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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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au-dessus d’eux et symbolisée par la lance entre les mains du centurion romain lors de la crucifixion.
    Ã‰tait-ce pour ces deux pièces qu’Himmler était tellement anxieux de détruire le château et qu’il avait envoyé ses troupes d’assaut les plus dévouées percer les lignes américaines juste pour le faire sauter ? Markham l’ignorait. Mais ce n’était pas tout. Il conduisit Horn et Dollar à l’extérieur de la chambre souterraine. Ayant retrouvé le soleil, ils franchirent le pont voûté, puis traversèrent le village jusqu’au camp de concentration de Niederhagen.
    Horn fut aussitôt frappé par la proximité du camp avec le centre du village. La plupart des camps de concentration se trouvaient loin des centres de population, soigneusement cachés au milieu de forêts. Niederhagen était même situé en plein village. Tout le monde devait savoir ce qui s’y passait. La fumée du crématorium devait envahir les rues. Et pourtant, comme aujourd’hui, les habitants avaient continué à vaquer à leurs affaires. Leurs boutiques dans les rues pavées médiévales étaient restées ouvertes. Les gens fréquentaient la même église juste en face du château.
    La clôture en fils de fer barbelés entourant le camp était toujours en place, mais l’entrée était maintenant surmontée par une croix en bois massive. Ce n’était pas un ajout nazi, lui assura le commandant. Elle avait été érigée par des travailleurs forcés libérés par les Américains, en souvenir de ceux qui étaient morts en rénovant le château.
    Comme Dachau, Niederhagen avait été construit suivant une grille uniforme, afin que les divers bâtiments et les baraques de prisonniers puissent être facilement surveillés depuis des miradors équipés de mitrailleuses. Il y avait dix-sept bâtiments, avec en plus le bureau de l’administration du camp, la caserne des gardes et une zone de parking. Situés juste à l’extérieur des barbelés, ces bâtiments, comme les quartiers des prisonniers, étaient entourés par une clôture en bois face au village. Cette clôture n’était évidemment pas destinée à empêcher les évasions, elle était faite pour empêcher les gens de l’extérieur de regarder à l’intérieur.
    Le camp avait été conçu non seulement dans un souci d’efficacité, mais également comme un instrument de terreur psychologique. On pouvait en juger par la clôture électrifiée, remarqua Markham. Le voltage était réglé pour assommer les prisonniers, mais pas pour les tuer. Les nazis ne voulaient pas qu’un prisonnier puisse se suicider en se précipitant contre les fils de fer. La vie et la mort de ces hommes dépendaient de la seule volonté du commandant du camp.
    C’était la même psychologie, dit Markham, qui avait conduit à placer la porcherie juste à l’extérieur de la clôture, sous les yeux des prisonniers. Les porcs appartenaient au commandant et étaient engraissés avec les restes de nourriture des gardes. Après, les porcs étaient tués et grillés au barbecue au vu et au su des prisonniers.
    De la même façon, la pièce connue comme étant l’infirmerie comportait deux portes. La première menait dans une cage. La seconde donnait dans le crématorium.
    Markham leur faisait remarquer ces particularités tout en se dirigeant vers la blanchisserie du camp, que son équipe d’occupation utilisait comme entrepôt provisoire pour rassembler tableaux, objets d’art et documents nazis trouvés dans le château ou restés cachés dans le village ou dans les alentours de Büren. Une masse de documents avait été retrouvée derrière une fausse cloison dans l’ancien monastère. D’autres provenaient de la grange d’un fermier.
    La pièce où ils pénétrèrent était bondée de toutes sortes d’objets. Armures, arbalètes médiévales, sièges, tapis, livres, tableaux, cadres, drapeaux et même des soldats de plomb. Près d’un buste du roi Frédéric se trouvait une tapisserie ornée de l’Irminsul, le symbole

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