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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pyrite et le silex.
    — J’aimerais essayer moi aussi, quand tu auras fini,
demanda Willamar.
    — Pas besoin d’attendre, dit Ayla. Je prends mon sac à feu
et je te montre. En utilisant le dos de mon couteau, je l’ai ébréché ; je
ne veux pas risquer de briser la lame.
    Les premières tentatives furent hésitantes, maladroites, mais,
avec Ayla et Jondalar pour leur expliquer la technique, Marthona et Willamar
surent bientôt comment procéder. Willamar fut le premier à réussir à allumer un
feu mais il eut du mal à recommencer. Une fois que Marthona eut allumé le sien,
elle avait acquis le tour de main, et avec les conseils – mêlés de
rire – des deux experts, les débutants ne tardèrent pas à savoir tous
deux arracher des étincelles à la pierre.
    Folara rentra pour les trouver tous les quatre à genoux, ravis,
autour du foyer où brûlaient plusieurs petits feux. Loup entra à sa suite. Las
de rester au même endroit avec Ayla, il n’avait pu résister quand Jaradal et
Folara l’avaient invité à se joindre à eux. La jeune fille et l’enfant furent
heureux de faire étalage de leurs relations avec le prédateur, curieusement
amical, et leur amitié le rendit moins menaçant aux yeux des autres habitants
de la Caverne.
    Lorsque Loup eut salué tout le monde avec effusion et bu un peu
d’eau, il alla se coucher dans le coin de l’entrée qu’il avait adopté et se
reposa après une journée délicieusement fatigante en compagnie de Jaradal et d’autres
enfants.
    — Que se passe-t-il ? demanda Folara. Pourquoi tant de
feux dans le foyer ?
    — Nous apprenons à allumer un feu avec des pierres,
répondit Willamar.
    — Avec la pierre à feu d’Ayla ?
    — Oui. C’est facile, déclara Marthona.
    — J’ai promis de te montrer, Folara, dit Ayla. Tu veux
essayer maintenant ?
    — Tu as vraiment réussi, mère ?
    — Bien sûr.
    — Et toi aussi, Willamar ?
    — Oui. Il faut de la pratique, mais c’est facile.
    — Alors, je ne peux pas être la seule de la famille qui ne
sache pas !
    Pendant qu’Ayla lui expliquait les points essentiels, assortis
des conseils de Jondalar et du nouvel expert, Willamar, Marthona utilisa les
feux déjà allumés pour chauffer des pierres à cuire. Elle remplit d’eau son
panier à tisane, commença à couper des tranches de viande de bison cuite et
froide. Quand les pierres furent brûlantes, elle en mit plusieurs dans le
panier, ce qui fit s’élever un nuage de vapeur, puis ajouta de l’eau et deux
pierres dans un récipient en branches de saule tressées et fixées à un socle de
bois. Il contenait des légumes cuits le matin : boutons de lis, morceaux
de tiges d’épinard, pousses de sureau, tiges de chardon et de bardane, jeunes
fougères et bulbes de lis, le tout relevé de basilic, de fleurs de baies de
sureau et de racines d’arachide.
    Le temps que Marthona prépare un souper léger, Folara avait
ajouté son petit feu à ceux qui brûlaient déjà dans le foyer. Chacun prit son
plat à manger et sa coupe, avant de s’asseoir sur un coussin autour de la table
basse. Après le repas, Ayla porta à Loup une écuelle de restes enrichis d’un
morceau de viande, se servit une autre tisane et retourna auprès des autres.
    — Je veux en apprendre davantage sur ces pierres à feu, dit
Willamar. Jamais je n’ai entendu parler d’un peuple qui fait du feu de cette
façon.
    — Oui, Jondé, où as-tu appris à faire ça ? demanda
Folara.
    — Ayla me l’a montré.
    — Alors, toi, Ayla, où l’as-tu appris ?
    — Ce n’est pas une chose que j’ai apprise ou que j’ai
inventée. C’est arrivé, simplement.
    — Mais comment une chose pareille peut-elle « arriver
simplement » ? insista Folara.
    — Oui, dis-nous, fit Willamar.
    Ayla but une gorgée d’infusion, ferma les yeux pour se rappeler
les circonstances.
    — C’était un de ces jours où tout semble aller de travers,
commença-t-elle. J’avais à peine entamé mon premier hiver dans la vallée ;
la rivière se changeait en glace, mon feu s’était éteint pendant la nuit.
Whinney était encore toute petite et les hyènes rôdaient dans le noir autour de
ma caverne, mais je n’arrivais pas à trouver ma fronde. J’ai dû les chasser en
leur jetant des pierres à cuire. Au matin, je m’apprêtais à sortir couper du
bois quand j’ai cassé ma hache en la laissant tomber. Comme c’était la seule
que j’avais, il fallait que j’en fabrique

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