Les reliques sacrées d'Hitler
transportable ?
â Oui, câest ce qui sâest produit, dit Schmeissner.
â Vous voudrez bien en témoigner ? Vous acceptez de le consigner par écrit ? »
Les deux conseillers dirent quâils le consigneraient par écrit.
Thompson, resté silencieux pendant lâentretien, paraissait visiblement soulagé. La séance dâinterrogatoire avait été moins pénible quâil ne le craignait.
Mais Horn nâen avait pas terminé. « Qui a pris les caisses des mains du maire ? Comment sâappelle lâofficier ?
â Son nom ? » Fries paraissait surpris par la question de Horn. « Pourquoi le saurais-je ?
â Vous voulez dire que vous ne connaissez pas le nom de lâhomme à qui vous avez remis les joyaux de la Couronne du Saint Empire ?
â Liebel le connaissait, se hâta de dire Schmeissner. Autrement, nous ne lâaurions pas fait.
â Il y a certainement eu un document ? Vous avez signé une décharge.
â Oui, reconnut-il. Il a dû y avoir une trace écrite. Mais Liebel sâest occupé de tout. Konrad et moi nâavons jamais été présentés à lâofficier ni à ses hommes.
â Ce nâétait pas à nous de signer une décharge, ajouta Fries. Je nâaurais même pas pu jurer que les joyaux étaient à lâintérieur des caisses. »
Horn se sentit découragé. Lui avaient-ils dit tout ce quâils savaient ? Il lui en fallait plus â quelque chose qui fasse progresser son enquête.
« Quel était le grade de lâofficier ? » demanda Horn.
Schmeissner consulta Fries du regard. « Commandant, peut-être. Je ne crois pas quâil sâagissait dâun lieutenant-colonel, ni dâun colonel.
â Non, certainement pas un colonel, reconnut Fries. Ce devait être un commandant.
â De quelle unité ? »
àpart lâappartenance de lâofficier à la SS, les conseillers ne semblaient pas le savoir.
Horn tenta une approche différente. « De quelle couleur étaient ses épaulettes et la ganse sur son képi ? Combien de galons avait-il sur ses manches ? Portait-il une chevalière à tête de mort ? Réfléchissez. Vous devez vous en souvenir. »
Visiblement, les conseillers ne se souvenaient de rien, à moins quâils ne lâaient même pas remarqué.
« Quels étaient la marque et le modèle de la voiture ? demanda Horn. Avait-elle un fanion sur le pare-chocs ? »
Ils étaient certains que câétait une berline Mercedes à quatre portes, sans fanion ni autre insigne distinctif.
« Quel était le numéro dâimmatriculation ?
â Je nâai pas pensé à regarder, dit Schmeissner.
â Il faisait sombre, fit remarquer Fries. Câétait très tôt le matin.
â Le chauffeur et le garde ont placé les caisses sur le siège arrière, dit Schmeissner. Lâofficier sâest assis devant avec le chauffeur, et le garde à lâarrière. Ils sont partis aussitôt.
â Ainsi vous ne savez pas qui a pris livraison des joyaux de la Couronne et vous ne connaissez pas le numéro dâimmatriculation, déclara Horn, exaspéré. Où allaient-ils ? »
Schmeissner dit quâils avaient probablement quitté Nuremberg. Fries suggéra lâaéroport de Nuremberg-Fürth. Les avions avaient continué à décoller et à atterrir jusquâà la fin.
« Le maire ne vous a rien dit à ce propos ? »
Les deux conseillers reconnaissaient que Liebel était perturbé, mais quâil avait également laissé entendre que câétait un soulagement.
« Quâest-ce qui vous fait dire ça ? » demanda Horn.
Dâaprès Schmeissner, Liebel nâétait jamais revenu dans la chambre forte après cet épisode. Fries et lui-même nâavaient jamais été rappelés au bunker avant lâarrivée des Américains, quand le secrétaire du maire était venu leur dire que les troupes dâoccupation alliées étaient sur le point de faire sauter la porte de la chambre forte.
Fries
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