Les templiers
Maître, un compagnon de rang qui le suit partout et en toutes circonstances.
Remplaçant le Maître en tous lieux où il est absent, le Sénéchal peut sceller les actes avec une bulle identique. Au camp, il loge dans une tente ronde, arbore le gonfanon, le fameux étendard argent et sable.
Parlant de Baussant, nous devons donner une explication.
La bannière du Temple n’est pas un mystère. Elle ne possède rien de caché et sa symbolique est des plus simples. Le mot « Baussant » »signifie : bi-partie, à deux couleurs. D’ailleurs, la Règle dit toujours le gonfanon baussant. Les Templiers avaient le noir et le blanc, comme aujourd’hui le Vatican emploie le jaune et le blanc, Monaco le rouge et le blanc, et la Pologne le blanc et le rouge. On ne dit pas le Baucéant mais Baussant. C’est Jacques de Vitry qui nous parle du pavillon du Temple en écrivant dans sa • chronique que les « Templiers portent une bannière noire et blanche, qu’ils appellent Baucent, pour signifier qu’ils sont francs et bienveillants pour leurs amis, noirs et terribles pour leurs ennemis. Des lions en guerre, des agneaux en paix. »
Comme le Maître, le Sénéchal peut offrir des cadeaux : un palefroi ou un mulet, une selle de guerre, une coupe d’argent ou une robe de vair ou d’écarlate. Là encore, le Sénéchal devra demander conseil. Déjà la hiérarchie est marquée : le Maître peut donner une coupe d’or ou 100 Byzantins.
Le troisième personnage de l’Ordre a une tâche des plus importantes, car il occupe plusieurs fonctions. Il s’agit du Maréchal. Il est responsable de la discipline. Il fait lui-même l’appel des chevaliers réunis pour la messe, pour les heures des offices ou au combat. Il distribue le travail de la journée, même en présence du Maître. Les Retraits du Maréchal sont des plus complets. En temps de guerre, il commande le couvent sous les ordres suprêmes du Maître. Portant lui-même le gonfanon baussant, en signe de ralliement, pendant le combat, il fournit la pointe lorsque la charge s’affaiblit.
Son rôle militaire, en temps de paix comme en temps de guerre, l’oblige à veiller à l’entretien des chevaux et autres bêtes de selle ou de somme du couvent ou de la caravane. Les armes, armures et harnais prêtés aux frères ou même en dépôt, sont sous sa garde. Comme le Sénéchal, il a droit à quatre chevaux, dont un turcoman. Il a deux écuyers et se fait suivre par un sergent et un turcopole. Dans les caravanes du sur les champs de bataille, on le reconnaît à sa tente. Elle n’est pas ronde et elle porte le nom « d’aiguiller », sorte de pavillon auquel est accolée la « grebeleure », petite tente ronde pour ses écuyers.
Toutes les armes, achetées ou données, sont à sa charge et « tout le butin ayant rapport aux armes, même s’il est acheté aux enchères doit aller en la main du Maréchal. » S’il est utile d’acheter des chevaux ou des mulets, il le fait savoir au Maître qui lui donne l’argent nécessaire.
Mais la valeur des cadeaux diminue : il ne peut offrir qu’une selle qui ait déjà servi et « aussi d’autres menus harnais. »
Le Maréchal peut tenir le Chapitre lorsque le Maître et le Sénéchal sont absents et que le Grand Commandeur n’a pas été désigné. Il nomme, après avis des prud’hommes, le Gonfanonier et le Sous-Maréchal qui sont toujours des frères sergents. En temps de guerre il réunit la troupe de chaque lieu ; les commandeurs lui doivent obéissance et se chargent de rassembler leurs bestiaux, pendant que les frères sergents se mettent sous les ordres du turcopolier. Tous les combattants sont aux ordres du Maréchal.
Le commandeur de la Terre de Jérusalem est le trésorier de l’Ordre, et non pas le commandeur de la ville de Jérusalem, comme il a été dit improprement. C’est lui qui recueille tous les avoirs, tant d’Europe que des terres d’Orient. Il a la garde du trésor et ne peut disposer des réceptions financières tant que le Maître ne les a pas comptées. Il fournit le nécessaire à la draperie. Aux grands donateurs de la maison, il peut offrir un palefroi, un mulet ou une coupe d’argent, une robe de vair ou de brunette, ou encore une toile de Reims.
Les commandeurs des autres maisons doivent obligatoirement verser au trésor tous les revenus de 100 Byzantins et plus. Les revenus inférieurs sont affectés aux besoins de la maison. Lorsqu’un
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