Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
notions
simples.
    — Tu nous as fait une petite démonstration hier chez moi.
Tu pourrais recommencer ? suggéra Marthona à Ayla.
    — Si, comme tu le dis, Jondalar connaît un peu cette langue,
il traduira pour nous, ajouta Manvelar.
    Tous approuvèrent de la tête. Ayla se leva, se concentra puis,
avec les signes de la langue ancestrale, elle déclara :
    — Cette femme voudrait saluer l’homme, Manvelar. Elle avait
prononcé le nom à voix haute, mais avec un accent particulier, beaucoup plus
fort que d’habitude.
    — Je te salue. Manvelar traduisit Jondalar.
    — Cette femme voudrait saluer l’homme, Joharran, poursuivit
Ayla.
    — Et toi aussi, Joharran, dit Jondalar.
    Ils continuèrent par quelques phrases simples mais Jondalar se
rendait compte qu’ils n’arrivaient pas à transmettre aux autres toute l’étendue
de cette langue complexe quoique silencieuse.
    — J’ai l’impression que tu fais juste les signes de base,
dit-il.
    — Je ne crois pas que tu pourrais traduire autre chose,
répondit-elle. C’est tout ce que je vous ai appris, à toi et aux membres du
Camp du Lion. Juste assez pour pouvoir communiquer avec Rydag. Des phrases plus
compliquées n’auraient pas beaucoup de sens pour toi.
    — Quand tu nous as fait ta démonstration, tu te traduisais
toi-même, objecta Marthona. Je pense que ce serait plus clair.
    — Oui, fais la même chose, approuva Jondalar. En te servant
des deux langues.
    — D’accord, mais qu’est-ce que je dois dire ?
    — Parle-nous de ta vie avec les membres du Clan, proposa
Zelandoni. Tu te souviens de l’époque où ils t’ont recueillie ?
    Jondalar sourit à la femme obèse. L’idée était bonne : non
seulement Ayla leur montrerait ce qu’était cette langue mais elle leur ferait
sentir la compassion d’un peuple prêt à recueillir une orpheline, même une
orpheline étrangère. Cela leur montrera que le Clan a traité l’une des nôtres
mieux que nous ne le traitons, pensa-t-il.
    Ayla réfléchit un instant puis, utilisant en même temps les
signes de la langue ancestrale du Clan et les mots des Zelandonii, elle
commença :
    — Je ne me souviens pas bien des premiers jours, mais Iza m’a
souvent raconté comment elle m’avait trouvée. Ils cherchaient une nouvelle
grotte. Un tremblement de terre – probablement celui dont je rêve
encore – avait détruit leur abri ; des pierres tombant à l’intérieur
de la caverne avaient tué plusieurs membres du Clan de Brun et causé beaucoup
de dégâts. Ils avaient enterré leurs morts et étaient partis. Même si la grotte
était encore utilisable, rester aurait porté malheur. Les Esprits de leurs
totems étaient mécontents dans ce lieu et voulaient qu’ils partent. Ils se
déplaçaient rapidement car ils devaient trouver très vite un nouvel abri, non
seulement pour eux mais pour fournir aux Esprits protecteurs un endroit où ils
seraient heureux.
    Bien qu’Ayla s’efforçât de garder une voix neutre et de se
concentrer sur les signes, tous étaient déjà captivés par son récit. Pour les Zelandonii,
les totems étaient un aspect de Doni, et ils connaissaient les désastres que la
Grande Terre Mère pouvait provoquer quand elle n’était pas satisfaite.
    — Iza m’a raconté qu’ils longeaient une rivière lorsqu’ils
ont aperçu des oiseaux charognards tournoyant dans le ciel. Brun et Grod ont
été les premiers à me voir mais ils ont passé leur chemin. Ils cherchaient de
la nourriture, or ils ne mangent pas la chair d’êtres humains, pas même celle
des Autres.
    Ayla enchaînait signes et mouvements avec grâce et aisance.
    — Quand elle m’a découverte gisant sur le sol près de l’eau,
Iza s’est arrêtée pour me regarder. Un grand félin m’avait griffé la jambe,
probablement un lion des cavernes, et la plaie s’était infectée. Comme elle
était guérisseuse, cela l’a intéressée. Elle a d’abord cru elle aussi que j’étais
morte mais elle m’a entendue gémir ; elle m’a examinée de plus près et s’est
rendu compte que je respirais. Elle a demandé à Brun, le chef, qui était aussi
son frère, si elle pouvait m’emmener. Il ne le lui a pas interdit.
    « Oui ! », « Bien ! » approuva l’auditoire,
et Jondalar ne put retenir un sourire.
    — Iza était enceinte à l’époque mais elle m’a chargée sur
ses épaules et elle m’a portée jusqu’à ce que le Clan de Brun fasse halte pour
la nuit. Elle n’était pas

Weitere Kostenlose Bücher