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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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compagne contre de jeunes Losadunaï
qui s’en prenaient aux femmes du Clan. S’il y a une chose qu’Ayla connaît, ce
sont les os brisés et les plaies ouvertes.
    — D’où te vient ce savoir, Ayla ?
    — Les hommes du Clan ont des os très solides mais ils les
brisent souvent à la chasse. Ils ne lancent pas de sagaies, ils s’approchent de
l’animal pour lui enfoncer un épieu dans le corps, ou même pour lui sauter
dessus. Ou comme ces jeunes, ils tourmentent une bête jusqu’à l’épuisement. C’est
Iza qui a commencé à me montrer comment soigner les os brisés, mais c’est l’été
où nous sommes allés au Rassemblement du Clan que j’ai vraiment appris, avec
les autres guérisseuses, à remettre les os en place et à traiter les plaies.
    — Ce jeune homme a eu beaucoup de chance que tu te sois
trouvée là, estima Celle Qui Était la Première. Tous les Zelandonia n’auraient
pas su comment soigner une jambe aussi mal en point. Il y aura des questions, j’en
suis sûre. La Cinquième voudra te parler, et aussi la mère du jeune homme,
naturellement, mais tu as fait ce qu’il fallait. Quel genre d’emplâtre veux-tu
lui mettre ?
    — J’ai déterré des racines d’une fleur que j’ai vue en
venant ici. Je crois que vous l’appelez anémone. La blessure saignait pendant
que je soignais ce garçon, et le sang est parfois ce qu’il y a de mieux pour
nettoyer une plaie. Maintenant que le sang sèche, je vais écraser ces racines
et les faire bouillir pour obtenir un liquide avec lequel laver la blessure. J’ajouterai
ensuite des fleurs et des racines fraîches aux racines bouillies pour faire un
emplâtre. Dans mon sac à médecines, j’ai de la poudre de racine de géranium
pour faire sécher le sang, des spores de pied-de-loup pour absorber le liquide,
et j’allais te demander si tu as certaines plantes ou si tu sais où elles
poussent.
    — Demande.
    — Je connais une plante que j’ai décrite à Jondalar et dont
il pense que vous l’appelez consoude. Sa racine fournit un excellent remède
pour l’intérieur et l’extérieur du corps. Préparée en baume avec de la graisse,
elle soigne les coups, elle est aussi très efficace pour les coupures. Un
emplâtre frais de cette plante empêche la chair d’enfler et aide les os brisés
à se recoller.
    — J’en ai en poudre et je connais un endroit où elle
pousse, dit la Première. J’aurais décrit ses vertus de la même manière.
    — Il me faudrait aussi de ces jolies fleurs aux couleurs
vives appelées, je crois, soucis. Elles sont particulièrement indiquées pour
les plaies ouvertes, ainsi que pour les blessures qui ne veulent pas guérir. J’exprime
le suc de fleurs fraîches ou je fais bouillir des pétales sèches que je place
sur les plaies. Cela empêche l’infection, et je crains que ce garçon en ait
grand besoin.
    Zelandoni reprit son interrogatoire :
    — Quels autres remèdes utiliserais-tu si tu en
disposais ? L’esprit d’Ayla fut traversé par une brève vision d’Iza
éprouvant ses connaissances.
    — Des baies de genévrier écrasées pour une plaie qui
saigne, ou ce champignon rond, la vesse-de-loup. De la poudre séchée de...
    — Il suffit, l’arrêta Zelandoni. Je suis convaincue, le
traitement que tu suggères est tout à fait approprié. Mais pour le moment,
Jondalar, je veux que tu emmènes Ayla quelque part où elle pourra se laver.
Elle est couverte du sang de ce garçon, et toi aussi, d’ailleurs. Vous voir
dans cet état ne ferait qu’aviver l’inquiétude de sa mère. Laissez-moi les
racines d’anémone, j’enverrai quelqu’un chercher de la consoude fraîche. Nous
nous occupons du blessé. Revenez quand vous serez propres et reposés. Passez
par-derrière, vous n’aurez pas à retraverser le camp central. Je suis sûre qu’il
y a foule pour vous attendre dehors. Avant que vous ne partiez, je dois vous
libérer de l’interdiction de parler aux autres. Votre isolement a pris fin un
jour plus tôt.
    — Oh ! fit Ayla. Je n’y avais même pas songé.
    — Moi si, dit Jondalar, mais je ne m’en suis pas soucié.
    — Tu as eu raison, il y avait urgence, estima Zelandoni. Je
dois quand même vous poser la question. Ayla et Jondalar, vous avez achevé
votre période d’essai. Avez-vous décidé de rester unis ou préférez-vous mettre
fin à votre union et chercher quelqu’un d’autre qui vous convienne mieux ?
    Ils fixèrent un instant Zelandoni puis

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