Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
Vom Netzwerk:
de la taille de Nuremberg, où quelque sept mille vétérans de l’infanterie allemande, dix mille travailleurs du Reich recrutés d’office, des membres des Jeunesses hitlériennes et des civils armés les attendaient derrière des remparts médiévaux. Rien n’était plus terrifiant que la perspective de se battre dans des ruelles étrangères étroites, encaissées entre de hauts bâtiments.
    La première incursion de la compagnie E à travers les faubourgs de Nuremberg s’était déroulée sur un terrain familier et dans un but clair et louable : il s’agissait de libérer au moins un millier de soldats américains et britanniques enfermés dans un camp de prisonniers d’à peine deux kilomètres carrés, à quelque deux cents mètres de l’autre côté d’un terrain dégagé, en face du terrain de manœuvre et du stade du parti nazi. Peterson et ses hommes, tapis dans des trous au sud des faubourgs, s’étaient joints à une attaque comprenant un millier d’hommes répartis sur cinq kilomètres d’un territoire de campagne mal défendu. Des chars de la 14 e  division blindée dégageaient le terrain, et les Thunderbirds montaient à l’assaut derrière eux.
    La bataille avait commencé à 7 heures précises avec l’arrivée de deux Mustang P-51 qui balayèrent les positions de l’ennemi avec des mitrailleuses de calibre 50. Ils lâchèrent leurs premières bombes sur les batteries antiaériennes allemandes. Derrière les avions, les obusiers et les mortiers de la 45 e  se mettaient à gronder. L’ennemi répliquait. Des obus sifflaient en direction des Thunderbirds, creusant des cratères devant eux. La première chose que Peterson avait dite à ses hommes serait aussi la dernière :
    Â«Â Tête haute, continuez à avancer et à tirer. »
    La 2 e  section de la compagnie E avait subi les premiers tirs. Mais ces tirs étaient sporadiques. Les positions de l’ennemi sur les miradors du camp étaient facilement repérables. Les mitrailleurs de la 4 e  section arrosèrent les tours avec des balles de gros calibre, infligeant à l’ennemi ses premières victimes. Les bombardements de l’artillerie allemande plus lourde à l’extérieur du camp causèrent encore moins de problèmes. Ou bien l’artillerie défensive de Nuremberg avait décidé d’économiser ses munitions, ou bien elle ne voulait pas risquer la vie des civils allemands comme celle de l’infanterie de la Wehrmacht stationnée dans l’enceinte du camp.
    Les chars avaient aplati facilement les barbelés du camp. Derrière eux, les sections américaines s’étaient engouffrées l’une après l’autre dans les ouvertures et s’étaient déployées dans l’enceinte. Les tirs s’arrêtèrent aussi soudainement qu’ils avaient commencé dix minutes avant. Des officiers allemands brandissaient des drapeaux blancs depuis leurs baraquements, et les détenus derrière les barbelés poussaient des acclamations. Les hommes de Peterson – les bottes couvertes de boue, mais le moral en hausse – tirèrent une salve en l’air en signe de victoire. Les hommes devaient penser qu’atteindre leur objectif au cœur de la ville ne serait peut-être pas le combat meurtrier qu’ils avaient imaginé.
    La compagnie E avait repris la route avec le reste de son régiment, laissant derrière elle des unités chargées de s’occuper des nouveaux prisonniers et de mettre en sécurité les anciens détenus. En plus des prisonniers américains et britanniques, les soldats avaient trouvé cinq mille Russes qui avaient été capturés sur le front de l’Est, dont beaucoup souffraient du typhus. Ils s’étaient révélés moins faciles à contenir que les autres prisonniers et les libérateurs avaient évité de justesse une émeute lorsque les Russes, s’apercevant du changement de gardes, avaient commencé à envahir le camp.
    Trois heures plus tard, la compagnie E avait quitté le camp des prisonniers et s’approchait des cinq hectares des champs de manœuvre nazis et du

Weitere Kostenlose Bücher