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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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le
premier tire-fil. Si vous voulez, je vais chercher mon sac à coudre pour vous
montrer.
    — Tu penses que ce serait utile à quelqu’un dont les yeux
ne voient plus les trous aussi bien qu’autrefois ? s’enquit Marthona.
    — Je crois que oui. Je vais le chercher.
    — Pourquoi ne pas attendre demain ? suggéra Marthona.
Ce sera plus facile à la lumière du jour. Mais je suis impatiente de voir ton
tire-fil.
    — Jondalar, on peut dire tu as mis cette Caverne en émoi,
observa Willamar. Ton retour aurait suffi, mais tu as rapporté bien plus que
toi-même. J’ai toujours pensé que les voyages ouvrent de nouvelles
possibilités, font avancer de nouvelles idées.
    — Tu as raison, mais, en toute franchise, je suis las de
voyager. Pendant un long moment, je me contenterai de rester ici.
    — Tu iras quand même à la Réunion d’Été ? demanda
Folara.
    — Bien sûr, petite sœur. Nous y célébrerons notre union,
dit Jondalar en passant un bras autour des épaules d’Ayla. Aller à la Réunion d’Été,
ce n’est pas voyager, après le périple que nous avons accompli. Aller à la
Réunion d’Été, cela fait partie de mon retour ici. A ce propos, Willamar,
puisque Joharran envisage une autre grande chasse avant le départ, sais-tu
comment nous pourrions nous camoufler ? Ayla veut chasser, elle aussi.
    — Nous trouverons quelque chose, j’en suis sûr. J’ai une
paire de bois en trop, si nous chassons le cerf. Beaucoup ont des peaux.
    — Qu’est-ce que c’est, se camoufler ? demanda Ayla.
    — Nous nous couvrons de peaux, et quelquefois nous portons
des bois ou des cornes pour nous approcher d’un troupeau. Les animaux se
méfient des hommes, alors nous essayons de leur faire croire que nous sommes
des animaux, expliqua Willamar.
    — Nous pourrons emmener les chevaux, comme la fois où
Whinney et moi avons aidé les Mamutoï à chasser le bison, proposa Ayla, qui se
tourna ensuite vers le Maître du Troc. Quand nous sommes sur les chevaux, les
animaux ne nous voient pas, ils ne voient que les chevaux.
    — Utiliser vos animaux pour nous aider à chasser des
animaux ? Vous ne m’avez pas parlé de cela quand j’ai demandé si vous
aviez des surprises en réserve. Vous pensiez que ça ne nous étonnerait
pas ? dit Willamar avec un sourire.
    — J’ai l’impression qu’ils ne connaissent pas eux-mêmes
toutes les surprises qu’ils ont en réserve pour nous, commenta Marthona. (Elle
marqua une pause.) Quelqu’un veut-il encore un peu de camomille avant de se
coucher ? (Elle porta son regard sur Ayla.) Cela aide à se détendre et tu
as été soumise à un véritable interrogatoire, aujourd’hui. Ce Clan est bien
plus compliqué que je ne l’imaginais.
    Folara dressa l’oreille. La longue réunion avait intrigué tout
le monde, et ses amies, convaincues qu’elle savait des choses, l’avaient
harcelée pour lui soutirer des informations. Elle leur avait répondu qu’elle n’en
savait pas plus qu’elles mais en s’arrangeant pour laisser croire qu’elle ne
pouvait pas révéler ce qu’elle savait. Au moins, maintenant, elle avait une
idée du sujet de la réunion. Elle écouta attentivement la suite.
    — ... semblent avoir de nombreuses qualités, disait sa
mère. Ils prennent soin de leurs malades, et leur chef – Brun, je
crois – paraît songer avant tout à l’intérêt de son peuple. Les
connaissances de leur guérisseuse doivent être très étendues, si l’on en juge
par la réaction de Zelandoni, et j’ai le sentiment qu’elle voudra en apprendre
plus. Je crois qu’elle aurait aimé te poser beaucoup d’autres questions, Ayla,
mais qu’elle s’est retenue. Joharran, lui, s’intéressait davantage au mode de
vie du Clan.
    Il y eut un silence. Parcourant des yeux l’habitation de
Marthona à la lumière douce du feu et des lampes à graisse, Ayla nota des
détails subtils, élégants. Le lieu était assorti à la femme et lui rappela le
raffinement avec lequel Ranec avait arrangé son espace personnel dans la longue
hutte du Camp du Lion. C’était un artiste, un excellent graveur ; il avait
pris le temps de lui expliquer ses sentiments et ses idées sur la création de
la beauté, à la fois pour lui-même et pour honorer la Grande Terre Mère. Elle
devinait que Marthona partageait son point de vue.
    En buvant le breuvage chaud, Ayla observa la famille de Jondalar
autour de la table et éprouva un sentiment de paix et de contentement

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