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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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d’un peu plus près... Je crois que, si tu tiens ce bout et si je
tire sur l’autre, il se défera.
    Il suivit ses instructions, et la lanière se dénoua.
    — Comment le savais-tu ? s’étonna Jondalar.
    — Tu as vu mon sac à remèdes. Les bourses qu’il contient
sont fermées par des nœuds dont la forme m’indique ce qui se trouve à l’intérieur.
Quelquefois, je dois les ouvrir vite, je ne peux pas me permettre de perdre du
temps quand quelqu’un attend mes soins. Je connais bien les nœuds, Iza m’a
appris à les faire et à les défaire il y a longtemps.
    — J’en suis ravi, dit-il en prenant la longue et mince
lanière. Je la range dans mon sac pour ne pas l’égarer. Nous devrons montrer qu’elle
n’a pas été coupée et l’échanger contre les bracelets de la Zelandonia à notre
retour.
    Il roula la lanière, la fourra dans son sac puis passa ses deux
bras autour d’Ayla.
    — Voilà comment j’aime te tenir quand je t’embrasse,
dit-il.
    — Voilà comment j’aime que tu me tiennes.
    Il l’embrassa, lui écarta les lèvres de sa langue, pressa un
sein. Puis il la poussa en arrière pour l’allonger sur les fourrures, se pencha
pour prendre le téton dans sa bouche. Ayla se sentit aussitôt réagir et son
trouble crût en intensité quand Jondalar se mit à sucer et à mordiller un
mamelon tout en caressant l’autre avec ses doigts.
    Elle se dégagea, entreprit de relever la tunique blanche.
    — Que feras-tu quand le bébé viendra ? Ils seront
pleins de lait.
    — Je promets de ne pas trop lui en voler, mais tu peux être
sûre que je goûterai, répondit-il en ôtant la tunique. Tu as déjà eu un enfant.
Est-ce que tu ressens la même chose quand un bébé te tète ?
    Ayla réfléchit avant de répondre.
    — Non, pas exactement. C’est agréable de donner le sein, au
bout de quelques jours. Au début, le bébé tète si fort qu’il rend les mamelons
douloureux, il faut un moment pour s’habituer. Mais je ne sens pas la même
chose si c’est toi qui me tètes. Quelquefois, il suffit que tu me touches les
seins pour que j’aie cette sensation tout au fond de moi. Cela n’arrive jamais
avec un bébé.
    — Moi, il suffit parfois que je te regarde pour avoir cette
sensation, assura Jondalar.
    Il défit la ceinture nouée autour de la taille d’Ayla, ouvrit la
tunique, caressa le ventre légèrement arrondi, l’intérieur des cuisses. Il
aimait la toucher à cet endroit. Elle acheva de se dévêtir puis l’aida à
dénouer les lacets de ses chausses.
    — J’ai éprouvé une telle joie en te voyant porter la
tunique que j’ai fabriquée pour toi, Jondalar...
    Il ramassa le vêtement qu’il avait jeté sur ses fourrures, le
plia avec soin avant de s’attaquer à ses jambières. Ayla ôta son collier de
coquillages et d’ambre, ses boucles d’oreille – elle avait les lobes
un peu irrités –, rangea les bijoux dans son sac. En se retournant, elle
vit Jondalar se tenant sur un pied, le dos courbé parce qu’il était trop grand
pour la tente, mais le membre en pleine érection. Elle ne put résister à l’envie
de le saisir, ce qui déséquilibra le jeune homme. Il tomba sur les fourrures
dans un éclat de rire.
    — Comment veux-tu que j’enlève tout ça si tu es aussi
impatiente ? marmonna-t-il.
    D’une ruade, il expédia la seconde jambière au fond de la tente,
s’étendit à côté d’Ayla, se souleva sur un coude pour la regarder.
    — Quand as-tu cousu cette tunique pour moi ?
    — Lorsque nous étions au Camp du Lion.
    — Mais tu étais promise à Ranec, cet hiver-là. Pourquoi me faisais-tu
une tunique ?
    — Je ne sais pas trop. Je crois que je gardais quand même
espoir. Et puis j’ai eu une drôle d’idée. Je me suis souvenue que tu m’avais
dit que tu voulais capturer mon esprit en sculptant cette petite figurine de
moi, dans ma vallée, et j’espérais parvenir, d’une certaine façon, à capturer
ton esprit en confectionnant quelque chose pour toi. A cette époque, tout le
monde parlait d’animaux noirs et d’animaux blancs, et tu avais exprimé ta
préférence pour le blanc. Alors, quand Crozie a proposé de m’apprendre à
obtenir du cuir blanc, j’ai décidé de faire cette tunique pour toi. Chaque fois
que j’y travaillais, je pensais à toi. Ce furent mes plus grands moments de
bonheur, cet hiver-là. Je t’imaginais même la portant à une cérémonie d’union.
Cette tunique maintenait mon espoir en

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