênée de ne pas s’être
précipitée au camp. La Première avait un port autoritaire qui en intimidait
plus d’un, mais elle n’impressionnait apparemment pas l’étrangère.
    — Nous faisons une pause pour manger, dit Zelandoni, qui se
dirigea vers le foyer, contraignant Ayla à lui emboîter le pas. Proleva a cuit
le repas et vient de nous annoncer que c’est prêt. Viens avec nous, nous
pourrons parler. Tu as une pierre à feu sur toi ?
    — Oui. J’ai toujours un sac dans lequel je mets tout ce qu’il
faut pour allumer un feu.
    — Je voudrais que tu fasses une démonstration pour la
Zelandonia. Je pense que toute la communauté doit apprendre cette nouvelle
méthode d’allumer le feu, mais je pense aussi qu’il faut la lui montrer par un
rituel approprié.
    — Je n’ai pas eu besoin de rituel pour la montrer à
Marthona ou à toi. Ce n’est pas si difficile une fois qu’on a vu comment on
procède.
    — Non, ce n’est pas difficile, mais c’est une technique
nouvelle et impressionnante qui pourrait en déconcerter certains, surtout ceux
qui acceptent mal le changement. Tu en connais sûrement.
    Ayla songea aux membres du Clan dont la vie reposait sur la
tradition, à leur répugnance à changer, à leur incapacité à intégrer des idées
nouvelles.
    — J’en connais, confirma-t-elle. Mais ceux que j’ai
rencontrés récemment semblent aimer apprendre des choses nouvelles.
    Tous les Autres donnaient l’impression de bien s’adapter aux
changements, de tirer profit des innovations. Ayla n’avait pas pensé qu’il s’en
trouvait peut-être qui se sentaient moins à l’aise avec les nouveautés. Cela
expliquait en partie diverses attitudes, divers incidents qui l’avaient
déroutée. Pourquoi, par exemple, certains refusaient d’accepter l’idée que les membres
du Clan étaient des êtres humains. Pourquoi la Zelandoni de la Quatorzième
Caverne s’obstinait à les traiter d’animaux. Même après les explications de
Jondalar, elle s’entêtait à nier l’évidence.
    — C’est vrai, admit la Première. La plupart des

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