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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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apprêtez à nouer le
lien et ne pouvez l’imaginer maintenant, sachez aussi que le lien peut être
rompu pour de nombreuses raisons. Je suis sûre que vous connaissez toutes
quelqu’un qui l’a rompu.
    Il y eut des bruits de pieds, des changements de position, des
regards alentour. Presque tout le monde connaissait quelqu’un qui avait brisé
ce lien.
    — On dit que les femmes peuvent faire usage du Don de la
Mère pour garder leur compagnon en le rendant heureux et satisfait. Certains
prétendent que c’est pour cette raison qu’Elle l’a offert à Ses enfants. C’est
peut-être une raison, mais pas la seule, j’en suis sûre. Il n’en demeure pas
moins que votre compagnon ne sera pas tenté de regarder d’autres femmes si vous
savez satisfaire ses désirs. Il sera heureux de limiter ces brefs moments d’intérêt
pour une autre aux cérémonies qui honorent la Mère, lorsque c’est acceptable et
agréable pour Elle, pourvu que les Plaisirs soient partagés.
    « Tout le monde peut accepter ou refuser de partager le Don
de la Mère. Partager les Plaisirs avec quelqu’un d’autre n’est pas non plus
obligatoire. Si vous et votre compagnon êtes heureux et contents de partager
Son Don uniquement l’un avec l’autre, la Mère est satisfaite. Il n’est pas non
plus nécessaire d’attendre une Cérémonie de la Mère. Rien de ce qui concerne
les Plaisirs n’est obligatoire. C’est un Don de la Mère, et tous Ses Enfants
sont libres de le partager avec qui ils veulent chaque fois qu’ils le
souhaitent. Ni vous ni votre compagnon ne devez vous inquiéter des passades de
l’autre. La jalousie est bien plus grave. Elle peut avoir de terribles
conséquences. Elle peut engendrer la violence, et la violence peut mener à la
mort. Si quelqu’un est tué, ceux à qui cette personne était chère auront envie
de se venger, et cette vengeance en appellera une autre, jusqu’à ce qu’il n’y ait
plus qu’affrontements. Tout ce qui menace le bien-être des Enfants de la Mère
choisis pour La connaître n’est pas acceptable.
    « Les Zelandonii sont un peuple fort parce qu’ils
travaillent ensemble et s’entraident. La Grande Terre Mère a pourvu à tous leurs
besoins. Tout ce qui est chassé ou cueilli nous est donné par Doni et doit être
partagé entre tous. Recueillir ce qu’Elle offre peut être un travail dur, voire
dangereux, et, pour cette raison, ceux qui donnent le plus jouissent du plus
grand respect. C’est pour cela que ceux qui sont le plus déterminés à
travailler pour Ses enfants occupent le rang le plus haut. C’est pour cela que
Ceux Qui Ordonnent sont très respectés. Ils sont résolus à aider leur peuple. S’ils
ne l’étaient pas, le peuple ne se tournerait plus vers eux et reconnaîtrait
quelqu’un d’autre pour chef.
    Elle n’ajouta pas que c’était également pour cette raison que
les Zelandonia bénéficiaient d’une position élevée.
    Zelandoni savait parler, et Ayla l’écoutait, captivée. Elle
désirait en apprendre le plus possible sur le peuple de l’homme à qui elle s’unirait
bientôt, ce peuple qui était maintenant le sien, mais, lorsqu’elle y
réfléchissait, le Clan n’était pas si différent. Ses membres partageaient tout
et personne n’y souffrait de la faim, pas même cette femme dont on lui avait
dit qu’elle était morte dans le tremblement de terre. Elle venait d’un autre
Clan, n’avait jamais eu d’enfants ; après la mort de son compagnon, un
homme avait dû la prendre pour seconde femme, ce qui était toujours considéré
comme un fardeau. Mais, bien qu’elle occupât la position la plus basse dans le
Clan de Brun, elle n’avait jamais eu faim, elle avait toujours porté des
vêtements chauds.
    Dans le Clan, les compagnes elles aussi étaient partagées. On y
comprenait la nécessité de satisfaire les besoins d’un homme. Aucune femme ne
refusait jamais un homme qui lui adressait le signal. Ayla n’en connaissait
aucune qui aurait songé à refuser... excepté elle-même. Elle savait désormais
que ce n’étaient pas les Plaisirs que Broud recherchait. Elle l’avait su même à
l’époque, sans pouvoir l’exprimer. Il ne lui adressait pas le signal parce qu’il
voulait partager le Don ou satisfaire son propre désir, mais uniquement parce
qu’il savait qu’elle détestait cela.
    — Rappelez-vous, disait Zelandoni, que c’est votre
compagnon qui doit vous aider, subvenir à vos besoins et à ceux de vos

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