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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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lieutenant ou disculperaient tant soit peu le maire, il se trompait lourdement. Liebel avait scellé son sort bien avant que Holz ait posé un pistolet sur sa tête.
    Â«Â Que s’est-il passé ensuite ? demanda Horn.
    â€“ Holz a donné suite à son intention de détruire ponts, installations et bâtiments publics.
    â€“ Cela comprenait le bâtiment de l’allée du Forgeron ? »
    Dreykorn répéta ce qu’il avait dit précédemment. Le bunker figurait sur la liste des bâtiments et des monuments devant être détruits. Mais Benno Martin et le docteur Liebel, anticipant la réaction de Holz, avaient déjà donné des ordres pour évacuer le personnel et condamner l’accès au bunker. Faute de pouvoir accéder aux réserves blindées fermées à clé, la seule chose que les experts en démolition de Holz eurent le temps de faire, ce fut de détruire l’entrée du tunnel.
    Â«Â Que les trésors à l’intérieur du bunker soient restés intacts est un hommage à la mémoire du docteur Liebel », dit Dreykorn.
    Horn réfléchissait à ce qu’on venait de lui dire. À en croire Dreykorn, Liebel, avec ou sans l’aide et la complicité d’Himmler, avait construit l’installation clandestinement, à la fois pour protéger les joyaux de la Couronne, mais aussi parce que la politique nazie interdisait la construction d’installations défensives. C’est après que le bunker eut été terminé que les décideurs du Reich avaient finalement autorisé Nuremberg à installer des défenses et que le Musée germanique et les autres trésors de la ville avaient été transportés dans le bâtiment. Détail important également, Liebel et Holz ne s’aimaient pas. Se doutant que Holz risquait d’annuler son ordre de reddition de la ville, Liebel avait apparemment pris les devants pour protéger le bunker de l’allée du Forgeron, dernière décision désespérée qui devait lui être fatale. C’est pourquoi le capitaine Peterson et la compagnie E avaient trouvé le bâtiment vide. Il était fort possible que le responsable de la destruction de l’entrée du tunnel soit l’équipe de démolition de Karl Holz et non l’artillerie américaine.
    Liebel aurait-il pu faire davantage avec l’appui de Benno Martin ?
    Le maire avait-il donné l’ordre que l’on transporte hors du bâtiment les cinq trésors les plus importants ? C’était la conclusion logique et Dreykorn, en tant que secrétaire personnel de Liebel, était bien placé pour le savoir.
    Horn regarda Dreykorn droit dans les yeux. « Heinrich Himmler a-t-il ordonné à Liebel de déménager les joyaux de la Couronne ? »
    Dreykorn choisissait toujours soigneusement ses mots. Au début, il s’était contenté de dire que le docteur Liebel, fervent patriote, avait sacrifié sa vie pour protéger le plus important trésor d’Allemagne. Puis, pressé de questions, Dreykorn avait fini par admettre qu’il en savait davantage. Liebel avait reçu un important coup de téléphone à propos des joyaux de la Couronne.
    Â«Â Environ un mois avant l’invasion, en février ou début mars, le docteur Liebel a reçu un appel de Berlin, dit Dreykorn.
    â€“ D’Himmler ? »
    L’appel venait effectivement du Reichsführer-SS. Conformément à ce que soupçonnait Horn, Himmler avait bien ordonné la création du bunker. Mais la raison n’en était pas tout à fait la même. D’après Dreykorn, la construction devait rester secrète, car Himmler et le Führer craignaient que les envahisseurs alliés, et aussi des éléments à l’intérieur du Reich, veuillent mettre la main sur le trésor impérial.
    Â«Â On ne pouvait faire confiance à personne », dit Dreykorn.
    Pour Horn, la conclusion était évidente. L’existence du bunker n’était plus un secret après les bombardements de janvier. La porte masquant l’entrée du tunnel avait été soufflée et on avait dû la réparer. Il fallait protéger la collection. Mais la collection ne pouvait pas être transportée dans sa

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