Les reliques sacrées d'Hitler
quâil le savait, Horn insista.
« Vous devez forcément le savoir. Vous étiez là . »
Schmeissner finit par confirmer à la place de Fries quâil y en avait quatre, deux petites et deux longues.
« Que sâest-il passé ensuite ?
â Les deux soldats se sont avancés et ont pris les caisses métalliques. Heinz et moi avons refermé la porte de la chambre forte à clé. Les nazis ont regagné leur voiture et ont chargé les caisses sur le siège arrière. Après quoi, nous avons été congédiés. »
Fries hocha la tête en signe de confirmation.
« Vous deviez savoir ce que contenaient les caisses.
â Pas avec certitude, dit Schmeissner. Konrad et moi ne sommes pas entrés dans la chambre forte avec le maire et lâofficier. Nous nâavons pas vu ce quâils ont mis dans les conteneurs.
â Mais vous vous doutiez quâils étaient destinés aux joyaux de la Couronne. »
Schmeissner acquiesça. « Les cinq objets manquants : la couronne, le globe, le sceptre, le glaive impérial et le glaive cérémoniel. »
Horn nâavait pas précisé quels objets avaient été retirés du bunker, mais même si les deux conseillers nâavaient pas réellement aidé à emballer les objets dans les caisses, Dreykorn avait dû leur faire part des détails de lâenquête de Horn. Il fallait que les conseillers avouent ce quâils savaient exactement : que sâétait-il passé dans la chambre forte ce jour-là , et étaient-ils, comme Troche lâavait indiqué, au nombre des trois personnes chargées par Liebel de protéger les trésors ?
« Vous saviez ce quâil y avait dans les caisses, car vous aviez la responsabilité, avec le conseiller Lincke, de veiller sur les joyaux de la Couronne, dit Horn. Vous vous étiez rendus dans la chambre forte de nombreuses fois auparavant. Vous y faisiez entrer les conservateurs pour quâils lâinspectent. Et vous y étiez allés précédemment avec Himmler. »
Schmeissner ne réagit pas à la mention du nom dâHimmler. Il reconnut que Fries, Lincke et lui étaient les seules personnes autorisées à ouvrir la porte de la chambre forte et à y pénétrer.
« Excepté, bien entendu, le maire, ajouta Fries. Câétait toujours lui qui y accompagnait les hauts dignitaires.
â Lâofficier SS qui a emporté les caisses métalliques, était-il un haut dignitaire ? »
Schmeissner répondit à la place de Fries. « Difficile quâil en soit autrement. Sinon, le maire nâaurait pas été là .
â Combien de temps le maire et lâofficier SS sont-ils restés à lâintérieur de la chambre forte ? »
Dâaprès Schmeissner, le transfert avait pris à peine cinq minutes. Ils étaient pressés et, à entendre le conseiller, Liebel ne voulait pas quâon emporte quoi que ce soit de la chambre forte, mais il nâavait pas voix au chapitre. Liebel était énervé, paraît-il. Il voulait en finir avec cette affaire. Après tout, dit Schmeissner, il sâétait donné beaucoup de mal pour obtenir ces trésors pour la ville et il avait risqué sa carrière en construisant la chambre forte.
« Mais il avait agi avec la bénédiction dâHimmler. Quel risque prenait-il alors ? »
Schmeissner resta silencieux. Après un long moment, Fries répondit à sa place. Tout ce qui concernait le bunker était fait dans le plus grand secret, mais quand les bombes avaient commencé à tomber nuit et jour, il avait bien fallu mettre à lâabri les trésors de la ville.
« Comme ils lâavaient été à lâépoque médiévale par les chevaliers Teutoniques ? »
Pas plus que Lutze avant eux, aucun des deux hommes ne manifesta la moindre réaction à la mention de lâordre des chevaliers. Les deux hommes se contenteraient de dire quâHimmler avait autorisé la construction du bunker.
« Et le Reichsführer-SS a ordonné quâon retire les joyaux de la Couronne ? Il a envoyé un officier pour prendre ce qui était facilement
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