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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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attachées les gênèrent.
    — Enlevons cette lanière, décida Jondalar.
    — C’est un bon moyen de rappeler que chacun de nous doit
être attentif à l’autre.
    — Je n’ai pas besoin d’une lanière pour me rappeler que je
dois penser à toi, surtout ce soir.
    Ayla se coula à l’intérieur de l’abri familier en tendant le
bras derrière elle pour que Jondalar pût la suivre. Il alluma une lampe de
pierre avec la torche qu’il jeta ensuite dans le feu, au-dehors. Quand il
ramena son regard à l’intérieur, Ayla était assise sur les fourrures de
couchage étendues sur une sorte de long sac de cuir rembourré d’herbe sèche. Il
s’immobilisa pour contempler la femme qui venait de devenir sa compagne.
    La douce lumière de la lampe faisait danser son ombre derrière
elle, et la petite flamme accrochait des reflets dorés à sa chevelure.
    Les yeux de Jondalar s’attardèrent sur les seins épanouis et
fermes dévoilés par la tunique, sur le pendentif niché entre eux. Il manquait
quelque chose...
    — Où est ton sac à amulettes ? demanda-t-il en s’approchant
d’elle.
    — Je l’ai enlevé. Il n’allait pas avec la tunique de Nezzie
et le collier de ta mère. Marthona m’a donné une petite bourse en cuir brut
sans décoration pour les amulettes. Cela m’a paru approprié. Elle a suggéré que
nous rapportions demain à la hutte les vêtements que nous avons portés ce soir
plutôt que de les garder dans la tente. Elle souhaite montrer ma tunique à
plusieurs personnes. Cela ne me dérange pas, Nezzie aurait été ravie qu’elle
plaise autant. J’en profiterai pour reprendre mon sac à amulettes. Je le porte
depuis le jour où j’ai été adoptée par le Clan, cela me fait un drôle d’effet
de ne pas l’avoir sur moi.
    — Tu n’appartiens plus au Clan, remarqua Jondalar.
    — Et je ne lui appartiendrai plus jamais. J’ai été maudite,
je ne peux y retourner, mais le Clan fera toujours partie de ce que je suis, je
ne l’oublierai jamais. Iza a fabriqué pour moi mon premier sac à amulettes et m’a
conviée à choisir un morceau d’ocre rouge pour le mettre dedans... Comme je
regrette qu’elle n’ait pas assisté à la cérémonie, elle aurait été tellement
heureuse ! Toutes mes amulettes sont importantes pour moi, elles marquent
des moments essentiels de ma vie. Elles m’ont été données par mon totem, l’Esprit
du Lion des Cavernes, qui m’a toujours protégée. Si je les perds, j’en mourrai,
conclut Ayla avec un ton de certitude absolue.
    Cela fit prendre conscience à Jondalar de l’importance que ces
amulettes avaient pour elle, de l’importance d’une union pour laquelle elle
était prête à s’en séparer. Mais il n’aimait pas l’entendre dire qu’elle
mourrait sans elles.
    — Ce n’est pas de la superstition ? De la superstition
du Clan ?
    — Pas plus que votre elandon. Marthona elle-même le
reconnaît. Ce sac à amulettes contient mon esprit, il permet à mon totem de me
trouver. Quand le Camp du Lion m’a adoptée, ma vie avec le Clan n’a pas été
effacée pour autant. Elle s’est ajoutée au reste. C’est la raison pour laquelle
Mamut a inclus mon totem dans mon nom. Maintenant que je suis devenue membre de
la Neuvième Caverne, je n’en reste pas moins Ayla des Mamutoï. Mon nom est
simplement plus long.
    Elle sourit avant d’en entamer la récitation :
    — Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii, anciennement
du Camp du Lion des mamutoï, Fille du Foyer du Mammouth, Choisie par l’Esprit
du Lion des Cavernes, Protégée par l’Ours des Cavernes, Amie des chevaux et de
Loup... compagne de Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii. S’il s’allonge
encore, je n’arriverai plus à m’en souvenir.
    — Tant que tu te rappelles la dernière partie, « compagne
de Jondalar »...
    Il tendit le bras, caressa tendrement un mamelon et le regarda s’ériger
sous la caresse. Ayla sentit des picotements de plaisir.
    — Décidément, cette lanière me gêne, grogna Jondalar.
    Elle retourna leurs poignets, tenta de dénouer le ruban de cuir
avec sa main gauche, mais elle était droitière et les nœuds résistaient.
    — Il va falloir que tu m’aides, Jondalar. Ce serait plus
facile de la couper.
    — Ne dis pas cela ! s’insurgea-t-il. Jamais je ne
romprai le lien qui nous unit. Je veux que tu restes attachée à moi toute ma
vie.
    — Je le suis et je le resterai, avec ou sans lanière.
Voyons ce nœud

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