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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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luisait dans
le foyer quand ils écartèrent le rideau de l’entrée.
    — Je vais prendre une lampe ou une torche pour aller
demander du feu chez Joharran, proposa Willamar.
    — Je ne vois pas de lumière chez lui, dit Marthona. Il
était à la réunion et Proleva aussi. Ils ont dû passer chercher Jaradal chez la
mère de Proleva.
    — Et chez Solaban ?
    — Pas de lumière non plus. Ramara doit être sortie.
    — C’est sans importance, intervint Ayla. J’ai les pierres à
feu que j’ai trouvées aujourd’hui.
    — Une pierre à feu ? demandèrent Marthona et Willamar
à l’unisson.
    — Nous allons vous montrer, dit Jondalar.
    Bien qu’elle ne pût voir son visage, Ayla sut qu’il souriait.
    — J’aurais besoin d’amadou, ou de quelque chose pour recevoir
l’étincelle, réclama-t-elle.
    — Il y a ce qu’il faut près du foyer mais je ne suis pas
sûre de le trouver sans me cogner dans le noir, répondit Marthona. Non, nous
ferions mieux d’aller chercher du feu chez quelqu’un.
    — De toute façon, tu devras quand même entrer chez toi pour
prendre une lampe ou une torche, fit remarquer Jondalar.
    — Je peux emprunter une lampe.
    — Je devrais produire assez de lumière avec mes étincelles
pour trouver le foyer, estima Ayla, qui dégaina son couteau de silex et prit
dans son sac les pierres qu’elle avait ramassées.
    Elle pénétra la première, tenant le nodule de pyrite de fer
devant elle dans la main gauche, le couteau dans la droite. Un moment, elle eut
l’impression de s’avancer dans les profondeurs d’une grotte. Il faisait si noir
que l’obscurité semblait la repousser. Parcourue d’un frisson, Ayla frappa la
pierre à feu avec le dos de la lame de silex et entendit Marthona pousser un « Ooooh »
quand une étincelle éclaira un instant l’intérieur puis mourut.
    — Comment as-tu réussi ? voulut savoir Willamar. Tu
peux recommencer ?
    — J’utilise une pierre à feu et mon couteau en silex.
    Ayla frappa de nouveau l’une contre l’autre pour montrer qu’en
effet elle pouvait recommencer. L’étincelle lui permit de progresser de
quelques pas en direction du foyer. Elle frappa de nouveau, avança encore.
Quand elle parvint près du foyer à cuire, elle constata que Marthona avait pu
la suivre.
    — Je range mon herbe à feu de ce côté, dit-elle. Où veux-tu
que je la mette ?
    — Près du bord, ce sera très bien, répondit Ayla.
    Elle sentit la main de Marthona dans le noir, puis les morceaux
doux et secs de la substance fibreuse qu’elle tenait. Ayla posa les fibres par
terre, se pencha, frappa de nouveau le nodule. Cette fois l’étincelle tomba sur
le petit tas de matériau inflammable, qui émit une faible lueur rougeâtre. Ayla
souffla doucement dessus, fut récompensée par une maigre flamme. Elle ajouta un
peu de fibres. Marthona se tenait prête avec des brindilles, du petit bois, et
en l’espace d’un battement de cour, sembla-t-il, un feu éclaira l’intérieur de
l’habitation.
    — Ah ! je veux voir cette pierre, dit Willamar après
avoir allumé quelques lampes.
    Ayla lui tendit le nodule de pyrite. Willamar examina la pierre
gris et or, la fit tourner pour en examiner tous les côtés.
    — On dirait une pierre ordinaire, conclut-il. Comment
allumes-tu du feu avec ça ? Tout le monde le peut ?
    — Tout le monde, assura Jondalar. Je vais te montrer. Tu me
donnes encore un peu d’herbe à feu, mère ?
    Il alla prendre dans son sac de voyageur son nécessaire à feu,
en tira le percuteur de silex et la pyrite. Puis il disposa un petit tas avec
ce que lui avait donné sa mère – probablement des fibres de lin des
marais mélangées à de la poix et à du bois pourri séché, supposa-t-il. C’était ce
que sa mère préférait pour allumer le feu. Se penchant au-dessus du petit tas,
il frappa le silex et la pyrite l’un contre l’autre. L’étincelle, moins facile
à distinguer près du feu qui brûlait dans le foyer, n’en tomba pas moins sur
les fibres, qui brunirent en dégageant un filet de fumée. En soufflant,
Jondalar provoqua une mince flamme, ajouta du combustible. Bientôt, un deuxième
feu brûla dans le cercle de pierres noircies qui constituait le foyer de l’habitation.
    — Je peux essayer ? demanda Marthona.
    — Il faut un peu de pratique pour obtenir l’étincelle et la
faire tomber là où tu veux, prévint son fils, mais ce n’est pas si difficile,
ajouta-t-il en lui donnant la

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