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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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s’ensuivit ressemblait au contre-interrogatoire d’un procureur, sauf qu’il n’y avait pas de juge dans la pièce pour modérer le lieutenant.
    Â«Â Dites-moi ce que vous savez, sinon vous devrez répondre devant un tribunal militaire », promit Horn.
    Après un moment de silence gêné, Schmeissner adopta un ton un peu plus conciliant, recula et invita Horn ainsi que Thompson à s’asseoir à la table.
    Il dit à Horn que le docteur Fries et lui n’avaient rien à cacher, et que personne, jusqu’à maintenant, ne les avait interrogés sur leur participation à la construction et l’administration du bunker. Ils désiraient par-dessus tout que les joyaux de la Couronne, ou tout ce qui avait pu être volé dans la chambre forte, soient restitués à leurs propriétaires légitimes.
    Schmeissner continua alors d’un ton laconique, presque pensif. Apparemment, il n’aimait pas se remémorer les jours désagréables de la guerre et la façon dont les infrastructures de la ville – le travail de toute sa vie – avaient été détruites. Horn préféra ne rien dire. Nuremberg avait été effectivement réduite en cendres par les bombardiers alliés. Mais en réalité, il avait été détruit plus d’une décennie auparavant, quand le conseil municipal avait voté à l’unanimité la mise à la disposition d’Hitler et de ses acolytes du champ de parade.
    Â«Â Vous étiez dans le bunker le jour où les joyaux de la Couronne ont été enlevés ? » demanda Horn sur le ton de l’affirmation.
    Schmeissner le confirma. Fries et lui étaient là tous les deux. Ils admirent également qu’ils auraient dû venir en parler plus tôt. En vérité, selon Schmeissner, Fries et lui avaient honte de ce que Liebel avait été contraint de faire pendant sa mandature.
    Fries, prenant la parole pour la première fois, en vint directement au fait. Il dit que Schmeissner et lui avaient été appelés au bunker juste avant la prise de la ville.
    Â«Â Après que les portes de garage dissimulant l’entrée du tunnel eurent été réparées ? demanda Horn.
    âˆ’ Oui. Après la réparation, confirma Schmeissner.
    âˆ’ À quelle date ? »
    Schmeissner et Fries se regardèrent.
    Â«Â Fin mars ou début avril », dit Schmeissner.
    Fries ne savait pas exactement non plus, pourtant il semblait faire un réel effort pour se souvenir de la date avec précision.
    Â«Â Je sais que c’était avant le dimanche de Pâques. »
    Fries dit à Horn que Liebel leur avait demandé, à lui et à Schmeissner, de venir au bunker très tôt le matin.
    Â«Â Attendait-il à l’entrée du tunnel ou était-il déjà dans le bunker ? » demanda Horn.
    Fries confirma qu’ils avaient retrouvé Liebel à l’entrée.
    Â«Â Il était seul ? »
    Schmeissner secoua la tête. Le maire était accompagné d’un officier SS et de deux soldats – un chauffeur et un garde armé. Leur voiture était garée devant le quai de chargement.
    Fries acquiesça d’un signe de tête. Schmeissner poursuivit, expliquant qu’il était inhabituel que le maire leur demande de venir à la chambre forte si tôt le matin.
    Â«Â L’époque était inhabituelle, dit-il. Tout le monde savait que les Américains allaient bientôt arriver. Ils avaient déjà franchi le Rhin. Ni l’un ni l’autre ne savions ce qui nous attendait quand nous nous sommes retrouvés devant le bunker.
    âˆ’ Et que s’est-il passé ? »
    Liebel leur avait fait ouvrir la chambre forte.
    Â«Â C’est tout ?
    âˆ’ Non », reconnut Schmeissner, avant de laisser son collègue continuer.
    Fries raconta que Liebel et l’officier SS étaient entrés dans le bunker, portant les conteneurs. On leur avait demandé, à lui et à Schmeissner, d’ouvrir la chambre forte. Le maire et l’officier SS y étaient entrés. Quelques minutes plus tard, ils en étaient ressortis avec les caisses métalliques.
    Â«Â Combien y en avait-il ? »
    Fries ne voulant pas admettre tout de suite

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