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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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encore debout risquaient d’être considérables, mais le général Frédéric estimait ne plus avoir le choix. À ce moment-là, toujours d’après les rapports, il avait intercepté des communications venant de Karl Holz, chargé de la défense de Nuremberg, qui dirigeait les dernières forces civiles et militaires depuis un poste de commandement souterrain au quartier général de la Gestapo, au sud-ouest de la gare. Holz avait informé Hitler que « la ville résisterait jusqu’au dernier homme » et que « rien de valeur ne tomberait entre des mains ennemies ».
    Ã€Â l’aube, l’arrivée d’une deuxième compagnie Thunderbird avait permis d’accélérer les recherches pour localiser la section disparue. Finalement, le chef de la section et plusieurs autres hommes furent retrouvés morts dans les décombres d’un immeuble, le corps criblé de balles. Le seul commentaire qu’on pouvait faire à propos du calvaire de trente heures qu’avait enduré la compagnie, c’était qu’ils étaient enfin arrivés dans la vieille ville de Nuremberg. Ils avaient droit à une journée de repos, que Duval avait approuvée.
    Peterson et ses chefs de section avaient passé leur troisième journée à tirer les leçons des événements et à décider de la façon de s’emparer du bunker. Une aide inattendue était arrivée en la personne d’une nouvelle recrue de la compagnie E, le lieutenant James Low de Johannesburg, en Afrique du Sud. Le lieutenant, un combattant d’infanterie, avait été libéré d’un camp de prisonniers le premier jour de l’assaut. Il avait réussi à convaincre Duval de l’enrôler immédiatement dans l’armée américaine. Après trois années passées comme travailleur forcé dans la ville, il parlait un peu allemand, connaissait parfaitement le plan de la vieille ville, ainsi que ses principales positions défensives.
    La présence de Low avait contribué à remotiver les hommes et ils étaient repassés à l’action à 7 heures le vendredi 20 avril, jour du cinquante-sixième anniversaire d’Hitler. Leur plan consistait à se frayer un chemin vers le nord en profitant des remparts de la vieille ville pour protéger leurs flancs. Il leur restait moins de cent mètres à faire, presque rien en comparaison de la distance déjà parcourue.
    Les hommes avançaient lentement. L’ennemi se défendait depuis l’intérieur de véhicules renversés, de réduits en sous-sols, d’immeubles en ruines et, à un endroit, depuis une canalisation d’égout souterraine. Plus tard, ce jour-là, une femme armée d’un lance-roquettes avait détruit un char de la 14 e  division blindée.
    Les poches de résistance diminuaient au fur et à mesure de la progression, centimètre par centimètre, de l’équipe d’assaut. Le grondement de l’artillerie s’était tu, on n’entendait plus que le crépitement d’immeubles en feu et, parfois, l’effondrement d’un mur.
    Des civils isolés passaient en courant devant eux, en direction du sud. Comme si toute la population de la vieille ville avait soudain décidé de se rendre, y compris une troupe des Jeunesses hitlériennes conduite par un officier d’infanterie allemand agitant un drapeau blanc.
    La trêve avait été de courte durée. Les civils et les poches isolées de tireurs avaient une bonne raison pour déserter le vieux Nuremberg. Ils savaient ce que le commandement du bataillon ignorait : les survivants du 22 e  régiment d’élite allemand avaient décidé de faire leur dernier baroud d’honneur dans un dédale d’étroites ruelles pavées et d’immeubles en ruines, au pied du château.
    Le plan de Peterson avait consisté à réunir deux compagnies de la 3 e  division d’infanterie dans un triangle pavé dégagé, devant la porte Tiergärtner, une ancienne tour portail gardant l’entrée nord du vieux Nuremberg. Mais dès que les hommes s’étaient montrés, ils avaient été accueillis par une pluie de tirs en provenance

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