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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chose de difforme en lui,
pas un bras comme Lanidar, quelque chose à l’intérieur.
    — Un esprit mauvais s’est peut-être introduit en lui,
hasarda Jondalar. Ou alors son élan est tordu. Tu devrais peut-être te méfier
de lui. Il n’est pas impossible qu’il cherche encore à t’attirer des ennuis.
36
    L’été avançait, les journées devenaient plus chaudes. Dans la
plaine, les épis croissaient et prenaient une teinte dorée. Au bout des tiges,
les têtes ployaient sous le poids des grains, promesse d’une vie nouvelle. Le
corps d’Ayla s’alourdissait aussi de la vie nouvelle d’un enfant à naître. Elle
peinait à côté de Jondalar, détachant les grains d’avoine, quand elle sentit un
mouvement en elle pour la première fois. Elle se figea, porta une main à son
ventre gonflé.
    — Qu’y a-t-il ? s’inquiéta aussitôt son compagnon.
    — Je viens de sentir le bébé bouger. C’est la première
fois ! Elle prit la main de Jondalar, la posa sur le renflement de sa
taille.
    — Il va peut-être encore remuer, murmura-t-elle.
    Plein d’espoir, il attendit mais ne perçut aucun mouvement.
    — Je ne sens rien, dit-il.
    Au même moment, quelque chose frémit sous sa main, une onde à
peine perceptible.
    — Je l’ai senti ! s’exclama-t-il. J’ai senti le bébé.
    — Il bougera davantage plus tard. N’est-ce pas
merveilleux ? Qu’est-ce que tu voudrais ? Un garçon ou une
fille ?
    — Peu importe. Je veux juste que le bébé soit en bonne
santé et que tu enfantes sans souffrir. Toi, tu voudrais quoi ?
    — Je crois que j’aimerais avoir une fille, mais un garçon
me rendrait tout aussi heureuse, répondit-elle. C’est sans importance. Je veux
juste un bébé, ton bébé. Il est le tien aussi.
    — Eh, vous deux, la Cinquième Caverne est sûre de gagner si
vous continuez à paresser comme ça !
    Ils se retournèrent et virent approcher un jeune homme de taille
moyenne, de constitution robuste. Il tenait une béquille sous un bras et une
outre sous l’autre.
    — Vous voulez de l’eau ? leur proposa-t-il.
    — Salutations, Matagan ! lui lança Jondalar. Il fait
chaud, cette eau est la bienvenue.
    Il prit l’outre, la souleva au-dessus de sa tête et laissa le
filet de liquide couler dans sa bouche. Passant ensuite l’outre à Ayla, il
demanda :
    — Et ta jambe ?
    — Plus solide chaque jour, répondit Matagan. Je pourrai
jeter ce bâton avant longtemps. J’étais censé porter de l’eau uniquement à la
Cinquième Caverne mais j’ai aperçu ma guérisseuse préférée et j’ai eu envie de
tricher un peu. Comment te sens-tu, Ayla ?
    — Très bien. Le bébé pousse. Qui est en tête, d’après
toi ?
    — Difficile à dire. La Quatorzième a déjà rempli plusieurs
paniers, mais la Troisième vient de dénicher un autre coin très fourni.
    — Et la Neuvième ? demanda Jondalar.
    — Je crois qu’elle a une chance, mais je parierais sur la
Cinquième, répondit le jeune homme.
    — Tu n’es pas objectif, s’esclaffa Jondalar. Tu veux des
prix pour ta Caverne. Qu’est-ce que la Cinquième a donné, cette année ?
    — La viande séchée de deux aurochs tués à la première
chasse, une douzaine de sagaies, une grande écuelle en bois décorée par notre
meilleur graveur. Et la Neuvième ?
    — Une grosse outre du vin de Marthona, cinq lance-sagaies
en bouleau gravés, cinq pierres à feu, deux des grands paniers de Salova, l’un
rempli de noisettes, l’autre de pommes.
    — C’est le vin de Marthona que j’aimerais avoir si la
Cinquième gagne. J’espère que les osselets me porteront chance. Une fois que je
me serai débarrassé de ce bâton, dit Matagan en levant sa béquille, je
retournerai dans la tente des hommes. Je crois même que je pourrais y aller dès
maintenant, bâton ou pas, mais ma mère refuse. Elle a été remarquable, personne
n’aurait pu mieux me soigner, mais ça commence à faire un peu trop. Depuis mon
accident, elle s’imagine que j’ai cinq ans.
    — Tu ne peux pas le lui reprocher, dit Ayla.
    — Je ne le lui reproche pas. Je comprends. Je veux
seulement retourner dans la tente des hommes. Je t’inviterais même pour la fête
qu’on s’offrira avec le vin de Marthona si tu n’étais pas uni, Jondalar.
    — Merci, mais j’ai eu mon content de tente d’hommes. Un
jour, quand tu seras plus âgé, tu découvriras qu’être uni n’est pas aussi
triste que tu le penses.
    — Tu as déjà pris la

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