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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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donnaient souplesse et élasticité après un récent lavage. Elle passa
son sac à amulettes autour de son cou – il était rare qu’elle ne l’eût
pas sur elle mais elle le portait souvent sous ses vêtements – puis s’examina
de nouveau dans le réflecteur. Peut-être apprendrait-elle un jour à arranger
ses cheveux, mais pour le moment elle aimait mieux les laisser tomber
naturellement sur ses épaules. Elle se demanda pourquoi Wylopa n’avait pas
remarqué que sa coiffure ne lui allait pas.
    Ayla considéra son sac à amulettes dans le réflecteur et essaya
de le voir avec les yeux de quelqu’un d’autre. Il était déformé par les objets
qu’il contenait, et la transpiration et l’usure avaient assombri son cuir. A l’origine,
la pochette contenait un nécessaire à couture. Il ne restait plus que les
tuyaux des plumes blanches qui en ornaient autrefois le bas, mais le motif en
perles d’ivoire n’avait pas trop souffert et ajoutait une touche plaisante à la
tunique toute simple. Elle décida de le porter par-dessus.
    Elle se rappela que c’était son amie Deegie qui l’avait
persuadée d’y mettre ses amulettes quand elle avait vu la pochette sale et sans
ornement qu’Ayla portait alors. Maintenant, ce sac était à son tour vieux et
usé ; elle devrait bientôt en fabriquer un autre pour le remplacer, mais
elle ne jetterait pas celui-ci. Il contenait trop de souvenirs.
    Ayla entendait de l’animation dehors et commençait à se fatiguer
de voir les quatre femmes apporter d’infimes modifications à leur visage ou à
leur coiffure sans que cela change quoi que ce fût à l’effet global. Enfin,
quelqu’un gratta au panneau de cuir brut à l’entrée de l’habitation.
    — Tout le monde attend Ayla, fit une voix qui semblait être
celle de Folara.
    — Elle arrive, répondit Marona. Ayla, tu es sûre que tu ne
veux pas que je peigne ton visage ? Après tout, cette fête est pour toi.
    — Franchement, non.
    — Bon, vas-y puisqu’on t’attend. Nous vous rejoindrons dans
un moment, nous devons encore nous changer.
    — J’y vais, répondit Ayla, contente d’avoir une excuse pour
partir. Merci pour le cadeau. Cette tenue est très confortable.
    Elle ramassa ses vieux vêtements et sortit.
    Elle ne vit personne sous le surplomb, Folara était partie sans
l’attendre. Ayla passa devant chez Marthona, laissa sa tunique usée près de l’entrée,
puis se dirigea d’un pas vif vers la foule assemblée dehors, au-delà de l’ombre
de la haute saillie de pierre.
    Quand elle s’avança dans la lumière du soleil de fin d’après-midi,
ceux qui se tenaient à proximité cessèrent de parler pour la fixer des yeux. D’autres
poussèrent leurs voisins du coude pour les inciter à regarder eux aussi. Ayla
ralentit, s’arrêta. Bientôt toutes les conversations s’interrompirent et, dans
le silence qui suivit, quelqu’un lâcha soudain un ricanement étouffé. Un autre
s’esclaffa puis un autre encore, jusqu’à ce que l’hilarité devînt générale.
    Pourquoi riaient-ils ? Était-ce d’elle qu’ils
riaient ? Elle rougit de honte. Avait-elle commis une faute ? Prise d’une
envie de s’enfuir, Ayla regarda autour d’elle, vit Jondalar marcher à grands
pas dans sa direction, l’air furieux. Marthona approchait aussi.
    — Jondalar ! appela-t-elle quand il fut à portée de
voix. Pourquoi tout le monde se moque-t-il de moi ? Qu’est-ce que j’ai
fait ?
    Elle avait parlé en mamutoï sans même s’en rendre compte, et il
lui répondit dans la même langue :
    — Tu portes un sous-vêtement d’hiver de jeune garçon, avec
la ceinture qu’il noue autour de sa taille pendant sa période d’initiation
pubertaire, pour faire savoir qu’il est prêt à rencontrer sa femme-donii.
    — D’où proviennent ces vêtements ? demanda Marthona en
les rejoignant.
    — De Marona, répondit Jondalar à la place de sa compagne.
Elle est venue quand nous étions à la Rivière et a proposé à Ayla de l’aider à
s’habiller pour la célébration de ce soir. J’aurais dû me douter qu’elle avait
en tête quelque méchant tour pour se venger de moi.
    Tous trois se tournèrent vers l’habitation du frère de Marona et
découvrirent les quatre femmes à la limite de l’ombre du surplomb. Elles se
tenaient les côtes, riant si fort que des larmes coulaient sur leur visage,
laissant sur leur beau maquillage des traînées rouges et noires.
    Ayla sentit la colère

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