Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
rencontre.
    — Je croyais que tu ne te lèverais jamais, Ayla ! cria
Folara. Il y a un endroit où nous allons chaque année mais il faut marcher la
moitié de la matinée pour y arriver. Jondalar dit que c’est trop loin pour toi
dans ton état. Quand la neige se sera un peu tassée, nous installerons un siège
sur un traîneau et nous te tirerons à tour de rôle. Normalement, les traîneaux
servent à transporter du bois ou de la viande, mais quand on n’en a pas besoin
pour cela, on peut s’en servir, expliqua la jeune fille, tout excitée.
    — Parle moins vite, Folara, lui enjoignit son frère.
    La neige était si épaisse que, lorsque Ayla voulut ébaucher un
pas, elle perdit l’équilibre, s’agrippa à Jondalar et le fit tomber avec elle.
Ils se retrouvèrent assis tous deux dans la neige, riant si fort qu’ils n’arrivaient
pas à se remettre debout. Folara était hilare, elle aussi.
    — Ne reste pas plantée là, lui lança Jondalar. Aide-moi
plutôt à relever Ayla.
    A eux deux, ils réussirent à la remettre sur pied.
    Une boule blanche fendit l’air, s’écrasa sur le bras de
Jondalar. Il leva la tête, vit Matagan qui le taquinait. Jondalar saisit de la
neige dans ses deux mains, en fit rapidement une boule qu’il lança sur le jeune
homme, qu’il envisageait de choisir comme apprenti. Matagan déguerpit en
boitant, assez vite toutefois pour que le projectile manquât sa cible.
    — Bon, cela suffit pour aujourd’hui, je crois, dit
Jondalar. Ayla avait caché une boule de neige derrière son dos et la jeta sur
lui quand il s’approcha.
    — Ah, tu veux jouer à ça ! menaça-t-il.
    Il ramassa une poignée de neige, essaya de la glisser sous la
veste de sa compagne. Ayla se débattit pour lui échapper, et bientôt ils
roulèrent tous deux sur la couche molle, riant aux éclats. Quand ils finirent
par se redresser, ils étaient tous deux couverts de neige des pieds à la tête.
Ils retournèrent à la rivière gelée, la traversèrent et grimpèrent le sentier
pour regagner l’abri. En retournant à leur habitation, ils passèrent devant
celle de Marthona, qui les avait entendus approcher.
    — Jondalar, tu crois vraiment que c’était raisonnable d’emmener
Ayla dehors, dans son état ? s’exclama-t-elle. Et si elle était
tombée ? Si le bébé était venu trop tôt ?
    Jondalar était consterné : il n’avait pas pensé à cela.
    — Tout va bien, Marthona, intervint Ayla. La neige était
molle, je ne me suis pas blessée et je n’ai pas fait trop d’efforts. Je ne
savais pas que cela pouvait être aussi amusant, la neige, dit-elle, les yeux
pétillants d’excitation. Jondalar m’a aidée à descendre et à remonter. Je me
sens très bien.
    — Non, ma mère a raison, reconnut Jondalar d’un air
contrit. Tu aurais pu te faire mal, je n’ai pas réfléchi. J’aurais dû être plus
prudent. Tu vas bientôt enfanter.
    A partir de ce jour, Jondalar montra une telle sollicitude qu’Ayla
se sentait presque confinée. Il ne voulait pas qu’elle quitte l’abri ni qu’elle
descende le sentier. Elle se rendait parfois au bord de la terrasse et
contemplait le paysage avec mélancolie, mais quand son ventre grossit tellement
qu’il lui devint impossible de voir ses pieds et qu’elle dut cambrer le dos
pour contrebalancer le poids qu’elle portait devant elle, Ayla n’eut plus guère
envie de quitter la sécurité de la Neuvième Caverne pour la neige et la glace
du dehors.
    Elle restait volontiers près du feu, souvent avec des amies,
dans son habitation ou dans la leur, ou encore sur l’aire de travail toujours
animée sous la protection du surplomb massif, à préparer des vêtements pour le
bébé. L’attention tournée vers l’intérieur d’elle-même, elle avait restreint le
champ de son intérêt.
    Chaque jour, elle allait voir les chevaux pour les câliner et s’assurer
qu’ils avaient assez d’eau et de nourriture. Ils étaient moins actifs, eux
aussi, même s’ils descendaient souvent jusqu’à la rivière gelée et la
traversaient pour gagner le pré. Ils savaient creuser la neige pour trouver à
manger – sans avoir toutefois l’efficacité du renne – et
leur appareil digestif s’accommodait d’aliments frustes : paille des tiges
d’herbe jaunes et gelées, écorce de bouleau et brindilles de broussailles. Sous
la couche de neige isolante, près des tiges apparemment mortes, ils découvraient
les bourgeons et les brins prêts à

Weitere Kostenlose Bücher