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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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connaissait. Les fraises fraîches
étaient empilées dans des bols ; celles qu’on avait cueillies plus tôt et
qui commençaient à s’amollir avaient été cuites dans une sauce avec plusieurs
autres fruits et une plante aux grosses tiges rougeâtres dont on jetait
toujours les grandes feuilles vertes. Ces tiges aigrelettes donnaient un goût
agréable aux baies et aux fruits, alors que les feuilles pouvaient rendre
malade. Il y avait aussi des herbes cuites à la vapeur, relevées avec du sel
des Grandes Eaux de l’Ouest, et des paniers du barma fermenté de Laramar.
    A mesure que la fête se déroulait et que les convives buvaient,
l’atmosphère se détendait. Les yeux brillants, Jondalar remercia
chaleureusement Dalanar d’être venu de si loin pour assister à son union.
    — J’aurais fait le voyage rien que pour toi, mais nous
sommes venus aussi pour Joplaya et Echozar. Je suis désolé que cela se soit
terminé de cette façon. Je crains que l’incident n’ait gâché leur union et
peut-être celle de tous les autres.
    — Il y a toujours quelques jaloux pour essayer de troubler
la joie des autres, commenta Jerika. En tout cas, nous ne serons plus obligés
de venir aux Réunions d’Été des Zelandonii pour unir nos jeunes gens. Nous
avons maintenant notre Lanzadoni.
    — C’est bien, mais j’espère que vous reviendrez quand même
de temps en temps, dit Jondalar. Qui est-ce ?
    — Lanzadoni, répondit Dalanar d’un ton taquin. Les doniates
sont censés renoncer à leur individualité pour ne faire qu’un avec leur peuple,
mais j’ai remarqué qu’ils se servent de mots à compter pour se désigner, et
ceux-ci ont finalement plus de pouvoir que les noms. Elle était Première
Acolyte de la Zelandoni de la Deuxième Caverne ; on l’appellera Lanzadoni
de la Première Caverne des Lanzadonii.
    — Je la connais, dit Ayla. Elle faisait partie des acolytes
qui nous ont guidés dans la Profonde des Rochers de la Fontaine quand nous
sommes allés aider Zelandoni à trouver l’esprit de ton frère. Tu t’en souviens,
Jondalar ?
    — Oui, je m’en souviens. Je pense qu’elle fera une bonne
Lanzadoni. C’est une personne dévouée, et une guérisseuse de talent, m’a-t-on
dit.
    Tandis que la soirée avançait, les couples nouvellement unis
prononçaient les derniers mots qu’ils échangeraient avec des parents et des
amis pendant une période de quatorze jours. Pour certains, cela paraissait
étrange, comme de dire adieu sans partir. Chaque Caverne organiserait de
petites fêtes séparées quand les couples rentreraient au bercail après leur
quinzaine d’isolement et recevraient des cadeaux qui les aideraient à entamer
leur nouvelle vie commune. Les unions ne seraient pleinement reconnues qu’après
la période d’essai puisque les couples seraient alors libres de se séparer s’ils
le souhaitaient. En règle générale, les jeunes gens nouvellement unis partaient
de bonne heure, les autres continuant la fête jusqu’aux premières lueurs de l’aube.
    Au moment de leur départ, Jondalar et Ayla eurent droit aux
commentaires égrillards de quelques plaisantins, principalement des jeunes gens
qui avaient abusé du barma de Laramar. Un grand nombre d’entre eux ne
connaissaient Jondalar que de réputation puisqu’il était parti alors qu’ils n’étaient
que des enfants. La plupart des amis de sa génération avaient passé l’âge de
taquiner les couples qui venaient de s’engager ; ils avaient déjà une
compagne et un enfant ou plus à leur foyer.
    Pour éclairer son chemin, Jondalar prit une des torches qu’on
avait disposées autour du lieu de la cérémonie. Ayla et lui gravirent la pente
en longeant le petit cours d’eau, s’arrêtèrent pour boire à la source. Ayla
ignorait où ils allaient mais elle sut aussitôt quand ils furent arrivés. La
tente qu’elle découvrit était celle qu’ils avaient utilisée pendant leur long
Voyage et elle sentit un pincement de nostalgie. Elle était heureuse que leur
longue errance fût terminée et pourtant elle ne l’oublierait jamais. Elle
entendit un hennissement et se tourna vers Jondalar.
    — Tu as amené les chevaux ! fit-elle avec un sourire
radieux.
    — J’ai pensé que nous pourrions les monter le matin,
dit-il, levant la torche pour qu’elle pût les voir.
    Le bois pour le feu était prêt et Jondalar l’alluma avec la
torche avant de suivre Ayla en direction de la jument et de l’étalon. Leurs
mains

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