Les refuges de pierre
plutôt
rondelette, avait une jupe longue coupée dans un matériau fibreux, avec un
ample sarrau bordé d’une longue frange. Marona, mince et bien faite, avait
enfilé un haut très court, ouvert devant et orné d’une profusion de perles et
de plumes, avec en bas une longue frange rougeâtre qui pendait jusqu’à la
taille, et une jupe pagne semblable à celle qu’Ayla avait portée les jours de
forte chaleur pendant son Voyage.
Jondalar lui avait montré comment prendre une bande
rectangulaire de cuir souple, la passer entre les jambes et la maintenir à la
taille avec une lanière. En laissant les extrémités pendre devant et derrière,
en les nouant ensemble sur les côtés, on donnait au pagne l’aspect d’une jupe
courte. Celle de Marona, remarqua-t-elle, était effrangée devant et derrière,
ouverte de chaque côté pour révéler une longue jambe fuselée. La lanière était
nouée bas, presque sous les hanches, ce qui faisait osciller les franges quand
elle marchait. Ayla eut l’impression que ces vêtements – le haut très
court qui ne fermait pas devant, le pagne étriqué – étaient trop
petits pour Marona, comme s’ils avaient été taillés pour un enfant. Elle était
cependant certaine qu’ils avaient été choisis avec le plus grand soin.
— Vas-y, prends quelque chose, l’encouragea Marona, et
ensuite nous te coifferons. Nous voulons que cette soirée soit exceptionnelle
pour toi.
— Tous ces vêtements ont l’air trop grands, trop lourds,
répondit Ayla. Je n’aurai pas trop chaud ?
— Il fait frais, le soir, argua Wylopa, et ces tenues se
portent amples. Comme ça, fit-elle en levant les bras pour montrer sa tenue
blousante.
— Tiens, essaie ça, proposa Marona en s’emparant d’une
tunique. Nous te montrerons comment on la porte.
Ayla ôta sa propre tunique puis le sac à amulettes, qu’elle posa
sur une étagère, et laissa Marona passer l’autre vêtement par-dessus sa tête.
Bien qu’elle fût plus grande que les quatre autres femmes, le bas lui arrivait
aux genoux et ses mains disparaissaient sous les longues manches.
— Il est trop grand, protesta Ayla.
Elle ne voyait pas Lorava mais crut entendre un son étouffé
derrière elle.
— Non, pas du tout, assura Wylopa avec un grand sourire. Il
faut simplement mettre une ceinture et retrousser les manches. Comme moi, tu
vois ? Portula, apporte la ceinture.
Celle-ci s’exécuta mais, à la différence de Marona et de sa
cousine, elle ne souriait plus. Marona passa la ceinture autour de la taille d’Ayla.
— Bas sur les hanches, commenta-t-elle, et tu fais blouser
comme ça. Tu vois ? Ayla demeurait convaincue que la tunique était trop
grande.
— Non, elle ne me va pas. Et regarde ces jambières,
dit-elle en les tenant devant elle. Elles montent beaucoup trop haut.
— Tu as raison, admit Marona. Essaies-en une autre. Elles
choisirent une autre tunique, légèrement moins ample, ornée de perles d’ivoire
et de coquillages.
— Magnifique, murmura Ayla en admirant le devant du
vêtement. Presque trop beau...
Lorava émit un curieux grognement et détourna la tête quand Ayla
lui jeta un coup d’œil.
— ... mais vraiment très lourd, et encore trop grand,
poursuivit la compagne de Jondalar, qui ôta la deuxième tunique.
— Tu penses peut-être que c’est trop grand parce que tu n’as
pas l’habitude des vêtements zelandonii, suggéra Marona. (Elle plissa le front
puis son visage s’éclaira d’un sourire satisfait.) Tu as peut-être raison.
Attends ici. Je pense à quelque chose qui t’irait très bien et qui vient d’être
fait.
Elle sortit, se rendit dans une autre partie de l’habitation,
revint un moment plus tard avec une tenue beaucoup plus petite, celle-là, et
plus légère. Ayla l’enfila. Les jambières ne descendaient qu’à mi-mollet mais s’ajustaient
parfaitement à la taille, où le devant, rabattu, était serré par une lanière
souple. Le haut consistait en une tunique sans manches, avec un devant en V
lacé par de minces lanières. Comme elle était un peu juste, Ayla ne parvint pas
à la lacer, mais, si on laissait pendre les lanières, cela pouvait aller. A la
différence des précédentes, c’était une tenue très simple, sans ornements,
taillée dans un cuir souple dont le contact était agréable sur la peau.
— Elle est très confortable, déclara Ayla.
— Et j’ai ce qu’il faut pour la mettre en valeur, dit
Marona en lui
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